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ma vie et moi (gay, père, lecteur, danseur, écrivain)
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25 mars 2021

Besoins

Le confinement ne me rend pas malheureux, bien au contraire. J'aime voir mon homme quotidiennement, lui apporter le petit-déjeuner au  lit, lui glisser un bisous dans le cou quand il travaille sur ordinateur, lui octroyer une pause câlin... J'ai besoin de lui, de sa présence physique et morale. Il est mon pilier. 

Le confinement me permet de me retrouver, de retourner à ma source. J'ai besoin de solitude. Ma phobie sociale s'est accentuée depuis le mois de novembre, voir ne serait-ce que la silhouette ou l'ombre de gens au-dehors me met les nerfs à vif. Impossible de réfréner la peur qui s'ensuit. Je sais d'où ça vient : de mes traumatismes. Tant que je vivais à montréal, mes angoisses se sont estompées, mais depuis que je suis sur paris, elles refont surface comme un marécage puant. J'ai un besoin vital de m'isoler du monde. Je suis bien chez moi, d'autant que c'est calme.

Beaucoup de choses découlent de ce besoin de solitude. 
Je lis pour ne pas songer à mes angoisses, pour m'évader, changer de vie momentanément, voire de percevoir chez des auteurs des ressentis qui sont proches des miens.
Je retourne à la pratique de la religion juive. Je fais le HITAT quotidien: houmach, tehilim, tefila (étude de la bible, lecture des psaumes, prière). J'ajoute des cours de 'hassidout. ça me repose les nerfs, m'offre l'occasion de me concentrer sur autre chose que la consommation matérialiste.

L ultraconsommation me donne des boutons. Je ne peux plus. Les centres commerciaux et Cie me font vomir, me nouent l'estomac. Je suis comme sartre, j'ai la nausée :-)
J'ai la chance de ne pas avoir attrapé le covid, ni mon amoureux ni ma fille (par contre mon fils en italie, si, arf), j'en profite pour rééquilibrer tant que c'est possible mon système nerveux qui a été mis à l'épreuve trop de fois ces dernières années sans que je m'en rende vraiment compte. J'étais hyperconnecté, carriériste, hyperconsommateur, nymphomane, noceur. Quelque chose en moi s'est cruellement fatigué, brisé même. Je me suis brisé à vouloir devenir autre que moi. Du coup, j'ai besoin de revenir à plus de simplicité. Je cuisine, aussi. Ce matin, j'ai fait une quiche.

La sortie de mon roman est prévue pour le mois de mai. Patience...

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