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ma vie et moi (gay, père, lecteur, danseur, écrivain)
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30 avril 2022

fondation des monastères

Quand j'étais adolescent, j'aimais beaucoup visiter des abbayes et des cloîtres.  Comme ma vie était tourmentée à cause de soucis familiaux et scolaires, je trouvais là un fabuleux refuge qui m'apaisait en profondeur, ce qui m'a permis de garder courage et ne pas me suicider. J'ai même envisagé d'entrer dans les Ordres religieux à un moment. Depuis, j'ai énormément de respect pour les communautés chrétiennes. J'ai reçu hier un courrier de la Fondation des monastères, qui permet d'aider des communautés à vivre dans la décence, et qui soutient en ce moment les réfugiés ukrainiens. Je suis très sensible à l'humanitaire, donc j'invite les lecteurs de passage à se préoccuper de ces personnes qui font don de leur temps pour améliorer la vie des victimes de cette guerre injuste, cruelle, insensée et despotique, à savoir les Franciscaines servantes de la Croix qui aident les enfants malvoyants, les Auxiliaires des âmes du purgatoire et les Pères pallotin qui agissent à varsovie en aidant des centaines de réfugiés.

 

Fondation des Monastères - Accueil

Vous êtes nombreux à rechercher des organismes à aider. Avec la Fondation des Monastères et les communautés religieuses de Pologne,... En savoir plus Vos dons sont encouragés par des déductions fiscales Vos dons sont déductibles : * de l'impôt sur le revenu à 66 % * ou...

https://www.fondationdesmonasteres.org

 

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29 avril 2022

lettre à élise

 

En ce moment , nous travaillons sur cette musique de beethoven, composée en 1810. Je l'ai toujours trouvée puissante malgré la simplicité du seul piano.

 

28 avril 2022

arts martiaux

Ma fille est une passionnée d'arts martiaux. Elle a fait du judo pendant plusieurs années, quand nous vivions au canada. Avec le covid, elle a cessé de pratiquer ce sport en association. Elle a essayé la danse, la gym, mais elle n'est pas la grâce incarnée lol. Par contre, quelle énergie pour manipuler les nunchaku ! On lui a achetée pour ses 18 ans plusieurs ustensiles d'art martial : des sai (dagues), un bô (baton de combat), des nunchaku et des tonfa. Tous les jours, elle s'entraîne avec mon homme dans le jardinet, vu qu'il connaît des exercices. On lui a toujours dit de savoir se défendre, c'est très important quand on est une jeune fille. Une vraie samourai !

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27 avril 2022

dire non

"Non" fut le premier mot que j'ai prononcé étant enfant. Je crois qu'aujourd'hui c'est encore mon mot favori. Dire non, c'est reconnaître sa liberté de penser et d'agir au nom de sa personnalité propre.
Je viens de terminer le livre "dire non" d'edwy plenel. A la lisière entre engagement politique contre l'extrême droite et philosophique pour un renouvellement de l'Humain Résultat de recherche d'images pour "dire non edwy plenel"dans notre société, je l'ai trouvé peut-être un peu trop contextuel dans la mesure où il a été écrit en 2014 et qu'il s'adresse à Hollande. Mais il n'est pas évènementiel, au contraire plenel livre des clefs démocratiques dont nous devrions vivement nous inspirer actuellement.
L'extrême droite, ce n'est pas qu'un vote. Ce n'est pas qu'un parti politique. C'est avant tout un système de pensée basé sur la haine de l'autre, sur un "entre-soi" nocif.Depuis que je suis revenu en france, je suis mortifié de voir combien les gens que je rencontre sont centrés sur eux-mêmes, sur leurs bulles virtuelles. Quand j'écoute les conversations, je n'entends que des discussions à bâtons rompus, sans messages fondamentaux, sans critique personnelle. Quand je regarde les gens dehors, je vois des gens uniformisés qui font tous la même chose : baisser la tête sur leur iphone.


Ce livre est à la fois politique, philosophique et sociologique. J'ai beaucoup aimé les références à des philosophes comme gilles deleuze, michel foucault, sartre,montaigne. Ce passage tiré d'un discours de jean jaurès s'adressant aux lycéens d'albi en 1903 peut résumer l'essentiel de cet ouvrage :

"Dans nos temps troublés et incertains, l'audace est gage de confiance quand la prudence sème le trouble. Jaurès, qui refusait ce faux courage de la violence exacerbée en quête de boucs émissaires, faisait l'éloge du vrai courage, celui de la tenacité et de la fidélité, du chemin que l'on trace tous ensemble, dans le souci du monde et des autres, dans la conformité des actes aux paroles, dans la recherche d'une élévation vers l'idéal plutôt que d'un arrangement avec l'habitude.


"Le courage, disait-il, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel ; c'est d'agir et de se donner aux grandes causes (...) Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche, de nos mains, aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques."


Nous vivons dans une société complètement uniformisée : nous faisons comme les autres par peur d'être montré du doigt, par peur d'être différent de son voisin. Mais c'est justement la différence qui anime le dialogue si oxygénant dans une société démocratique. Nous avons peur de dire haut et fort ce que nous pensons, par peur d'etre exclu des réseaux sociaux, de ne pas avoir de "succès virtuel". Internet est en ce sens la plus grosse tyrannie car elle concerne le monde entier, le monde est devenu l'esclave de la pensée à sens unique. Je pense parfois que l'extrême droite a gagné, non par un vote électoral mais dans les esprits des gens. Nous vivons dans le déni de l'autre : c'est grave ! Si les gens sont aussi violents les uns envers les autres, s'ils sont aussi méprisants envers tous ceux qui ne leur ressemblent pas, s'ils préfèrent se goinfrer de désinformation sur facebook plutôt que d'alimenter leur réflexion par la lecture de philosophes politiques, c'est parce qu'ils tombent dans le panneau de lepen qui a bien su manipuler les personnes dépersonnifiées, les humains déshumanisés, les chroniqueurs sans critiques : bref, de personnes incultes. Je pense que si l'extrême droite est montée si haut récemment dans les votes, c'est parce que notre société favorise l'immédiateté à la réflexion, les slogans uniformisateurs à la singularité de l'individualité, l'ignorance à la culture. Quand on est soi-même, on cherche à créer un dialogue avec autrui, non à s'enfermer dans un entre-soi barbare, fanatique et liberticide.

27 avril 2022

mon ancienne école de danse

Je suis allé à mon ancienne école de danse. J'avais un gros coup de nostalgie et ai donc décidé, par curiosité, d'aller jeter un oeil. Question de voir si ça avait changé. L'accueil a changé, mais pas l'odeur de la salle de danse.

Une secrétaire m'a accueilli un peu froidement, me demandant si je venais voir quelqu'un ou si j'avais besoin d'un renseignement. Ni l'un ni l'autre, je venais juste en curieux, parce que j'étais un ancien élève. Et là, à ces mots "ancien élève", son visage s'est illuminé. Miracle, elle m'a souri. Elle me dit que l'école recherche justement des témoignages d'anciens élèves pour motiver les élèves actuels. Je suis un peu surpris, car en général dans une école professionnelle de danse, on veut travailler le plus tôt possible. Surtout que la formation coûte cher. S'ensuit une discussion avec la secrétaire, elle me dit que suite aux confinements beaucoup d'élèves ont abandonné la formation et que peu se sont inscrits cette année par peur des contaminations. Que nombreux sont les élèves qui craignent de se retrouver au chômage car le monde du spectacle est en berne. C'est une réalité que je confirme.

Quelques jours plus tard, je suis revenu pour parler aux élèves. Une heure en tout, durant laquelle j'ai fait un petit discours pour ensuite répondre à toutes sortes de questions. Je les connais par coeur ces langues de vipère ambitieuses pour avoir moi-même été l'une d'elles, mais je connais aussi la détresse actuelle des artistes. Les élèves ont surtout voulu savoir dans quels spectacles j'avais joué, sous quelle direction, quels spectacles j'avais organisés. Certains ont même paru (mais n'est-ce là qu'une illusion ?) intéressés par l'idée de faire partie de la troupe pour le prochain spectacle que j'ai en tête. J'ai raconté mon parcours à montréal, les débuts difficiles, raconté que j'avais été fauché en plein vol par des phlébites musculaires, que la peur de l'anonymat est une réalité, mais aussi le sentiment d'agir pour le bien public grâce à l'art, les galas, les interviews, le succès qui monte vite à la tête.

J'ai essayé tant bien que mal d'alerter les élèves sur l'inutilité d'être trop ambitieux. Mon message ? Faites votre travail avec sérieux, sans faire de coups bas aux autres car cela ne sert à rien. Je parle en connaissance de cause. Je me rappelle d'une copine que j'ai royalement virée d'un spectacle en pourrissant sa réputation car je ne voulais pas d'elle pour concurrente. Elle était sympathique pourtant, mais nous étions trop en compétition.


Je me sens revigoré en tant qu'artiste. La crise du covid a mis les nerfs (et les comptes en banque) à rude épreuve. La danse en a fortement pâti car c'est le monde même du contact corporel. Avoir parlé aux élèves, avoir réussi à les motiver pour garder le cap, fait que je me sens aujourd'hui reconsidéré. Puis surtout, je pense que je me sens quitte à l'égard d'une de mes profs qui, jadis, m'a profondément aidé. Elle avait bien deviné que je me droguais, et lorsqu'elle a vu mon absence prolongée à l'école, elle est venue chez moi et m'a proposé de faire une sorte de rééducation chez elle, une heure tous les soirs. Elle n'y était pas obligée. Sa gentillesse m'a sauvé la vie. C'est à elle que je dois ma carrière de danseur. A cette époque, j'avais beaucoup maigri à cause de la drogue dure. Matthew avait rompu avec moi car il ne supportait plus ma toxicomanie et cela a empiré mon addiction. De la cocaine, je suis passé à l'héroine. J'avais perdu plus de 10 kilos. J'étais pâle comme la mort. Je n'arrivais plus à danser. Je me suis toujours senti redevable vis à vis de cette prof. Peut-être avais-je aussi l'envie de la recroiser à l'école, mais elle est vieille maintenant, à la retraite depuis longtemps. Merci de tout mon coeur, marie. Ce témoignage, je te l'ai dédié aussi.


En acceptant de témoigner au sein de mon ancienne école de danse, je me suis rendu compte du temps qui a passé : vingt ans. ça me file d'autant plus un coup de vieux que la réalité de la danse classique est cruelle. Je sais très bien que je ne suis plus considéré comme un "bon filon". Avant de me lancer dans la création de spectacles, j'ai passé quelques auditions. Et à chaque fois, on m'a fait remarquer que je n'étais pas vraiment un bon élément à cause des phlébites musculaires que j'ai faites il y a plusieurs années. Un danseur avec une santé défaillante n'est pas "fiable", donc on ne l'intègre plus dans les spectacles. Même si j'ai regagné en souplesse, il y a malgré tout des sauts que je ne peux plus faire car mes chevilles sont fragilisées. D'ailleurs, je ne suis pas fragilisé qu'aux chevilles : je le suis également au bassin et au genou depuis mes 13 ans. Nombreuses sont les danseuses qui ont les pieds complètement bousillés à cause des pointes, sans parler du risque de se déformer la colonne vertébrale. S'échauffer est une prorité absolue quand on est danseur professionnel, surtout dans le ballet. C'est la condition sine qua non pour ne pas se faire de claquages. Car le claquage, c'est au mieux la pause, au pire la mort d'une carrière. De cela, j'en ai parlé dans mon témoignage.Ce n'est pas une réalité agréable, mais il faut la mentionner. La plupart des carrières sont courtes car la santé ne tient pas,voilà pourquoi on débute parfois sa carrière vers 16 ans. Je faisais déjà des petits spectacles à cette époque, mais sans faire partie du corps de ballet. Au moins, je sais qu'aujourd'hui en créant mes propres spectacles, je peux danser, adapter les chorégraphies à ce que je peux faire ou non. Il faut juste que je reste en bonne santé quand il y a la visite du médecin du travail.

J'ai retrouvé une ancienne vidéo que j'avais faite vite fait lors d'un spectacle de cabaret dans lequel j'avais dansé chez maxim's, à l'âge de 19 ans.

 

 

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26 avril 2022

exposition de mes photos

Début avril, j'ai exposé certaines de mes photographies en italie, à milan. C'est une galeriste qui m'a contacté via ma galerie virtuelle, elle recherchait de nouveaux visages pour une exposition internationale et collective de quelques jours. J'ai dit oui, et ne regrette pas. Je ne pensais pas que mes photos d'art intéressaient quiconque... Mais j'ai appris avec les années qu'il y a un fossé entre ce qu'aime le grand public et ce que recherchent les galeristes. Ce sont des peintures numériques, des montages photographiques. A montréal, il y a 13 ans, j'avais exposé des photos de danse dans la galerie de mon mari. J'ai toujours aimé la photographie, c'est un art évolutif qui permet de créer, inventer des images originales. Vivre à montréal fut une très bonne école , parce que cette ville est très portée sur le numérique.

Alexandre Nolet (France), Artiste numérique contemporain | Artmajeur

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26 avril 2022

l'extrême droite, menace pour l'environnement

"Quand M. Le Pen se permet de qualifier les alertes du GIEC de "grandes déclarations sur des prétendus enjeux globaux" ou d’appeler à une transition encore "moins rapide", relativisant l’urgence climatique, elle représente un danger pour le climat.

Au-delà du climat, la menace de l’extrême droite nous concerne toutes et tous, et particulièrement en tant que sympathisants et sympathisantes d’une organisation militante comme la nôtre dont un des moyens d’action repose sur la désobéissance civile."

 

25 avril 2022

les "fringues"

 DSC_0013 (2)La seule chose que mes parents m'ont apprise, c'est que les vêtements que l'on porte révèlent beaucoup de notre personnalité. Ils étaient tous deux stylistes. Ils voyageaient beaucoup pour leurs créations et leurs présentations. Notre vie a changé du tout au tout quand ils ont été embauchés par un grand couturier parisien. Avant, nous vivions en banlieue parisienne, dans une résidence pas top. Ils faisaient leur couture dans l'appartement, je m'amusais à jouer leur modèle vu qu'ils ne possédaient pas de mannequin en bois. Puis un jour, ce fut le loto. Bingo, pleins aux as du jour au lendemain, nous avons emménagé dans un superbe appartement avec vue sur les champs élysées. C'était un appartement de fonction, payé par le patron milliardaire. Ma soeur était ravie de jouer à la princesse dans ce nouveau monde, moi je m'ennuyais, j'étais quasiment tout le temps seul. Mes parents avaient leur propre atelier de couture, je ne servais plus à rien. Mais de cette époque, j'ai gardé un goût prononcé pour l'élégance vestimentaire, voire un certain dandysme. J'en vois parfois à paris, des jeunes hommes au style suranné avec gilet de costume, canne avec bec en argent, moustache pointue. Je les ai vus surtout dans le quartier latin.

Comme je ne m'entends pas du tout avec mes parents, j'ai boycotté pendant des années le "style galant", préférant le "style pd punk". Or depuis peu, je suis revenu à ce dandysme. J'ai toujours été un amoureux des beaux tissus, soie, popeline, satin, flanelle , velours ...C'est presque érotique, pour moi.Comme une passion charnelle entre le tissu et moi, une sorte de baiser.


Il suffit de regarder autour de soi dans la rue pour voir que très peu de gens ont encore du goût vestimentaire. Certains parisiens s'y attachent encore, oui, mais ailleurs ? En banlieue, c'est parka, jogging, jean, basket, sweat à capuche,legging. Beurk. Cette façon déplorable de s'habiller raconte beaucoup de l'absence de personnalité de tous ceux et celles qui les portent comme des clones. Je suis allergique à ce "street style", mon homme aussi. Mon mari a toujours aimé le genre rétro, veste en tweed, veste en cuir, pantalon en jersey, chemise en lin...Cela lui vient probablement de ce qu'il a été galeriste, l'art étant le coeur de sa personnalité. En ce qui me concerne, je peux dire que mon changement vestimentaire raconte mon changement intérieur. La crise du covid m'a fait beaucoup changer, j'ai l'impression ou d'être devenu quelqu'un d'autre ou alors d'être redevenu moi-même. Je suis binaire depuis plusieurs mois, de manière assez stable. En fait, je me force à ne pas céder à mon côté non-binaire quand il arrive. C'est une sorte de schizophrénie que je ne supporte plus. Je me force à rester homme. Et ma façon de m'habiller reflète cet état d'esprit. Mon côté homme aime les vêtements du passé, ce dandysme qui me distingue des autres. J'ai horreur du mot "fringue". La fringue, ça va pour ceux qui ne se respectent pas. Mais quand on se respecte, on s'habille de manière à garder son honneur.


Je ne me "fringue" pas pour rester cool et à la mode, mais pour rester moi-même. Qu'est- ce que cela veut dire de moi ? Mon choix de porter des habits au style passéiste dit que je rejette clairement la modernité. Plus précisément, la fausse modernité, c'est-à-dire les smartphone/iphones, le fastfood, les objets connectés, l'exhibitionnisme. Ce qui m'a poussé dans cette direction, c'est de voir combien les gens sont des clones, tous ils baissent la tête sur leurs écrans toute la journée. Moi , ça me fait peur de voir des gens comme ça. Des gens tellement obnubilés par internet qu'ils ne captent plus rien autour d'eux à part le wifi, des gens qui symboliquement préfèrent baisser la tête plutôt que de la relever avec fierté, des gosses qui ne font plus rien de leurs journées (même pas aller faire un tour en forêt avec leurs grands-parents) sauf traîner sur internet comme ils traînent dans la rue par désoeuvrement. Si c'est ça être "moderne", je préfère retourner vers le passé.

25 avril 2022

écrire

Voici un commentaire que je viens de poster sur un blog dont l'auteur ne supporte pas "les diatribes" :

Réflechir à ce que l'on écrit, oui ; s'autocensurer par peur des représailles tyranniques, non. Vous avez oublié de mentionner le pamphlet, cette caricature dont nous avons le droit d'user en france. Critiquer et se moquer sont des droits inspirées des Lumières, même s'ils sont désagréables.
J'ai pour ma part écrit deux romans inspirés de mon vécu : l'un sur la drogue, l'autre sur l'homophobie. Cela m' effectivement permis de dire haut et haut ce que les individus refusent d'écouter : le viol. C'est une réalité sur la laquelle j'insiste car elle n'est écoutée par aucun LGBT, cette communauté qui préfère se voiler la face en jouant la victime au lieu de reconnaitre qu'elle aussi fait souffrir les autres.
La liberté d'expression est à double tranchant : elle peut certes être un formidable exutoire qui permet de reconnaître des réalités douloureuses que nul ne veut voir, mais elle peut hélas être utilisée à mauvais escient, comme le fait zemmour, en se permettant de réviser l'histoire au profit de délires néonazis.

Ecrire et être publié permet de rendre compte des réalités méconnues. S'exprimer en parlant de soi n'est pas forcément un égocentrisme forcené, contrairement à ce que pensent les intolérants. Parler de soi, cela peut être une façon d'enrichir d'exemples concrets une idée. Après tout, l'Histoire n'est faite que d'anecdotes quotidiennes, de vécus personnels ; si nous censurons les opinions personnelles, nous censurons le concept de Vie qui découle des coeurs et des esprits : c'est la pire chose à faire. Le propre de la démocratie consiste à engager un dialogue avec autrui, à voir que l'Autre a ses propres humeurs, ses faiblesses, ses forces. La tyrannie, elle, ne fait que censurer les opinions qui dérangent l'ego faible en niant l'altérité. Ecrire est un acte démocratique, politique, philosophique, artistique. On crée, on crie, on dénonce, on se moque, on invente, on aime, on déteste, on renouvelle, on espère, on désespère. Ecrire, c'est dire beaucoup de soi et d'autrui, c'est raconter ce que l'on est dans son intimité, ce que l'on a parfois honte de dire aux autres. Quand j'ai écrit "requiem pour un danseur " et "la destinée du cygne noir", cela m'a rendu malade, car j'ai extrait de moi des souvenirs douloureux, vrais, cruels, mais cela m'a permis de voir la vérité en face. En tant qu'écrivain, je ne peux que défendre l'acte d'écrire comme un acte de foi envers l'humanité, un acte d'espérance et de repentance. En tant qu'auteur, je ne peux que cautionner la liberté de connaître et de reconnaître l'Humain comme le faisait Levinas. Et surtout, je prône la liberté de dire et de hurler la nécessité d'exprimer nos propres réalités. La société est constituée d'individus qui ont des droits et des devoirs. Certes, nous ne pouvons pas tout dire n'importe comment, les mots ont un sens, un poids, mais nous n'avons pas le droit de censurer ce qui ne plaît pas à notre ego blessé.

23 avril 2022

Le vin et moi

Hier, c'était ma fête. Pour l'occasion, mon homme a préparé un succulent repas agrémenté d'un excellent vin. Entre le vin et moi,c'est toute une histoire de gourmandise. Je ne supporte pas les personnes qui disent : "ah il est bon ton pinard !". Pinard. Arf, un mot que je déteste.Pourquoi ? Parce que pour moi le vin est un nectar qui rend un repas plus suave, plus sensuel.C'est aussi un formidable remède qui réchauffe le coeur dans les moments d'angoisse. C'est un somnifère naturel, également. De nombreuses fois, le vin rouge m'a tenu compagnie dans les périodes de détresse. A défaut de pouvoir mettre des mots sur mes émotions négatives, à défaut de réellement cerner le souci qui me chagrine tant, boire du vin m'aide à tenir bon. Sauf quand je bois la bouteille en une heure et que je vomis. Je n'aime pas ça du tout car ça fait alcoolique et qu'en plus j gaspille du bon vin. J'ai bénéficié de privilèges l'an passé, j'ai acheté plusieurs fois une caisse de 6 et j'en ai eu 6 gratuites plus les frais de transport gratuits (16 euros quand même). Ce sont des vins limités, on ne les trouve pas au supermarché. Ce sont presque des oeuvres d'art. J'ai beaucoup de respect pour ces artisans qui donnent au vin ses lettres de noblesse. Beaucoup ont pour nom "château de ...". Le vin, c'est une boisson noble, une boisson qui a un sens dans les religions juive et chrétienne.


J'ai mes préférences : j'aime énormément le vin rouge car, même s'il est amer en bouche, je le digère mieux que le blanc et le rosé. Je ne suis pas les "règles de la gastronomie", tel vin avec tel poisson ou telle volaille. En fait, je bois du vin rouge avec tout, fromage, viande, gâteau, poisson...Je trouve qu'il donne meilleur goût à tout. En général je prends du vin fort, à 14 degrés, pour me sentir allègre rapidement. Avec le vin que j'ai trouvé (viniphile, lalande moreau, labastide), je n'ai pas mal à la tête, contrairement aux "pinards" du supermarché. C'est le plus souvent du bordeaux, même si j'ai beaucoup aimé le tarn qui a un goût moins acide.

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20 avril 2022

fier d'être français ?

Max Gallo - Fier d'être FrançaisL'identité est un thème qui m'est cher. En cette période d'élection présientielle, j'ai lu le livre "fier d'etre français", de max gallo. Publié en 2006 après les émeutes et voitures brûlées dans beaucoup de cités, c'est un livre coup de poing. Un vrai coup de gueule comme je les aime. Contrairement à ce que le titre pourrait laisser croire, ce n'est pas du tout un manifeste d'extrême droite, bien au contraire.


Max gallo ne mâche pas ses mots. Son ton est direct, ironique voire cynique, doté d'une bonne dose d'humoir à froid. Mais son message est clair : retrouvons notre identité nationale, ne laissons pas les communautarismes pourrir la nation française. Il n'hésite pas à parler de "patrie", ce terme hélas tant associé à l'extrême droite. J'ai lu ce livre parce que les propos sont encore d'une très grande actualité, même 16 ans après. On retrouve les mêmes problématiques sociales, économiques, le voile, le chomage, la mondialisation, la violence des jeunes, l'intégrisme religieux ...

Je me souviens qu'en 2005 il n'était pas de bon ton d'aimer la france, la patriotisme étant de suite associé à lepen. C'est une des raisons qui m'a poussé à vivre au canada, à ne pas me sentir français. Et pourtant, j'ai toujours beaucoup aimé le patrimoine français : ses musées, ses châteaux, sa haute-couture, sa gastronomie, ses peintures, sa littérature ... Seulement voilà, ayant plusieurs origines ethniques (italienne, juive et tsigane), je me suis heurté de nombreuses fois aux discrimations, au rejet, à l'exclusion, aux moqueries. Ma mère et moi sommes physiquement "typés", tandis que mon frère et ma soeur font beaucoup plus "français" physiquement. Nous n'avons pas du tout le même vécu. Quand on se fait agresser uniquement parce qu'on a le malheur d'exister, d'être là, on finit par être gangréné par la haine de soi, qui se transforme en haine des autres. Je suis passé par ce chemin houleux, c'est une horreur au quotidien.


Max gallo dénonce les dégâts des identités communautarisées (ethniques, religieuses, sexuelles...) au détriment de l'unité nationale. Certaines personnes aujourd'hui ne savent même plus ce que signifie chanter la marseilleise ou fêter le 14 juillet ! L'historien passe au vitriol ce qu'il appelle les "pédagogues du renoncement", c'est à dire les médias, les politiciens qui incitent le peuple à ne plus reconnaître les droits de l'homme propres à la France, comme si les avantages sociaux n'étaient finalement qu'une façade, qu'un moyen de se faire élire au pouvoir sans s'attacher à une Idée de la france, sans en voir la grandeur. Je passe désormais la parole à max gallo :


"La nation a besoin de vous. Elle est fière de vous accueillir. Elle vous demande de respecter ses lois, ses moeurs. Ici un homme vaut un homme. Et une femme vaut un homme. Ici la laicité règne. Le pouvoir politique est séparé du religieux. Ce pays est d'origine judéo-chrétienne. Sachez-le. Mais votre religion sera respectée comme toutes les religions, car le France ne reconnaît que des individus, et non des communautés."


J'ai surtout apprécié sa véhémente mise en garde contre l'extrême droite :
"Ce fut le Grand Subterfuge, la grande machinerie qui permit d'offir au peuple la pantomine des Grand combats du bien et du mal. On aida le monstre à grossir. On lui tendit la main pour qu'il montât sur les podiums, qu'il se drapât de tricolore, et parlât de la France en exaltant le patrotisme et en fêtant Jeanne d'arc. Le bleu-blanc-rouge, ce n'était plus le drapeau de la Révolution et des droits de l'homme, mais l'appelation d'une fête extrêmiste. Se proclamer patriote , affirmer que le France était malade et qu'elle ne pouvait se guérir que par un acte de foi en elle-même , qui était un acte d'énergie, ce n'était pas parler comme De gaulle mais comme le pen !"


En résumé, selon gallo le patriotisme est le remède à la haine des individus les uns contre les autres, c'est l'identité nationale qui permet d'aller au-delà de nos divergences et de nous enrichir mutuellement. Un livre à ne pas oublier.

18 avril 2022

résurrection de soi

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Ce matin, j'ai fait une découverte florale intéressante : une monnaie du pape. Cette plante est un cadeau du ciel, au sens propre et figuré, car je ne l'ai pas mise en terre. C'est une graine qui a poussé. Elle porte bien son nom en ce jour de pâques ! Pour nous qui sommes chrétiens, pâques est loin de se résumer aux poules en chocolat. Durant une semaine, c'est "l'octave de pâques", c'est à dire qu'on fête tous les jours pâques jusqu'à dimanche. La résurrection porte un message de paix universelle et d'indulgence. Hier, j'ai beaucoup aimé la messe célébrée par le pape françois au vatican. Je me suis senti revigoré par sa bénédiction. Fêter pâques, c'est l'occasion de revenir à l'essentiel, de faire un retour sur soi pour modifier son comportement envers autrui. En cette période très trouble où l'extrême droite gagne de plus en plus de terrain, il est bon de se questionner sur l'absence d'altérité qui fait notre société actuelle. Les gens ne se regardent plus dans les yeux, ne se saluent plus. Les liens humains sont hypocrites et superficiels, inexistants ou haineux. Il ne faut pas vivre contre les autres mais avec les autres. Or pour cela, il faut cesser d'être intolérant, chercher le dialogue. C'est cela, la démocratie, qui hélas est en voie de disparition. Pâques, c'est relire notre société et ses travers, ses dérives, ses extrêmismes, pour mieux se remettre sur le chemin de la droiture. Dire que jesus christ a quitté le tombeau, c'est combattre ses propres monstres anxiogènes pour retrouver l'oxygène de l'Altérité et de l"Humanité.

 

Musique de schubert, oratorio de 1820 "lazare et sa résurrection"

17 avril 2022

mes tulipes

En automne, j'ai planté beaucoup de tulipes dans notre jardinet. J'adore ces fleurs, elles représentent l'amour durable, mais aussi la prospérité.

J'ai acheté cette superbe jardinière en pierre reconstituée sculptée, dont le motif représente la prise de jérusalem au 11e siècle.

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7 avril 2022

sans amis

L'amitié a toujours été une chose difficile pour moi. C'est un des drames de ma vie, un qui ne se referme pas.

Quand j'étais enfant, j'avais une "meilleure amie". On avait très peu d'écart en âge et, comme nos mères étaient amies, on se disait naturellement frère et soeur. Mais elle habitait dans le sud de la france, moi à paris, on se voyait peu. On s'écrivait des lettres. Puis, à l'adolescence, elles ont commencé à s'espacer parce que nos personnalités avaient changé. Elle avait sa troupe de potes dans son lycée, tandis que moi je me faisais agresser dans le mien. Je pense qu'elle avait honte de moi. La dernière fois que je l'ai vue, je venais d'atteindre mes 18 ans .Elle est passée en coup de vent, elle était avec son mec, qui l'attendait dans la voiture. Elle m'a dit : "surtout ne fais pas comme moi". Elle est partie, sans un au revoir, comme si on n'avait jamais été amis. Intuitivement, j'ai su que je ne la reverrais jamais. Je lui ai écrit un long poème et l'ai glissé dans un tiroir de sa chambre. Je n'ai jamais su si elle l'a lu. Je lui disais adieu. C'est à ce moment -là que ma personnalité a nettement changé. Elle me manquait tellement que j'ai fait une sorte de transfert de personnalité : j'ai développé des attirances que cette fille avait et que je n'avais pas auparavant. J'ai commencé à boire de l'alcool, comme elle, à avoir des tas d'amants, comme elle, à fumer du canabis, comme elle, à avoir de mauvaises fréquentations, comme elle. Elle ne faisait plus partie de ma vie, et pourtant son ombre me possédait complètement. Quelques mois plus tard, je me suis fait violer. C'était l'été. Une fête entre copains. Un gars me fixait sur la terrasse, j'étais ivre. J'étais assis sur une chaise, il n'y avait que nous. Il s'est approché de moi sans un mot, a sorti sa bite et m'a dit de le sucer. Je n'en avais pas envie, j'avais surtout envie de dégueuler. Il m'a pris par les cheveux, m'a forcé à le faire. Il s'est retiré, m'a levé de la chaise, m'a poussé dans un coin de la terrasse, a baissé mon pantalon, m'a plaqué contre le mur et m'a pénétré en me faisant mal. Il m'a plaqué la main contre la bouche pour que je ne crie pas. J'étais tellement bourré que je me rendais à moitié compte de ce qui se passait, j'avais un voile dans les yeux, une pauvre vélléité de rébellion. Ensuite, j'ai vomi. Le reste, je ne m'en souviens plus. Ce dont je me souviens parfaitement, c'est de l'immense, l'intense et effroyable sentiment de solitude, d'isolement et de froid, qui fut le mien durant les semaines qui ont suivi. Je n'avais personne à qui en parler. Personne. J'ai fui ce froid glacial intérieur grâce à la drogue qui me réchauffait.


J'avais un ami gay, à l'époque. Manu. On s'est connus à l'école de danse. Curieusement, je n'ai jamais réussi à lui parler de ce viol, ni des autres. Il me filait de la cocaine. On s'est perdus de vue quand je suis parti au canada.
L'appelation "sans amis" me colle à la peau depuis l'adolescence. Aujourd'hui aussi, j'ai l'impression d'etre encore ce pauvre type que les autres n'aiment pas. D'ailleurs, ce n'est pas une impression : les gens ne m'aiment pas. Peut-etre parce que je suis trop direct, je ne sais pas. Avant mes 15 ans, je réussissais quand meme à voir quelques amis, mais après mes 15 ans, il y a eu une rupture dans ma vie. J'étais exténué par les engueulades violentes et malsaines entre mes parents. Mon père était alcoolique, un jour il m'a pris à la gorge et m'a soulevé de terre avec une haine viscérale dans la voix. J'ai découvert la haine, les insultes, la violence à ce moment. A l'école, on se moquait de moi parce que j'avais de gros cernes sous les yeux, que j'avais du mal à parler et que j'avais des trous de mémoire. Je suis devenu le bouc émissaire des élèves. Ensuite, pour me venger de leur mépris, je me suis forcé à devenir un pédé éfféminé pour me foutre de leur gueule, mais cela n'a fait qu'intensifier leur haine contre moi.
Si je raconte ça, c'est parce que depuis quelque temps je fais une dépression nerveuse à cause de ce sentiment de solitude qui refait surface. Meme si j'ai la chance d'avoir un mari protecteur et aimant, ainsi qu'une fille adorable, j'ai l'impression d'etre redevenu l'adolescent mal dans sa peau que j'étais. L'enfant seul. Cette enfance solitaire, j'en ai parlée dans mon roman "la destinée du cygne noir", les souvenirs ont ressurgi comme autant de bulles de savon. Je me suis souvenu de la violence de ma mère, des agressions au collège. De cette colère qui a débuté à ce moment de ma vie. Du premier pédophile avec qui j'ai eu des rapports sexuels tellement je me sentais seul. C'est comme ça que j'ai commencé à coucher avec n'importe qui : pour ne pas me sentir seul. Le sexe était un palliatif au mal-être. Comme je n'arrivais pas à me faire des amis, je donnais mon corps à qui en voulait, en espérant du respect et de l'affection en retour. Ce que je n'ai jamais eu.


J'ai eu beaucoup d'amants, mais extrêmement peu d'amis dans ma vie. Le seul vrai ami que j'ai, c'est mon mari. Mais, par moments, j'ai l'impression d'etre un poids pour lui. Alors j'ai cherché à me faire d'autres amis, via internet. ça n'a pas marché. ça se finit toujours comme avec ma "meilleure amie", c'est à dire dans l'indifférence, le silence, le rejet. Comme si je n'avais jamais existé pour quiconque. Souvent, on me trouve superficiel, formidablement égocentrique et désagréable. En vérité, je ne le suis pas plus que ça, mais je cache ma souffrance, mon hypersensibilité derrière un masque de légèreté, d'égo surdimentionné. Un faux moi qui cache le vrai moi pour ne pas souffrir. Mais la souffrace reste quand meme là, comme un prédateur tapi dans un coin sombre. Je n'arrive pas à me faire de vrais amis sur le long terme. Je ne veux pas de relations de potes, mais de vrais amis avec qui partager, échanger, réfléchir, douter, aimer, se disputer puis se réconcilier. Mais il y a des gens qui ne sont pas faits pour êtres aimés, qui ne sont pas faits pour avoir de véritables amis sur qui compter. Comme moi. J'ai l'impression de mendier des amitiés qui ne viendront jamais. Mais j'aurais tellement aimé retrouver un ami avec qui pouvoir parler de ces douleurs qui me hantent encore 20 ans après. Un ami, un seul.

5 avril 2022

maroussia

J'ai terminé "maroussia", publié en 1950 et écrit par P.J Sthals. Ce livre m'était complètement inconnu. Je l'ai choisi par hasard dans ma bibliothèque. Il fait partie des "romans jeunesse" hérités de mes grands-parents. En fait, cet ouvrage est malgré lui d'une grande actualité politique : en effet, c'est l'histoire de deux héros qui se battent pour la liberté et l'indépendance de leur ukraine face aux envahisseurs russes ! Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est toute la morale qui découle de cette histoire. Il s'agit apparemment d'une légende ukrainienne que l'auteur a relatée avec passion. On sent qu'il y met son coeur afin de mettre en garde contre la lâcheté.C'est à l'origine une nouvelle écrite en 1871 par Marko Vovtcho.

Maroussia est une petite fille qui décide de suivre un inconnu pour libérer l'ukraine du joug russe. Elle finit par être tuée. C'est cette mort injuste qui devient sa gloire, l'emblême de l'ukraine mutilée.
Les descriptions de ce pays sont magnifiques.


"En petit ou en grand, les choses elles-mêmes ressuscitent. Un grain de sable est indestructible, est immortel, à plus forte raison nos âmes. ; en vérité, la vie d'ici-bas n'est qu'un point qui ne vaut guère qu'on s'en soucie, elle appartient à Dieu plus qu'à nous."

5 avril 2022

marre du web

Mon mari est resté avec moi aujourd'hui. Hier soir, j'ai eu la tête en feu, une poussée de fièvre. Ce matin, j'avais des vertiges sans arrêt. Comme il est protecteur envers moi, il a préféré ne pas aller travailler plutot que de me laisser dans cet état. Il soupçonne une anémie, vu que je mange peu depuis quelque temps. En vérité, j'ai surtout été en état de choc, hier. Tout ça à cause d'un blogueur.


Pendant plus d'un an, j'ai lu et commenté avec beaucoup de plaisir ses notes. J'ai été plus que ravi de découvrir enfin un gay qui ne paraissait pas malsain. J'aimais ses reflexions. Ses posts m'ont été une sorte de délivrance, elles m'ont permis de dire mes pensées et mon ressenti. J'ai raconté des choses très personnelles dans mes commentaires. Je pensais que l'on aurait pu être amis, surtout qu'il m'avait demandé si jamais un compte facebook et m'avait dit qu'on aurait pu se rencontrer en vrai. J'ai cru qu'il voulait faire ma connaissance. Et puis, la semaine dernière, j'ai donné un avis assez sec sur un livre féministe qu'il avait lu. Quand il a écrit "la pseudo libération de la femme",j'ai bondi. Oui, j'ai été désagréable, parce que je trouvais cela très grave et très misogyne de parler de "pseudo libération" alors que les femmes se battent pour leur dignité. 6 jours plus tard, il en avait encore après moi. Il supprimait mes commentaires, c'était une façon de me bloquer, de me considérer comme un indésirable. Evidemment, il m'a accusé d'être égocentrique, de tout ramener à mon histoire personnelle. Quand je donne un avis sur un livre, je parle à chaque fois de mon vécu, oui, parce que pour moi un livre a forcément un écho dans notre intimité, nos sentiments, nos pensées. Pour moi, lire un livre ne reste pas extérieur à nous, c'est un acte personnel qui nous transperce afin de nous faire évoluer. Pour moi, vécu du lecteur et récit de l'auteur de font qu'un. Ce blogueur ne l'a pas compris, il a préféré me mépriser.


Hier, je me suis senti extremement blessé par son propos et son attitude d'indifférence. Cela m'a beaucoup humilié. Du coup, j'ai réalisé que je ne supporte plus du tout les internautes. A chaque fois que je crois rencontrer quelqu'un de gentil sur le web, on trahit ma confiance. Je ne suis pas parfait, j'ai mauvais caractère, je suis coléreux, mais je n'oublie jamais les humiliations, j'ai ma fierté. Me dire que le monde tourne et tournera sans moi est méchant. Selon lui, j'ai comme sali ses notes avec mon linge sale, avec mon ego traumatisé. Je me prends pour le centre du monde. Son mec aussi m'avait fait une sorte d'embrouille l'an passé, parce qu'il n'avait pas apprécié la franchise de mon commentaire. Vraiment, je me passe de ce genre d'embrouilles inutiles. Je me passe d'internet à vrai dire, j'ai besoin de revenir à une vie loin de cette connerie.

4 avril 2022

le monde impitoyable de la danse classique

Nous avons repris les chorégraphies en salle. Le contrat est d'un an. D'ici la rentrée, nous présenterons le spectacle. Cette fois-ci, ce n'est pas moi qui gère les lieux de représentation, étant donné que c'est avant tout le spectacle musical de mon amie québecquoise.
Elle choisit des morceaux au piano que nous apprécions beaucoup, comme chopin, dvorak, scarlati, raspughi...


De mon côté, je suis content d'avoir opté pour une chorégraphie participative, cela nous a permis de continuer à créer nos danses en visioconférence. Une choré participative consiste à ne pas établir à l'avance les pas de danse, on n'impose pas un plan chorégraphique mais on s'adapte au fil des morceaux. Cela développe l'esprit d'équipe, indispensable à un spectacle de qualité.

Cela fait plusieurs années que ma carrière de danseur est en berne. Depuis mes phlébites musculaires, en fait. Pour un danseur professionnel, c'est la catastropphe, le drame dont on ne se remet pas. Martha graham a dit : "un danseur meurt deux fois, la première fois c'est quand il ne peut plus danser". Cette détresse, je l'ai ressentie plus d'une fois. Mes phlébites successives m'ont fauché en plein vol. Le monde du ballet est impitoyable, car on est remplaçable, à moins de s'appeller Noureev, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.Si on a une santé fragile, on trouve difficilement une place dans un spectacle de choix. Puis surtout, on est stressé à l'idée de ne pas satisfaire nos ambitions car un danseur est considéré vieux dès 40 ans. Plus qu'un an, et je serai officieusement à la retraite. Heureusement que je suis désormais chorégraphe, cela me permet de garder une assise professionnelle dans cet univers.


J'aime créer, inventer, orchestrer les chorégraphies. Hélas, le public ne retient quasiment jamais le nom des chorégraphes, seuls les danseurs (et danseuses, principalement) sont mis en lumière. Ce qui est dur à supporter, c'est le retour à l'anonymat. Pendant notre formation à l'école de danse, on nous met dans la tête des rêves de gloire, on entend des propos d'élitisme. Je n'ai jamais envoyé de cv pour trouver une place de danseur, le piston suffisait. Qui dit piston dit aussi relations sexuelles plus ou moins forcées. Prostitution déguisée. C'est quelque chose qui me semblait normal il y a encore 10 ans ; aujourd'hui j'en ai profondément honte car je me rends compte que cela ne m'a servi que sur le moment,sur le court terme. A long terme, c'est ma réputation qui en a subi les frais. Or, la réputation fait tout, quand on est danseur de ballet.


Au moins, en étant chorégraphe et accessoirement directeur artistique pour le spectacle que j'ai présenté l'été dernier malgré le covid, je redore mon blason, je recouvre ma fierté d'artiste. Je ne couche pas avec la troupe ni le producteur. Je crée, cela me suffit. Peut-être enseignerai-je aussi la danse, après mes 40 ans.

1 avril 2022

de la neige au printemps !

Comme à mon habitude, ce matin à 5 heures je faisais mon sport dans le jardinet. Quelle n'a pas été ma surprise quand j'ai vu... de la neige qui tombait !
De la neige le 1e avril, peut-être est-ce une plaisanterie de la part de l'environnement ? Hélas non, le dérèglement climatique est bien une réalité qui s'impose de plus en plus. Avec toute la pollution des voitures, des avions, des iphones, du wifi, des produits chimiques, la déforestation, le forage intempestif dans les glaciers, la surconsommation, le gaspillage, l'électricité abusif...A titre individuel, peut-on faire quelque chose ? Etre plus responsable, boycotter les produits chimiques, marcher au lieu de prendre systématiquement la bagnole, éteindre sa livebox la nuit (au minimum), ne pas laisser la tv ou la radio allumée toute la journée, ne pas gaspiller la nourriture, privilégier les téléphones basiques plutôt que les iphones/smartphones, agir au sein d'associations environnementales comme green peace...

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