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ma vie et moi
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26 février 2022

alexandra david-neel

 

Alexandra David Neel - brochéOn prononce né-el et pas nil, contrairement à ce que j'ai cru pendant longtemps. Adolescent, j'avais trouvé dans la bibliothèque de mes parents le livre "une parisienne à lhassa". Je ne m'en souviens pas en détails, mais uniquement que cet ouvrage m'a ouvert les yeux sur d'autres cultures. J'ai donc été content de découvrir l'existence de cette femme chanceuse, têtue et robuste au tempérament rebelle. Cette femme qui a vécu presque jusqu'à 101 ans, qui a laissé en plan son mariage pour découvrir l'inde et le tibet sauvages (himalaya) pendant 14 ans, qui a entretenu une correspondance affectueuse avec son mari lointain pendant 40 ans, qui a été cantatrice, qui est considérée encore aujourd'hui comme une orientaliste renommée, qui a adopté un jeune indien devenu lui-même lama, qui a étudié le bouddhisme avec des ascètes, qui était féministe,qui est restée coincée dix ans dans une chine massacrée durant la 2e guerre mondiale, qui avait un respect infini pour la nature et les animaux, qui était persuadée avoir été nomade tibétaine dans une vie antérieure, qui savait cogner les brigands pour se faire respecter.

Cette biographie permet à la fois de connaître la vie de cette femme hors du commun, mais aussi le tibet d'autrefois, le pays des neiges et du bouddhisme tel qu'il était avant sa modernisation destrucrice par mao zédong. J'ai eu grand plaisir à lire ces lignes qui m'ont fait imaginer le Voyage au sens noble, si semblable à un pélerinage qui a guéri alexandra david-neel de la neurasthénie. C'était un oiseau qui ne supportait pas d'être en cage. Une femme libre avant l'heure.

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26 février 2022

médecin à la con

Ce matin, je ne me suis pas senti bien du tout. Hier soir, après avoir bu un peu trop de vin, j'ai vomi. Jusque-là, rien d'inquiétant. Mais ce matin, j'ai encore vomi après avoir bu une tisane de bouleau. Ensuite, divers symtômes se sont enchaînés : mal de tête avec vertiges, nausée, gros mal d'estomac, mal de ventre. Et surtout, j'ai vomi un filet de sang. Sur le moment j'ai paniqué, puis je me suis rendu compte que ma gorge était tout simplement irritée. Mon homme a voulu que j'aille voir un médecin. Selon ses dires, j'étais très pâle ce matin. Mon médecin traitant n'étant pas là, j'en ai vu un autre qui a de prime abord été étonné que j'ai fait 4 phlébites pour ensuite faire une fixation sur le covid. Il a voulu que je fasse un test covid, ce que j'ai refusé car je n'avais aucune envie d'enlever mon masque dans le cabinet médical. Il m'a donné des médicaments dont je n'avais pas besoin (un sirop pour la toux alors que je ne tousse pas et en plus ce n'est pas remboursé). Quand je lui ai demandé si ce que j'avais n'était pas trop grave,il m'a dit : "non...pour l'instant". Ce qui veut dire ? Ce qui veut dire que ce connard de toubib avait décrété que j'avais les symptômes du covid alors que j'ai juste attrapé froid hier en faisant du stepper dans le froid matinal. C'est tout. Mais lui, ô merveilleux toubib à la con, a cherché à distiller la peur en moi en me disant qu'on pouvait attraper le covid en restant chez soi, en ne voyant personne... ben voyons... Le covid ne s'attrape pas comme ça en respirant l'air !! Il s'attrape plutôt quand on ne prend aucune précaution. Or, je me lave régulièrement les mains au gel hydroalcooique, je mets toujours le masque dehors, je nettoie et aère tous les jours chez moi, mon homme fait très attention. Bon ma fille, je ne sais pas trop vu qu'elle a un petit copain... mais à la maison elle prend ses précautions. Je n'ai pas de fièvre, je n'éternue pas, je n'ai pas de courbatures, je n'ai pas de mal à respirer, j'ai juste une migraine et le ventre en vrac à cause du vin. ça m'énerve grandement ces médecins qui veulent se faire du fric supplémentaire en forçant les gens à se tester au covid en leur insinuant de la peur. Il serait plus intelligent de garder le masque dehors et dans les lieux confinés, ou éviter les rassemblements de foule. Mais non, le covid est devenu source de fric pour les corrumpus, évidemment. Voilà pourquoi  je préfère me soigner de moi-même par des tisanes, c'est plus efficace. Journée pourrie.

20 février 2022

lgbt et détresse

Ma fille trouve que je fais ma crise de la quarantaine. Probablement, oui. Quarante ans, c'est l'âge des bilans. Et les miens ne sont pas fameux.
Depuis l'an dernier, je m'éloigne considérablement des lgbt. Aujourd'hui, j'en suis au point de ne plus supporter de voir des photos de mecs ensemble, sauf s'il s'agit de tendresse. Mais les images choc, provocatrices, me font l'effet d'un heurt. Je détourne les yeux car ça me rend malade. Cela a de quoi surprendre, moi qui ai passé plus de 20 ans à me définir comme gay provocateur. Alors, qu'est-ce qui se passe en ce moment ?

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Difficile de faire réellement le point, de trouver les termes exacts pour décrire ce que je ressens. C'est en réalité un amalgame de situations qui fait qu'aujourd'hui, à 39 ans, je rejette la communauté lgbt.


Ces derniers temps, mon moral est descendu un peu plus chaque mois, au point de toucher le fond ce mois-ci. ça ne va un peu mieux que depuis la saint-valentin.
Fin janvier, je suis allé boulevard magenta afin de voir une personne pour mon spectacle de danse. Ce quartier est assez pouilleux. Je ne sais pas comment je me suis démené, mais après mon rendez-vous je me suis perdu dans le coin des prostituées. Impossible de retrouver la route du métro, c'était peut-être dû à ma migraine. Je fais une fois, deux fois, trois fois le tour comme un con. Puis j'entends quelqu'un me parler. Je me retourne. Un type baragouine quelque chose que je ne comprends pas bien, il a un accent. Mais en quelques secondes, je finis par comprendre : il veut que je monte chez lui. Il regarde fixement mon cul, avidement même, trépigne comme un chien en rut quand il me dit "j'habite là, viens, viens chez moi" puis il redirige ses regards de vicelard sur mes fesses. J'ignore s'il était une pute ou s'il me prenait pour une pute. Je me suis tiré, mais j'ai gardé toute la journée la sensation d'être sali. Quand je suis rentré chez moi, je suis allé droit au dressing

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et me suis regardé dans la grande glace pendant un quart d'heure pour voir ce qui avait pu susciter chez ce taré tant d'envies juste en me voyant dans la rue. Ma bouche charnue qu'on imagine anus? Mes yeux verts où on y lit de la provocation sexuelle ? Qu'est-ce qu'il a mon cul de si spécial ? Parce que je n'ai pas le cul flasque, parce que j'ai un cul de danseur ? Ensuite je me suis douché. Douché, lavé du regard de l'autre. C'est le regard des autres, salissant, humiliant, qui m'a rendu maniaque.
Ce genre de rencontres gays, j'en ai vécues toute ma vie des semblables.
Je n'en parle plus car on me prend pour un menteur, genre " ce gars, il est tellement narcissique , il se croit tellement beau qu'il croit que tout le monde veut le baiser". Sans m'en rendre compte sur le moment, j'ai fait ce que toutes les victimes de viol font : j'ai culpabilisé. Au lieu de me dire que ce gars était un gros pervers, je me suis naturellement dit que c'était de ma faute. La faute au jean moulant que je portais ? La faute au manteau en peau retournée qui m'arrivait à la taille et laissait voir la forme ronde de mon cul ?


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Quand j'étais très jeune, je ne savais pas dire non. Et à ce genre de gars, je disais oui. Pas parce que j'en avais envie, mais parce que j'avais peur de leurs réactions. Cela me vient de ma mère, quand elle me frappait, elle a distillé en moi cette peur horrible qui me figeait, qui paralysait mon kit de survie. Alors on me baisait dans la rue, comme un chien, comme une pute.


Cette rencontre fin janvier fut le catalyseur d'une dépression nerveuse qui me pendait au nez depuis les confinements. Je sentais mon moral s'enfoncer chaque mois un peu plus, notamment à cause de déceptions-trahisons sentimentales, mais je me relevais. Puis j'ai commencé à pleurer de plus en plus souvent, à voir ma phobie sociale s'accentuer, à picoler de trop pour oublier(sans succès), à penser tous les jours au suicide. Je ne réussissais à me lever que pour continuer en visio le spectacle de danse. L'ambiance était un peu tendue à la maison, la classe de ma fille était fermée à cause du covid, elle était donc ici à suivre ses cours sur tablette, mon homme donnait ses séances de psychologue sur ordinateur. Pour ne pas être un poids, je me suis replié dans ma coquille, dans mon coin. Je me suis isolé, principalement dans la chambre, à lire, manger une connerie de temps en temps, choyer ma miss conneries qui a eu quatre morsures à l'arrière-train et à la queue suite à une bagarre. Je m'allongeais, je regardais le plafond, je me souvenais, je réfléchissais et je pleurais. J'ai réalisé alors que les gens m'avaient tué. Que fréquenter la communauté lgbt a été la plus grosse erreur de ma vie, parce qu'elle m'a poussé à paraître ce que je ne suis pas, ce que je n'ai jamais été, qu'elle a généré en moi énormément de détresse. J'ai toujours voulu être quelqu'un de bien, quelqu'un de sérieux, un intello. J'ai une licence en

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philosophie, mais tout le monde s'en fiche. Je lis beaucoup, mais on s'en fout. J'aime visiter les musées, les châteaux, aller à des conférences, des expositions, mais on s'en fiche. On s'en fiche parce que ce alex là est solitaire, pas très marrant. Moins marrant en tout cas que le alex gay à moitié pute qui se shootait pour sembler cool aux autres. Moins drôle que le alex non binaire avec ses fringues de nana.
Ce alex-là, je n'en veux plus jamais. Il me fait trop honte. Ce alex-là est un faux moi qui ne m'a apporté que de graves problèmes.
Que sont mes derniers souvenirs de la gay pride ? Un gars qui danse sur un abribus, en montrant bien en évidence au public son cul dans son pantalon moulant; une nana sur le char qui retire son t-shirt, laisse voir les seins nus, des gamines lesbiennes qui hurlent de désir sexuel refoulé en la mattant; 5 gars d'environ 18-20 ans qui font semblant de faire une orgie en disant à voix haute : "on s'encule, et on s'encule !!"; deux nanas hyper agressives qui m'ont à moitié insulté parce que j'ai osé leur demander où étaient les drapeaux arc-en-ciel. Les drapeaux arc-en-ciel, parlons-en, tiens, pas de quoi être fier. Les couleurs ne renvoient à aucune fierté mais à ce qu'il y a de plus pervers, de plus écoeurant : dans les années 70 ans, des bandanas de différentes couleurs (noir, rouge, jaune, bleu....) étaient portés par des gays qui spéficiaient chacun leur trip sexuel : telle couleur pour les scatos (ceux qui aiment les excréments), telle couleur pour les uros (ceux qui aiment l'urine), telle couleur pour les SM (ceux qui aiment se faire frapper), telle couleur pour ceux qui cherchent juste de la sodomie, telle couleur pour ceux qui voulaient juste du sexe oral... Et nous, on porte ce drapeau multicolore en parlant de "marche des FIERTES" ??? Mais où est la fierté?!

J'en suis à un point aujourd'hui, je ne suppporte plus qu'un mec me touche, me regarde, me parle, autrement que s'il s'agit d'un contact purement professionnel. Le seul

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gay à quoi j'autorise tout ça, c'est mon mari. Lui non plus n'a jamais aimé la communauté lgbt, il s'est aussi rendu compte de tout le mal (involontaire) qu'elle produit chez les jeunes homosexuels. On nous incite à prendre du poppers, c'est presque un rite d'initiation, cette drogue qui dilate l'anus afin de se faire sodomiser à fond comme dans un film porno. C'est ça, se sentir fier d'etre gay ? ...


J'ai écrit deux livres sur l'homophobie, je ne suis donc pas contre l'homosexualité. Mais la communauté lgbt ne veut pas entendre parler des viols de mecs perpétrés par des gays, le dénoncer est pour elle une façon de renforcer l'homophobie. Or c'est une réalité. Et une réalité d'autant plus douloureuse qu'elle n'est écoutée par personne. J'ai regardé des associations gays sur internet, mais aucune ne dénonce les violences entre gays.J'aurais aimé tenir d'autres propos moins sinistres sur les lgbt, mais je ne peux pas faire comme si je n'avais pas fait de mauvaises rencontres. La seule personne qui m'empêche de sombrer définitivement dans le cynisme, c'est mon homme. Lui pour qui sa bisexualité n'a jamais été un souci, lui dont la mère a été sexologue, n'a jamais été aussi vulgaire que bien des gays que j'ai rencontrés !
Le jour de la saint-valentin, j'ai beaucoup pleuré. J'ai éclaté en sanglots dans ses bras tellement je culpabilisais de l'avoir trompé aussi souvent. J'ai réalisé que le couple libre est une vraie connerie, au même titre que la communauté lgbt est une illusion pour s'épanouir individuellement. On m'a toujours poussé à collectionner les amants. On me disait : "regarde comme tu es canon, tu ne vas pas gâcher ton corps d'éphèbe avec un seul mec !" Et moi, je suis tombé dans le panneau. L'égocentrisme m'a fait me noyer dans la mare qui me renvoyait mon reflet, comme Narcisse. J'ai perdu mon énergie et mon temps avec des mecs dont j'ai à peine le souvenir alors que j'avais le bonheur chez moi, dans mon couple. Je m'en veux terriblement. Matthew est la seule personne qui me respecte comme je suis, il ne m'a jamais forcé à paraître plus pute que je ne le suis en réalité. Et aujourd'hui, je comprends que je ne peux pas vivre sans lui. S'il venait à mourir, je serai incapable de survivre à son absence. Avoir pleuré, et pleuré, dans ses bras le jour de la saint-valentin, m'a fait du bien. J'avais besoin de le toucher, qu'il me touche, je me suis senti vivant entre ses bras. Il est bien le seul à savoir me redonner le sourire.
J'aimerais tellement dire qu'il y a des valeurs homosexuelles, mais j'ai bien peur de me tromper. Les gays ne parlent que de cul : sucer, enculer. On dirait des putes, je ne veux plus être associé à eux. Je ne veux même plus qu'on me parle d'homosexualité. Je veux redevenir l'homme que j'aurais dû être si je n'avais jamais mis les pieds dans cette foutue et illusoire communauté. Puis aussi, j'ai beaucoup de mal à oublier cette relation destructrice que j'ai eue pendant deux ans avec un trans. Il a profondément bafoué ma confiance, sali la notion d'amitié. J'ai naivement cru que c'était une bonne personne, je ne le jugeais pas du tout sur sa transidentité. Et un jour j'ai compris la triste réalité de son comportement bizarre : il s'est servi de moi pour obtenir son changement d'état civil. Tout le temps qu'a duré la démarche administrative, il a fait semblant de m'apprécier, d'être mon ami, voire d'être amoureux de moi. J'y ai cru. J'ai envoyé mon témoignage au tribunal de justice, ce qui a pesé lourd dans son dossier et la décision judiciaire. Dès que la réponse a été positive, il a cessé le contact avec moi du jour au lendemain. Il n'avait plus besoin de moi. Il m'a complètement manipulé, il me faisait croire qu'il avait besoin de tendresse, d'humanité alors qu'en fait ce type est totalement sado-maso, qu'il se faisait tatouer le corps parce que l'aiguille l'excitait.. La fois où on a couché ensemble, on avait pas mal bu. Il m'a dit au lit : "vas-y, fais-moi mal". Je lui avais parlé des viols que j'avais endurés, il prétendait avoir de la compassion alors qu'en réalité ce que je lui racontais le faisait fantasmer. Il me demandait des détails sur ce qui s'était passé. Je suis écoeuré. Quand j'ai appris cet automne qu'il s'était fait agresser dans la rue par deux ados, je n'ai pas cillé. Lui aussi fait partie de ces salopards qui m'ont éloigné des lgbt. C'est bien triste à dire, mais je pense qu'il est représentatif des lgbt : violent, faux, pervers, prétentieux.


La seule chose qui m'aide à reprendre goût au quotidien, c'est qu'aurore soit venu me voir pour me dire qu'elle m'aimait et que j'étais un père pour elle. Je l'ai prise dans mes bras, embrassée sur les cheveux et j'ai pleuré. De joie,cette fois-ci. Je pense que mon homme a dû lui dire que je me sentais très mal, qu'aurore devait être plus gentille avec moi, mais son geste n'était pas emprunté ni superficiel. Merci ma aurore. ça ne doit pas être facile tous les jours pour elle de vivre avec deux pères...


humeur : triste

15 février 2022

jack london

Jack london est l'un des premiers auteurs que j'ai lus dans ma jeunesse. Il m'a toujours été présenté comme un romancier qui écrit des livres d'aventures pour adolescents. Il me semble que j'ai lu en premier "croc blanc". Or, à la lecture de cette biographie, je me suis rendu compte combien on a aujourd'hui édulcoré ses histoires, oublié ses messages politiques et philosophiques. Car jack london était avant tout un assoiffé de justice pour l'humanité, malgré des préjugés racistes propres à son époque. Il était Jack London par Fauconniertrès engagé dans le socialisme, tenant des propos revolutionnaires.Abandonné par son père et mal aimé par sa mère, il a développé une quête permanente de toute-puissance, quitte à être un peu trop proche du sur-homme de nietzche. C'est une personnalité autodidacte, qui a écrit une cinquantaine de livres en 15 ans de carrière littéraire, livres tirés de ses réflexions personnelles, de sa vie (la ruée vers l'or dans le grand nord, ses voyages à hawai, la piraterie, lectures effrenées).


J'aimerais bien lire Martin eden, un roman autobiographique. Et aussi celui où il passe au crible son addiction à l'alcool en mettant en garde contre ce vice.
C'est un auteur qui est avant tout un homme, avec ses contradictions, ses extrêmes, ses faiblesses et ses forces incroyables. D'une enfance miséreuse, il a réussi à forger lui-même son destin, au point de développer une vision athée de la vie. Puis surtout, jack london est une sorte de henri david thoreau, prônant le retour aux vraies valeurs de la terre sauvage. Pour lui, le bonheur est à rechercher loin des villes industrialisées.


On ne sait pas s'il s'est suicidé ou non, mais vers 40 ans il avait des douleurs terribles, beaucoup de rhumatismes, des migraines, les jambes enflées, un coeur défaillant... Il se calmait avec de l'opium, de l'alcool, après avoir été très mal soigné à l'hôpital par des médecins qui lui ont donné un traitement à base ... d'arsenic, ce qui a évidemment empoisonné ses organes et ses nerfs.

J'ai aimé me plonger dans ce livre. Plus qu'un livre, c'est l'histoire d'un homme. Je l'ai refermé avec une certaine tristesse, comme si j'avais perdu un compagnon.En tout cas, je suis content d'avoir redécouvert les messages profonds de ses romans, qui ne sont pas à simplifier en histoires d'aventures pour ados. Son message principal au travers de ses histoires à rebondissements, c'est que l'homme ne peut se dégager de la tyrannie de la société, briser ses chaînes de l'esclavage de la pauvreté, qu'en retournant vivre auprès de la nature. J'ai aimé découvrir un jack london en quête de vrai, d'authentique.


"Pour les gens de son espèce, issus de la classe ouvrière, le seul salut est d'apprendre, d'accéder au savoir pour ne pas rester dans le camp des victimes".

8 février 2022

"leur indifférence est humiliante"

Si je devais choisir une phrase pour décrire ce que je ressens au tréfonds de moi, ce serait celle-ci.

Le jour où j'ai posté l'article sur l'autobiographie d'asia argento, je suis allé sur son instagram et je lui ai laissée un message en disant que j'avais aimé son message de courage, que je lui souhaitais de vivre sans tourments sur son île bien-aimée, que je l'aimais. Elle m'a répondu peu de temps après en me mettant un petit coeur et en écrivant "merci, de tout mon coeur". Autant dire que j'avais un sourire béat devant mon écran ! Mais ça m'a fait mal aussi, parce que j'ai réalisé que les anonymes sont bien souvent plus prétentieux que les stars. Asia, qui est une star internationale, trouve le temps de me dire merci avec sincérité, tandis que mes prétendus amis n'ont pas le temps de prendre de mes nouvelles ou de répondre à mes mails. Pas un ne me remercie quand je suis franc avec eux.


S'il y a une chose qui me rebute complètement, c'est l'indifférence car c'est la plus grande des violences. J'ai grandi dans l'indifférence de mes parents, et elle continue de me poursuivre, comme une malédiction. J'ai beau avoir des propos sympas, on me trouve "bizarre", genre "c'est quoi ce taré qui dit qu'il m'aime bien ??" Si je suis bizarre parce que les autres sont monstrueux d'indifférence, alors je préfère rester bizarre. Au moins, je garde mon humanité. L'indifférence est devenue chose banale aujourd'hui, les gens ne se regardent plus dans les yeux, ils disent "ça va ?" comme des robots, préfèrent matter leurs iphones plutôt que d'avoir une discussion intéressante avec autrui. Autrui n'existe plus. Il y a vraiment un problème avec les gens. Ah, ça ne plait pas quand je dis ça, mais n'empêche que j'ai raison : en quoi est-ce normal de ne pas répondre à un email, de ne pas demander comment je vais, de ne pas relever quand je dis que j'ai des soucis personnels, ne pas me regarder franchement dans les yeux ? C'est genre "toi, tu n'existes pas vraiment pour moi". Combien de fois des inconnus m'ont sorti : "si tu avais eu l'intelligence de ..." comme si j'étais le roi des crétins. Les gens se prennent pour des starlettes depuis qu'ils sont tous sur les réseaux sociaux et vraiment ça me met en colère parce qu'on déshumanise sciemment, volontairement, les rapports humains. Et quand on a le malheur d'avoir un coeur qui recherche le vrai, l'authentique, on se heurte à des murs qu'on a envie de démolir. Merde à la fin, c'est humiliant cette situation. Quand est-ce que les gens cesseront d'être indifférents dans cette société où on consomme les autres comme des cannibales et où on prend tout le monde pour des déchets ?! Putain, qu'est-ce qu'on se sent seul dans cette société d'indifférence !

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7 février 2022

good news

Bonne nouvelle, tout à l'heure j'ai vu le phlébologue à la clinique et il m'a dit que comme je n'ai pas fait de phlébites depuis plusieurs années et que je tolère bien le médicament, je pourrai peut-être cesser le traitement l'année prochaine. Alleluia !
Par contre, en sortant j'ai vu dans la rue un cradingue de service qui, en passant juste à côté de moi, a jeté sa morve par terre, a craché et a toussé de manière dégueulasse. Heureusement que je portais mon masque ffp2, mais je me suis quand même douché entièrement en rentrant chez moi pour éviter d'attraper le covid. Contrairement à ce que prétend le gouvernement, je ne pense pas que pire soit derrière nous. Je ne suis pas du genre à enlever le masque dans la rue ou dans les endroits fermés.

1 février 2022

Asia argento, biographie

Je ne pouvais pas ne pas lire cette autobiographie, tout simplement parce que j'aime cette artiste depuis que j'ai 17 ans. Je l'ai découverte dans le téléfilm "les misérables" avec clavier et depardieu, j'ai flashé sur elle : je l'ai trouvée magnifique tant physiquement que dans son rôle. Avec mylène farmer, elle fait partie de ces artistes qui Image d'une page de livre. Cliquez pour afficher l'aperçu.jalonnent ma vie depuis longtemps, comme des sortes d'amis. Et lire son livre fut pour moi une compagnie appréciable. Au début, j'avoue, je trouvais son écriture assez vulgaire, mais elle avait l'excuse d'avoir entamé le récit pendant une sévère dépression nerveuse. Plus les chapitres passent, plus on sent un effet cathartique, une prise de recul à l'égard de ses traumatismes. Son message ? Ne jamais baisser les bras et toujours se relever le plus vite possible quand on tombe à genoux.
Ce que j'aime chez asia argento, c'est sa capacité à rechercher l'authenticité dans sa vie, ses relations.


Je suis content d'avoir lu ce livre car, enfin, j'ai pu découvrir la véritable asia. La femme. La personne. Il y a tant et tant de conneries racontées sur son compte dans les médias que j'avais beaucoup de mal à trouver des interviews d'elle qui me permettent de la comprendre. Je ne suis pas un "fan", disons que j'aime cette femme, tout simplement. J'aime ce qu'elle dit. Je me souviens d'une interiew donnée juste après la sortie de "scarlet diva", elle disait qu'elle aimait les trois couleurs or, noir, rouge, et qu'elle aimerait faire du porno mais en plus métaphysique. Elle a été sévèrement jugée parce que les scènes de sexe de sont pas simulées, asia argento recherchait le vrai dans les comportements humains.

Dans le livre, elle parle de Metoo et de tout ce qui hélas en a découlé de négatif dans sa vie. Je me souviens, je la suivais presque tous les jours sur twitter et instagram quand elle se faisait insulter par les gens sur twitter, qu'elle a perdu anthony bourdain, que son amitié avec rose macgowan s'est rompue, que certains l'ont traitée de pédophile à cause d'un acteur qui lui soutirait de l'argent en ayant inventé une histoire pathétique. Je me souviens d'une image sur instagram qui m'avait alerté : on la voyait de façon totalement déformée, presque morbide, on aurait dit une sorcière, avec en hashtag "suicide". Je me souviens aussi de ce que m'avait dit sa mère, à qui elle disait sur twitter "bonjour maman amour" : "la joie, toujours la joie", peu de temps avant de faire son avc. J'avais conseillé à asia argento de dire ses vérités dans une autobiographie, eh bien voilà elle l'a fait, j'en suis ravi. J'ignorais qu'elle avait souffert de fibromyalgie, qu'elle avait été alcoolique jusqu'à récemment, qu'elle avait été clairement toxicomane pendant sa jeunesse, que son film "le livre de jérémie" est basé sur une supercherie (le roman de j t leroy a été présenté comme le témoignage de l'auteur, enfant d'une prostituée, qui s'est lui-même vendu dès son plus jeune ; l'auteur se faisait passer une femme trans alors qu'en réalité c'était une actrice qui a dupé tout le monde, son témoignage n'est en vérité qu'une simple fiction). Le chapitre que j'ai préféré ? Celui où elle raconte son amour pour l'île de sa jeunesse, là où elle se sent bien, enfin elle-même, loin des tourments, et de son lien avec pietro le pêcheur aux yeux verts.


Je trouve cette femme attachante, pleine de bon sens,  bien loin du starsystem à la con. A la fin du livre, on la sent plus apaisée.
Contrairement à l'autobiographie de rose macgowan, asia argento ne parle pas exclusivement de son rapport aux hommes, mais plus largement de son rapport à la vie. Il y a assez peu de phrases dans lesquelles je me suis reconnu, dont celles-ci :


" Je suis trop ou trop peu, c'est le grand problème de ma vie, le résultat de son énorme déséquilibre intérieur.Pendant des années, on m'a fait croire que j'étais nulle, zéro, que je ne valais rien. Et puis, tout à coup, le succès m'a arrachée à l'anonymat (...)Un paradoxe inoui pour une personne comme moi, honteuse du moindre souffle qu'elle vole au reste du monde. Je suis et je demeure la fille la plus timide et la plus seule que je connaisse, et en même temps un simulacre exagérément vaniteux dont je me sers pour provoquer, me protéger et me venger de ceux qui veulent me rendre muette et faible. C'est désormais cette dichotomie qui me distingue, et maintenant c'est trop tard. Je ne pourrai plus jamais me débarasser de cette fausse moi, comme une chemise trop serrée sans laquelle je me sens nue".


"La seule manière d'affronter les traumatismes de l'enfance, c'est de mettre ses ressentiments de côté et de pardonner."


"La musique me tenait compagnie, me défoulait, séchait mes larmes. Elle m'a toujours soutenue et inspirée, et elle continue de le faire. La musique est un don qui ne cesse jamais de donner. Elle m'a fait voir les films les plus beaux de ma vie. Parce que, lorsque j'écoute de la musique, en réalité, je la vois ,je vois des images, des plans, des voyages oniriques, une force capable de me transporter en-dehors de moi-même, de ma frivolité et de ma mesquinerie. La musique m'élève, m'envahit, m'obsède."

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Anatomie d'un coeur sauvage  ? Je dirais plutôt "anatomie d'un coeur humain". Simplement et profondément humain.

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