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ma vie et moi
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28 juillet 2023

portraits brisés

Portraits brisés J'ai écrit ce recueil de textes dans le but de réveiller les consciences sur l'indifférence.Aujourd'hui, on trouve tout à fait normal de rejeter les autres sans autre raison qu'ils ne nous ressemblent pas, or c'est extrêmement destructeur. Mon mari a mis mon livre dans la petite bilbiothèque de son cabinet, il pense que mes récits pourraient aider certains de ses patients.
Je dresse ici quelques portraits de personnes profondément fragilisées par des traumatismes. Qu'il s'agisse du viol, de l'exclusion ou de la culpabilité, je propose de réfléchir sur notre environnement social afin mieux cerner le problème central du rejet dans l'autodestruction identitaire de soi. Cela traite de l'homosexualité, de la transidentité, de la féminité.

https://www.edilivre.com/portraits-brises-alexandre-nolet.html/

 

"Le traumatisme, c'est un choc dont le corps ne se remet pas. C'est un choc qui reste coincé dans le coeur comme une lame de couteau qui tourne continuellement, blessant et faisant saigner. Certaines personnes se scarifient une partie corporelle, afin de trouver un éphémère moment d'apaisement. La souffrance psychique est si intense, et reste si muette intérieurement, qu'elle a besoin de s'extérioriser sur la peau sous une forme violente. D'autres se font vomir régulièrement pour ne plus donner vie à leur être profondément morcelé. C'est la haine de soi.

Cette haine fait irrémédiablement mourir. C'est le début d'un chemin qui mène inexorablement au suicide. Si la personne traumatisée ressent encore, parfois, l'urgence de la survie, elle se met alors en quête d'un moyen pour recouvrer le goût du respect envers soi. Mais comment faire ? Tous les chemins semblent bouchés, obstrués par ces caillots haineux qui se sont accumulés en soi depuis que le traumatisme est arrivé.
L'écriture comme mise en scène de soi est une des diverses solutions que la psychologie nous offre. C'est cependant une thérapie qui prend du temps, elle n'a rien d'une solution-éclair parce qu'il faut puiser en ses souvenirs, en ses émotions, pour comprendre ce qui se passe en soi. Prendre ce temps pour s'évaluer et se renouveler, c'est faire machine arrière pour comprendre quand et comment s'est opéré le point de rupture en soi.
Inventer des rôles, des personnages, est une façon de s'irriguer à nouveau. Endosser ces rôles, leur apporter une dimension humainement personnelle, c'est projeter à l'extérieur tout un panel de sentiments à qui l'on donne à nouveau la parole. C'est entamer un dialogue entre son moi intérieur cassé et des moi extérieurs imaginaires, afin de trouver probablement un sens aux traumatismes endurés."

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20 juillet 2023

rené belletto

J'ai acheté "le temps mort" quand j'avais 18 ans, mais je ne l'avais jamais lu. Puis je l'ai perdu dans mon émménagement au québec. Récemment, je l'ai retrouvé avec peine puisqu'il a été épuisé pendant longtemps. Pourtant, c'est un livre très fort. Une oeuvre d'art. C'est le premier livre écrit par rené belletto, qui a d'ailleurs reçu en 1974 le prix Editions P.O.L - Le Temps mort - René BellettoJean ray. Les récits sont vraiment...bizarres. Le point commun entre tous est l'idée philosophique du temps. C'est un recueil de nouvelles philosophiques, chacune porte une certaine réflexion sur des notions de déjà-vu, sur le destin... A chaque fois, tout se joue à la toute fin de l'histoire. C'est la chute du texte qui donne toute sa force, toute sa valeur, tout son sens au reste. Pour moi, ce livre est digne d'un kafka ou d'un lovecraft. Les histoires sont simples, il n'y a pas comme aujourd'hui pléthore d'effets spéciaux à l'américaine pour tenir en haleine un lecteur qui s'emmerde. Là, j'ai été comme hyponotisé par ce tourbillon de mots, de descriptions, par ces chutes de textes qui sont toutesen rapport avec la mort. Il n'y a qu'un texte, "la vie rêvée", que je n'ai absolument pas compris. Mais les autres, malgré un scénario très simple, parlent de la nature humaine violente. René belletto a une imagination prodigieuse, ce livre a un authentique talent : le sien. Le temps. Mort. Rarement un livre de littérature fantastique m'a fait un effet aussi intense. C'est effrayant, énigmatique, simple, obsédant, empreint à la fois de folie et de génie. ça relève du cauchemar qui sort du subconscient, un peu comme si on laissait sortir tous les croque-mitaines du monde dans ce recueil. Wouah, je suis sur le cul.

17 juillet 2023

au pays des merveilles ?

Eduthèque - Alice au pays des merveilles (2) : résumé de l'histoireJe suis fort étonné que le roman de lewis carroll "alice au pays des merveilles", publié en 1865, soit devenu une référence en littérature jeunesse, car il n'a vraiment rien à voir avec le culte dessin animé de walt disney qui a retranché -disons censuré ?- beaucoup de scènes et de personnages trop farfelus au goût des enfants des années 1950. Ce roman est une histoire complètement absurde. Les situations sont abracadabrantes, totalement loufoques. Si on n'a pas une bonne dose de dérision et d'humour, on ne Alice au pays des merveilles », du conte pour enfants au classique surréaliste | RetroNews - Le site de presse de la BnFcomprend strictement rien aux chapitres. Il s'agit ici de la logique du songe, c'est à dire l'absurde. C'est même un peu cruel par moments, met parfois mal à l'aise tant le récit oscille entre génie et folie. Lewis carroll a bien entendu réussi un coup de maître littéraire, toutefois très déconcertant si on s'attend à l'histoire assez gnan-gnan de disney. J'ai par ailleurs adoré les illustrations en couleur, par contre j'ai détesté celles en noir et blanc qui mettent en avant la laideur infinie de certains personnages que disney a volontairement mis de côté. Il y a comme un charme légèrement vénéneux dans ce récit "jeunesse", entre logique du rêve et celle du cauchemar. Il y a quelque chose de flippant dans ce roman complètement loufdingue. J'adore. Il faut quand même être en forme intellectuellement pour ne pas décrocher.

 

16 juillet 2023

le rire

"Est comique tout arrangement d’actes et d’événements qui
nous donne, insérées l’une dans l’autre, l’illusion de la vie
et la sensation nette d’un agencement mécanique."
" le rire a justement pour fonction de réprimer les tendances séparatistes. Son rôle est de réadapter chacun à tous"
"Kant disait déjà : « Le rire vient d’une
attente qui se résout subitement en rien. » "

Le Rire : Essai Sur La Signification Du Comique de henri bergson J'ai découvert Henri Bergson pendant mes études à la sorbonne. Ce philosophe du 19e siècle s'intéressa à la métapsychique, domaine peu étudié alors. Il reçut le prix nobel de littérature en 1927. Cet essai, publié en 1900, aborde la théorie du rire. J'ignorais qu'il existait une philosophie du rire. La thèse que l'auteur développe tout le long de son ouvrage est que le rire est un geste social dont le but est de corriger la distraction de ceux qui manquent de sociabilité. Le comique consiste en une mécanisation du vivant. La logique du comique est avant tout une logique de l'absurde. Il y a une raideur dans le geste, la parole ou la situation qui suscite le rire. Or, le rire n'est pas bienveillant puisque la condition pour que le comique porte ses fruits salvateurs pour soigner le péché de vanité est l'humiliation volontaire. Les premières parties sont très techniques, Bergson puise des exemple dans les jouets enfantins comme le pantin, le diable à ressort qui sort de sa boîte, le théâtre de Labiche, le vaudeville, le personnage Don quichotte. C'est surtout la dernière partie qui m'a passionné, elle développe sa théorie du rire en ce que le comique a une idée fixe, un manque de bon sens qui ne s'adapte pas au monde réel mais veut que les objets justifient le souvenir obsessionnel. J'ai vraiment bien aimé ce bouquin, pas ennuyeux du tout.

11 juillet 2023

sous le sable

https://www.premiere.fr/sites/default/files/styles/scale_crop_1280x720/public/2023-06/sous.jpgContre toute attente, j'ai apprécié ce film. Les premières scènes, pourtant, étaient ennuyeuses. Ce film a un rythme très lent, volontairement. Réalisé en 2000 à partir du livre de françois ozon, il n'a rien d'une enquête policière comme on en voit tant. C'est plus du suspenses psychologique sur le thème difficile du déni. C'est l'histoire d'un vieux couple qui part en vacances et le lendemain le mari disparaît dans la mer. Pendant des mois, on ne sait pas s'il s'est suicidé ou s'il est parti ailleurs. Sa femme refuse de reconnaître sa mort, elle vit dans le déni, parle de lui au présent, le voit dans leur appartement. Même quand le corps est identifié, elle refuse d'admettre son décès. C'est un film sur la dureté d'admettre la mort de l'être aimé. Je ne sais pas comment je réagirais si je venais à perdre mon mari ; probablement je nierais sa disparition. Et, comme la femme à la fin du film, j'irais le rejoindre.

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5 juillet 2023

nouveau chapelet

Je me suis acheté un nouveau chapelet. Ou plutôt, on m'en a offert un autre. Désormais j'achète mes objets religieux dans une abbaye. Celui que j'avais commandé (avec pierres de lune) était en rupture de stock. Ce que j'apprécie, c'est que les moines n'ont pas joué aux commerçants en m'envoyant un avoir qui m'aurait forcé à commander de nouveau ; non, ils m'en ont simplement envoyé un autre, qui d'ailleurs coûte plus cher que l'originel. Et il est superbe. Rien à voir avec celui que j'avais acheté sur un site bazar à noel. Non seulement celui-ci est en partie plaqué or, mais il est nettement plus grand. La croix est somptueuse, on sent l'amour du christianisme dans la fabrication portugaise. Puis il est présenté dans une boîte, comme un vrai bijou. . En y regardant de plus près, j'ai compris que c'est un chapelet de Noel, avec l'étoile, les mages, les boules vertes et rouges. C'est bon signe. Là, au moins, j'ai vraiment l'impression de faire mon chapelet. L'autre s'est cassé. La croix s'est détachée alors que je dormais avec le chapelet dans la main. Comme je suis superstitieux, j'y ai vu un mauvais signe. Et pour cause, je n'ai eu que des emmerdes depuis. Ce nouveau chapelet m'était destiné. ll est, selon moi, l'image de ce que Dieu attend de nous : accepter l'imprévu. On décide quelque chose, Dieu nous envoie autre chose à la place et c'est mieux pour nous. J'ai récité une prière du saint curé d'ars. J'ai aussi décidé de bénir mon chez-moi, je me suis senti maudit ces derniers temps à cause de ma colère.

4 juillet 2023

chrétien et transgenre

J'ai écouté une émission qui m'a troublé. Il était question de la dignité de l'homme dans le cadre du christianisme. Nous sommes à l'image de Dieu, notre dignité ne réside donc pas en ce que nous faisons mais dans notre nature. L'intervenante a ensuite abordé la question transgenre. ça fait sérieusement polémique depuis quelque temps, il y a des tempêtes d'opinions sur les réseaux sociaux. Soit on est contre, soit on est pour. Pour ma part, si j'ai décidé de ne pas aller à la gay pride ou de faire partie d'une asso trans, ou encore de participer aux "débats" sur les réseaux sociaux, c'est parce que je vois ma transidentité comme une chose privée. Je ne peux pas nier qu'elle existe. Plus les années passent, plus elle est forte. Il y a plusieurs degrés dans la transidentité. Très souvent, on ne remarque que les cas extrêmes comme les filles de 15 ans qui se font retirer les seins et les ovaires, ce qui évidemment provoque de très très gros dégâts de santé par la suite. Dans mon cas, je vis ma transidentité au sein de mon couple. Oui, je me sens femme dans un corps d'homme. Mais n'est-ce pas là le propre de l'homosexualité masculine ? Pour moi, être gay, c'est confondre les genres. Avant tout cet ouragan médiatique autour de la question trans, tout le monde savait que les homosexuels étaient souvent éffeminés. Il suffit de regarder le film "la cage aux folles". Pour en revenir à l'émission, l'intervenante disait que nous vivons aujourd'hui dans une société gnostique qui cherche absolument à se séparer du corps pour idéaliser l'esprit comme une nouvelle idole. On sacrifie notre corps, on oublie qu'il y a une unité entre le corps et l'âme. Nous voulons créer notre propre corps, comme si nous étions Dieu. Elle a fait mention de jacques maritain, un ancien athée qui voulait se suicider parce qu'il a grandi dans le vide et qui un jour s'est converti au christianisme. Il est devenu un chrétien qui a développé une philosophie humaniste, probablement assez proche de Lévinas (c'est moi qui fait la comparaison).
Le fait de proclamer depuis plusieurs décénnies que nous décidons de nos vies, décidons de nos corps est à double tranchant. Si les femmes ont choisi de légaliser l'avortement, c'est parce qu'avant elles mouraient des avortements illégaux. Si les homosexuels ont voulu pouvoir se marier et adopter des enfants, c'est pour ne plus être considérés comme des pervers criminels. Si l'euthanasie est revendiqué comme un droit, c'est pour pouvoir mourir dans la dignité. Mais il est vrai qu'aujourd'hui revendiquer la mutilation coporelle par des gosses de 14 ans sans l'accord des parents, c'est extrêmiste. 


Ce qui personnellement me fait de la peine, c'est que je ne peux parler de ma transidentité avec personne. Sauf avec mon mari qui est psychologue et a parfois pour patients des ados malheureux à cause de leur identité non binaire. Le problème de la transidentité, c'est qu'on n'est jamais en paix avec soi. On cherche tellement à se renouveler qu'on n'arrive plus à vivre avec soi-même. D'où l'automutilation sur le corps pour se punir de ce qu'on est et n'est pas. Certains amerindiens voient la transidentité, non comme une tare psychiatrique, mais comme une ancienne vie qui refait surface à l'esprit. C'est beau. Pour eux, je suis un homme qui a été femme dans une autre vie et qui dont le corps a des souvenirs. Ce qui me sidère dans tous ces "débats" sur la qustion trans, c'est que c'est un sujet extrêmement complexe, et beaucoup de gens ignorants s'en emparent simplement pour déverser leur haine. C'est un sujet Humain, avant tout. On ne peut pas réduire cette question à "je suis pour" ou "je suis contre", ça demande de la compassion pour comprendre les enjeux personnels qui en découlent. Moi-même étant chrétien, j'ai du mal à accepter cette transidentité. C'est une division en soi-même, en son corps, en son esprit, on est détesté par tout le monde, rejeté comme un moins-que-rien, c'est difficile, très difficle, de se voir comme quelqu'un et non comme un objet. Récemment, je me suis coupé moi-même les cheveux. J'étais si fier de mes longs cheveux dans le dos, et pourtant je les ai coupés à l'arrache, à la barbare. Le  lendemain, j'ai cruellement regretté. Puis j'ai réfléchi à la raison qui m'a poussé à faire ça, complètement ivre de surcroît. Je crois que j'ai eu profondément honte de ma féminité, j'ai coupé ce qui faisait ma fierté de transgenre. Quand on est rejeté du jour au lendemain, comme une merde, par quelqu'un en qui on croyait pouvoir confier certaines choses, c'est comme un deuil. Comme une mort. Une faute, une punition. Alors on se punit en coupant, en arrachant ce qui m'était si cher : ma feminité. Pour combler ce vide, à la fois physique et intérieur, je me tourne vers la religion. C'est la seule chose qui me fait du bien en ce moment. Cela aussi , on me le reproche. Quand on vous traite de fou, on finit par le croire. Je voudrais tellement pouvoir accepter mon corps d"homme et mon esprit de femme, retrouver mon unité. Dans l'émission, l'intervenante a parlé de la théologie de l'homme comme moyen de se guérir de tous ces égarements existentiels. Le message c'est "La notion théologique de l'homme « créé à l'image de Dieu » implique l'égalité entre les humains : il ne peut y avoir des humains plus dignes que d'autres".

 

3 juillet 2023

Cheval pâle

Agatha christie a écrit ce roman en 1961. Elle s'intéressait au surnaturel. Au-delà du scénario sans grand intérêt, j'y vois une caricature de roman policier. L'auteure se moque ouvertement de la société des sixties, avec ses nanas idiotes et son charlatanisme magico-scientifique. J'ai quand même apprécié certaines répliques acerbes très drôles, façon humour anglais à froid.

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