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1 février 2022

Asia argento, biographie

Je ne pouvais pas ne pas lire cette autobiographie, tout simplement parce que j'aime cette artiste depuis que j'ai 17 ans. Je l'ai découverte dans le téléfilm "les misérables" avec clavier et depardieu, j'ai flashé sur elle : je l'ai trouvée magnifique tant physiquement que dans son rôle. Avec mylène farmer, elle fait partie de ces artistes qui Image d'une page de livre. Cliquez pour afficher l'aperçu.jalonnent ma vie depuis longtemps, comme des sortes d'amis. Et lire son livre fut pour moi une compagnie appréciable. Au début, j'avoue, je trouvais son écriture assez vulgaire, mais elle avait l'excuse d'avoir entamé le récit pendant une sévère dépression nerveuse. Plus les chapitres passent, plus on sent un effet cathartique, une prise de recul à l'égard de ses traumatismes. Son message ? Ne jamais baisser les bras et toujours se relever le plus vite possible quand on tombe à genoux.
Ce que j'aime chez asia argento, c'est sa capacité à rechercher l'authenticité dans sa vie, ses relations.


Je suis content d'avoir lu ce livre car, enfin, j'ai pu découvrir la véritable asia. La femme. La personne. Il y a tant et tant de conneries racontées sur son compte dans les médias que j'avais beaucoup de mal à trouver des interviews d'elle qui me permettent de la comprendre. Je ne suis pas un "fan", disons que j'aime cette femme, tout simplement. J'aime ce qu'elle dit. Je me souviens d'une interiew donnée juste après la sortie de "scarlet diva", elle disait qu'elle aimait les trois couleurs or, noir, rouge, et qu'elle aimerait faire du porno mais en plus métaphysique. Elle a été sévèrement jugée parce que les scènes de sexe de sont pas simulées, asia argento recherchait le vrai dans les comportements humains.

Dans le livre, elle parle de Metoo et de tout ce qui hélas en a découlé de négatif dans sa vie. Je me souviens, je la suivais presque tous les jours sur twitter et instagram quand elle se faisait insulter par les gens sur twitter, qu'elle a perdu anthony bourdain, que son amitié avec rose macgowan s'est rompue, que certains l'ont traitée de pédophile à cause d'un acteur qui lui soutirait de l'argent en ayant inventé une histoire pathétique. Je me souviens d'une image sur instagram qui m'avait alerté : on la voyait de façon totalement déformée, presque morbide, on aurait dit une sorcière, avec en hashtag "suicide". Je me souviens aussi de ce que m'avait dit sa mère, à qui elle disait sur twitter "bonjour maman amour" : "la joie, toujours la joie", peu de temps avant de faire son avc. J'avais conseillé à asia argento de dire ses vérités dans une autobiographie, eh bien voilà elle l'a fait, j'en suis ravi. J'ignorais qu'elle avait souffert de fibromyalgie, qu'elle avait été alcoolique jusqu'à récemment, qu'elle avait été clairement toxicomane pendant sa jeunesse, que son film "le livre de jérémie" est basé sur une supercherie (le roman de j t leroy a été présenté comme le témoignage de l'auteur, enfant d'une prostituée, qui s'est lui-même vendu dès son plus jeune ; l'auteur se faisait passer une femme trans alors qu'en réalité c'était une actrice qui a dupé tout le monde, son témoignage n'est en vérité qu'une simple fiction). Le chapitre que j'ai préféré ? Celui où elle raconte son amour pour l'île de sa jeunesse, là où elle se sent bien, enfin elle-même, loin des tourments, et de son lien avec pietro le pêcheur aux yeux verts.


Je trouve cette femme attachante, pleine de bon sens,  bien loin du starsystem à la con. A la fin du livre, on la sent plus apaisée.
Contrairement à l'autobiographie de rose macgowan, asia argento ne parle pas exclusivement de son rapport aux hommes, mais plus largement de son rapport à la vie. Il y a assez peu de phrases dans lesquelles je me suis reconnu, dont celles-ci :


" Je suis trop ou trop peu, c'est le grand problème de ma vie, le résultat de son énorme déséquilibre intérieur.Pendant des années, on m'a fait croire que j'étais nulle, zéro, que je ne valais rien. Et puis, tout à coup, le succès m'a arrachée à l'anonymat (...)Un paradoxe inoui pour une personne comme moi, honteuse du moindre souffle qu'elle vole au reste du monde. Je suis et je demeure la fille la plus timide et la plus seule que je connaisse, et en même temps un simulacre exagérément vaniteux dont je me sers pour provoquer, me protéger et me venger de ceux qui veulent me rendre muette et faible. C'est désormais cette dichotomie qui me distingue, et maintenant c'est trop tard. Je ne pourrai plus jamais me débarasser de cette fausse moi, comme une chemise trop serrée sans laquelle je me sens nue".


"La seule manière d'affronter les traumatismes de l'enfance, c'est de mettre ses ressentiments de côté et de pardonner."


"La musique me tenait compagnie, me défoulait, séchait mes larmes. Elle m'a toujours soutenue et inspirée, et elle continue de le faire. La musique est un don qui ne cesse jamais de donner. Elle m'a fait voir les films les plus beaux de ma vie. Parce que, lorsque j'écoute de la musique, en réalité, je la vois ,je vois des images, des plans, des voyages oniriques, une force capable de me transporter en-dehors de moi-même, de ma frivolité et de ma mesquinerie. La musique m'élève, m'envahit, m'obsède."

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Anatomie d'un coeur sauvage  ? Je dirais plutôt "anatomie d'un coeur humain". Simplement et profondément humain.

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