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ma vie et moi
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22 décembre 2020

la danse, mon âme

Parfois, je me dis que si je me suis lancé dans la danse classique, c'était surtout pour faire plaisir à ma mère. Mais comme c'est une garce, je n'ai jamais eu la moindre reconnaissance (ni même amour, disons-le) de sa part.


Quand elle était jeune, elle voulait devenir prof de danse, mais suite à un souci au dos elle s'est reconvertie dans le stylisme. Elle m'a poussé très jeune à me former à l'école nationale de l'opéra de paris, dans l'espoir que je devienne un surdoué, un danseur étoile. Sauf qu'être danseur étoile ne court pas les rues. Quand elle a vu que je ne prenais pas la direction tant souhaitée, elle m'a regardé avec mépris, comme si tous mes efforts étaient vains.


Je viens de terminer un second roman, cette fois-ci sur le domaine de la danse classique. C'est tout ce que j'ai toujours voulu dire sans oser. On nous apprend surtout à être discipliné, or être un bon petit soldat n'a jamais été mon fort. Même si j'aime énormément les ballets, je ne supporte plus l'élitisme et l'arrogance de ce milieu. Quand on a une santé défaillante, on est vite dégagé de la liste des danseurs intéressants. Bien que j'aie connu un certain succès au canada, ici je ne suis personne. C'est l'anonymat le plus dur à digérer, je pense. Et justement, je ne veux pas faire une dépression à cause de cet anonymat.


Le spectacle que je crée est le mien, dans le sens où j'ai crée mes propres chorégraphies. Je ne réinterprète pas pour la énième fois le lac des cygnes ou perséphone. La plupart des danseurs classiques sont mûs par la gloriole. Moi en premier, je l'ai été. Mais après les phlébites musculaires, j'ai réflechi à mon avenir. ça a été un tournant décisif. Cest la première fois que je remonte sur scène depuis ce souci de santé. Je suis obligé, une fois par an, de voir un flébologue pour contrôler l'état de mes jambes par un doppler et avoir l'ordonnance pour l'anticoagulant que j'ai sur le long terme. Seuls me proches le savent, mais c'est parfois difficile pour moi de me projeter en tant que danseur dans le futur. Heureusement que j'ai mon mari et mes deux enfants, sinon je n'aurais pas tenu je pense.

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Commentaires
A
bravo pour votre reflexion ! Oui danser est inorablement lié à la vie. D'une part, parce que c'est le premier mouvement "primitif" que l'humanité a developpé, d'autre part parce que c'est un acte inhérent à l'organisme. Le ballet a parfois le tort d'etre trop technique, même si le résultat est superbe. Dans mon spectacle justement je privilégie la danse plus "naturelle" (j'entraîne beaucoup sur l'impro, d'ailleurs). Il y a plusieurs écoles fondées par des danseurs exceptionnels qui ont justement développé des techniques toute personnelles en danse classique, mais être soi-même en ballet est difficile car on se soumet à la discipline, c'est une règle. Pas comme dans d'autres danses. Je pratique (en sport) la pole dance et j'avoue que la technique est quelquefois mise de coté au profit de l'apparence improvisée du sexy.
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C
Je ne connais pas trop la danse mais je l'ai toujours associé au rythme de la vie. Danser sur le 1er rythme c'est probablement suivre le battement de son propre coeur. Au 1er degrés, j'entends. Et au delà certainement. <br /> <br /> Le top du point de vue spectateur c'est quand on "ressent" la vie en regardant une danse. Du point de vue danseur, c'est plus "facile" de le ressentir :)<br /> <br /> J'avoue que j'ai cherché cette "vie" lorsque je suis allé voir quelques ballets. Les danses étaient magnifiques d'un point de vue technique. (les années 2000-2010). J'y voyais la vie "technique", la vie "travail", l'entraînement. Plus rarement, et c'était des petits bijoux quand ça arrivait, on avait la chance de voir dans la danse la vie "spontanée", "émotionnelle", "vraie". ça pouvait durer que quelques secondes mais c'était çà que l'on emportait du spectacle. (et que l'on garde jusqu'à maintenant.) <br /> <br /> A l'époque, je n'avais pas réfléchi sur çà. Mais le travail d'apprentissage doit participer à ce résultat. Je pense que j'aurais préféré qu'un danseur/une danseuse prenne "le temps" d'être à maturité de son art pour faire éclore "sa propre danse". Avec un apprentissage adapté. Mais je ne sais pas si c'est possible dans les écosystèmes de danse actuels. Pour avoir une danse spontanée/vraie/authentique je suppose qu'il faut entretenir la joie, la vérité et la spontanéité de la danse lors des entraînements et être soi-même.
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P
L'entourage est important pour aller mieux aussi bien physiquement que psychologiquement. Il faut se créer sa petit bulle, son cocon protecteur.
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