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21 février 2023

indifférence

Depuis un certain temps, je ressens une profonde indifférence à l'égard des autres. Ce n'est pas une dépression nerveuse, simplement... je m'en fous.

C'est tout un foutoir de sentiments tous plus complexes les uns que les autres et en même temps terriblement simples.
Je me sens mal en france. C'est un pays où je ne n'aurais jamais dû remettre les pieds. C'est la mort, pour moi. Quand je vivais au québec, j'avais retrouvé de la joie de vivre ; ici, ce n'est que de la détresse. Pour l'oublier, pour m'oublier, je vais voir ailleurs. Mentalement et physiquement. Je lis beaucoup, pour zapper la réalité médiocre qui s'accroche à mes rétines comme des sangsues ; physiquement, je baise. Eh oui, pour moi l'oubli va de paire avec le sexe effrené. Pas la tendresse charnelle, mais le cul, la baise. Juste qu'on me prenne vite, fort, pour que je puisse oublier. J'aime mon mari de toutes mes forces, mais je ne peux plus faire semblant. J'aime notre mariage, mais il m'impose des conditions à l'égard desquelles je ne me sens pas à la hauteur. Je ne me suis jamais senti à la hauteur.


Et puis il y a mes parents qui m'insupportent au plus haut point. Ces fachos refoulés qui se font passer pour ce qu'ils ne sont pas. Leur fourberie, leurs vannes, leurs méchanceté, leur fausseté, leur indifférence, leurs silences quand je suis là...c'est trop dur. J'ai toujours su au fond de moi que je ne les ai jamais aimés et qu'ils ne m'ont jamais aimé. Quand ils prétendent tenir à moi, ça sonne étrangement très faux. ça pue la comédie. C'est une douleur sur laquelle je n'arrive pas à mettre de nom ; j'arrive tout juste à coller d'autres souffrances, comme la scarification, afin d'oublier cette intimité bafouée. Je me fous bien que mes cicatrices au bras gauche se voient. Je l'ai dit à manu, quand on couche ensemble. Je n'ai plus la force de les cacher à mon mari, que ça attriste beaucoup parce qu'il se sent responsable de ma détresse. Ce n'est pas de sa faute, rien n'est de sa faute. Il vaut cent fois mieux que moi. Mais moi... ce pays...Je n'ai d'affinités réelles avec personne... tout ce qui intéresse les gens (sorties, manifs, ciné, restos, spectacles, bouquins...) me laisse totalement indifférent, froid, de marbre... Je me suis entièrement désociabilisé, isolé. Je n'ai même pas envie que ça change. Je n'attends aucune main tendue vers moi, je ne coule pas, je flotte. Je flotte sur la vague de l'indifférence la plus totale.

 

 

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