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17 juillet 2022

Le visage de l'agressé

J'ai fait une pré-plainte en ligne pour signaler une agression sexuelle il y a trois ans. Je n'en ai jamais parlé à quiconque. C'était avec le producteur qui finançait mon spectacle.

Quand j'ai vu la possibilité de faire ce signalement sur internet, j'ai vraiment cru que ce serait une bonne idée, que je serai enfin libéré de ce fardeau. Qu'enfin, je pourrai porter plainte contre lui, et symboliquement contre tous les autres abus sexuels dont j'ai été la victime. Mais je crois que j'en suis incapable. Que j'en serai probablement toujours incapable. Je suis certainement d'une lâcheté crasse, mais absolument personne ne connaît mes pensées profondes en tant que personne agressée. Personne ne voit ces yeux où j'y ai lu de l'amusement quand j'ai dit que j'avais été abusé sexuellement, ces yeux qui me hantent et me hanteront toujours. Ce sont ces yeux-là qui m'empêchent de dormir.Ceux-là même qui m'ont encore réveillé à 2 heures de matin, après juste une heure de vague sommeil. Ces yeux où j'y lis de l'amusement parce qu'on imagine, avec un léger haussement de sourcils entendu, un gars en train de se faire sodomiser au lieu de se faire violer. Parce que ça fait sourire.


Personne ne sait combien mes sourires, mon énergie dissimulent en fait une grande détresse, des envies de disparaître pour de bon pour ne plus être harcelé par ces souvenirs.Combien je regrette à chaque fois que je m'en ouvre, que j'en parle. Combien je me sens sali à chaque fois que j'en parle. Comme un poison qui suppure. Parce que les autres ne comprennent pas ce que j'ai vécu, ce que j'ai enduré, pourquoi je suis si énervé parfois. Ils s'en foutent. Leurs mots sont si superficiels, en regard de la peur qui s'est insinuée en moi depuis tant d'années, de cette nausée qui me noue le ventre quand j'aborde le sujet.


Porter plainte n'est pas sans conséquences. Il ne suffit pas de se libérer d'un poids en allant au commissariat, il faut ensuite se replonger dans son histoire et aller au procès pour faire condamner aux Assises l'agresseur. Ce n'est pas l'envie qui m'en manque de le foutre en taule pour le mal qu'il m'a fait, pour que justice soit faite, mais je suis incapable de me dire que l'agresseur risque de me hair encore plus et s'en prendre ensuite à moi. Parce que persone ne me dit que j'ai été courageux d'encaisser tout ça, d'y survivre. Comment je fais, parfois, pour continuer à sourire, à rire, à me regarder dans une glace qui me renvoie ce visage d'agressé ? Grâce au déni. C'est lui, mon kit de survie qui me fait oublier ces yeux horribles qui s'amusent de ce qui m'est arrivé. Les yeux ne mentent pas, la bouche si. On peut prétendre me plaindre, dire que je suis une victime, les yeux s'amusent toujours à me représenter en train de me faire sodomier et pas violer. Parce que les deux se confondent dans la tête des hypocrites.


Le policier (ou la policière) que j'ai eu en ligne n'a pas eu un mot de déplacé. Il a été très correct. C'est lui qui m'a proposé de déposer une plainte, mais il pense en termes judiciaires alors que moi je pense en termes humains. Quand il a voulu me donner une liste d'associations d'aide aux victimes, j'ai refusé. Parce qu'une fois j'ai téléphoné à une de ces associations de prétendue aide, et on m'a traité sournoisement de menteur. On s'est permis de juger mon vécu et de le chiffonner comme un vulgaire mensonge.


A quoi bon aller à ce rendez-vous avec l'enquêteur ?


Cet entretien en ligne a peut-être été pire que tout, dans la mesure où je me suis pris en pleine gueule une réalité que je ne voulais pas admettre. J'ai fait un signalement pour dénoncer une tentative de viol. Mais quand j'ai raconté ce qui s'est passé ce jour-là, le policier a été très clair sur un point : "monsieur, le comportement de cet homme n'était pas normal, il s'agit d'un viol, c'est un crime." Un viol. Pas une tentative de viol comme j'ai voulu y croire. Le déni a fait son oeuvre de camouflage. Par survie, je pense. Mais savoir que juridiquement c'est du lourd, c'est du procès aux Assises pour que le violeur réponde de ses actes, me fait très peur. Une plainte n'est pas anonyme, on m'a dit souvent que des tas de victimes de viol qui ont dénoncé leurs agresseurs se sont après fait agresser par vengeance.
En plus, il est trop tard pour que je porte plainte contre celui qui m'a violé quand j'avais 18 ans : il y a prescription au-delà de 20 ans, il faudrait que je contacte le procureur de la république pour qu'il fasse une enquête. Galère...


Je suis peut-être lâche, sûrement, mais je tiens à préserver ma vie. Je ne tiens pas à me replonger dans cette histoire, dans toutes ces histoires d'abus sexuels, qui m'ont miné le moral pendant tant d'années. Je ne sais pas comment j'ai fait pour y survivre. Cette société patriarcale nous fait croire que ,quand on subit un viol, c'est plutôt en réalité quelqu'un qui nous plaît, qu'on lui envoie inconsciemment des messages sexuels. Il y a sans cesse la peur d'avoir honte, d'être montré du doigt comme menteur. On n'est pas défendu en tant que victime. On nous pousse à ne pas admettre cette réalité du viol en se disant que ce n'était pas une agression. Mais le corps, lui, sait, quand un attouchement prolongé devient un viol.

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13 juillet 2022

gérard depardieu est un monstre

Résultat de recherche d'images pour "monstre depardieu"J'ai toujours aimé gérard depardieu, je trouve son jeu d'acteur exceptionnel, il incarne à fond ses personnages. J'ai commencé à apprécier l'homme il y a quelques années. Il y a environ 8 ou 10 ans, j'étais venu en france voir mon frère. Comme je me lève à l'heure américaine, c'est à dire vers 5 heures, je regardais la télé. Et j'ai découvert une émission de cuisine que j'ai adorée. C'était avec gérard depardieu. Il disait qu'il avait déjà mangé de la baleine. Je l'ai trouvé loin d'être con. Je me souviens encore de sa phrase : "le soir, je me couche fatigué, parce que j'ai fait plein de choses dans ma journée". C'est tout à fait l'état d'esprit de ce livre.


"Monstre" est un recueil de pensées, un livre de coups de gueule. J'ai énormément apprécié le franc-parler de gérard. Il ne cherche pas à plaire, mais seulement à rester lui-même. Puis surtout, il a une sagesse de vie incroyable. Tout tourne autour du désir, du fait d'être vivant. D'une certaine manière, cela m'a fait un peu penser à une conception bouddhiste de l'existence. Seul le présent compte.


Il y parle de ces monstres magnifiques, de ces poètes qu'on ne trouve plus aujourd'hui. Il y dénonce la fausseté des relations humaines actuelles. Tout y passe, des hommes politiques à l'art en passant par internet, le vide des jeunes, le cinéma italien et son amour de la vie. Vraiment, je suis heureux d'avoir lu ce livre. C'est typiquement le genre d'ouvrage qui me fait évoluer, je ne ressors pas indemne de cette lecture. Il y a eu un écho entre ses pensées et les miennes. Comme lui, je suis un assoiffé d'humanité, dans toutes ses démesures.


Gérard depardieu, c'est avant tout un coeur de poète, une vision libre d'artiste, un monstre sacré (non pas du cinéma mais de la Vie). Un râleur qui a le sens critique aiguisé et surtout un coeur immense. J'ai adoré. Je recommande d'ailleurs ce livre à ceux qui désirent prendre du recul par rapport à notre société et changer de point de vue, prendre de la hauteur, grandir, réapprendre à aimer. Un ouvrage magnifiquement écrit.

20 mai 2022

apéritif

Hier en fin d'après-midi, nous avons reçu chez nous un ami de mon mari (qui est un de ses collègues psys), vu qu'il ne pouvait pas passer ce week-end. Comme j'ai fait assez chier mon homme avec ma phobie sociale pendant la crise du covid, j'ai fait des efforts pour accueillir notre hôte. J'ai donc cuisiné des mini-pizzas. Ce n'est pas compliqué à faire, pas long, et surtout j'adore petrir la pâte, la faire rouler dans ma paume. Je trouve ça sensuel.


Bertrand est quelqu'un de gentil. On le connaît de longue date, il est venu deux fois nous voir à montréal. C'est lui qui nous a aidés à trouver cet appartement sur la commune de montmartre près de la butte, qu'on adore. C'est lui encore qui m'avait "prêté" son jardin il y a deux ans, quand j'avais besoin de répeter des chorés et que les salles de danse étaient fermées. Et c'est lui encore qui nous prête pendant les quelques jours fériés de l'ascension sa maison de vacances en auvergne. Il paraît qu'on peut faire du trek sur pas mal de sentiers. Vu qu'on adore les randonnées, bertrand nous a proposés spontanément de venir passer quelques jours. Mon mari lui a dit que j'étais en plein burn-out, c'est vraiment genil de sa part. Il nous a donc passés ses clefs hier, il a confiance en nous.


Mon burn-out s'améliore progressivement. Il y a deux semaines, j'ai perdu connaissance pendant l'entraînement, plusieurs fois. Après une prise de sang dans la journée, on m'a diagnostiqué une anémie, qui a révélé un surmenage. Je ne suis pas étonné, j'étais trop à cran depuis février. Du coup, ça a été repos forcé pendant dix jours, je ne peux pas me permettre plus avec le spectacle en cours, d'autant que nous aurons la salle de danse entièrement pour notre troupe d'ici quinze jours. Je reprends des forces avec des vitamines géniales découvertes dans le laboratoire pharmaceutique yves ponroy : c'est naturel et franchement efficace ! J'ai aussi utilisé du safran pendant 20 jours, ça m'a retiré rapidement mes idées noires et mes envies subites de pleurer.


ça va nous faire du bien, cette petite pause, vu que je ne pourrai pas me permettre de prendre des vacances cet été à cause des répétitions.
En tout cas, mes petites pizzas ont eu du succès, bretrand a pris la dernière ( il y en avait 7 ! ).

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25 avril 2022

les "fringues"

 DSC_0013 (2)La seule chose que mes parents m'ont apprise, c'est que les vêtements que l'on porte révèlent beaucoup de notre personnalité. Ils étaient tous deux stylistes. Ils voyageaient beaucoup pour leurs créations et leurs présentations. Notre vie a changé du tout au tout quand ils ont été embauchés par un grand couturier parisien. Avant, nous vivions en banlieue parisienne, dans une résidence pas top. Ils faisaient leur couture dans l'appartement, je m'amusais à jouer leur modèle vu qu'ils ne possédaient pas de mannequin en bois. Puis un jour, ce fut le loto. Bingo, pleins aux as du jour au lendemain, nous avons emménagé dans un superbe appartement avec vue sur les champs élysées. C'était un appartement de fonction, payé par le patron milliardaire. Ma soeur était ravie de jouer à la princesse dans ce nouveau monde, moi je m'ennuyais, j'étais quasiment tout le temps seul. Mes parents avaient leur propre atelier de couture, je ne servais plus à rien. Mais de cette époque, j'ai gardé un goût prononcé pour l'élégance vestimentaire, voire un certain dandysme. J'en vois parfois à paris, des jeunes hommes au style suranné avec gilet de costume, canne avec bec en argent, moustache pointue. Je les ai vus surtout dans le quartier latin.

Comme je ne m'entends pas du tout avec mes parents, j'ai boycotté pendant des années le "style galant", préférant le "style pd punk". Or depuis peu, je suis revenu à ce dandysme. J'ai toujours été un amoureux des beaux tissus, soie, popeline, satin, flanelle , velours ...C'est presque érotique, pour moi.Comme une passion charnelle entre le tissu et moi, une sorte de baiser.


Il suffit de regarder autour de soi dans la rue pour voir que très peu de gens ont encore du goût vestimentaire. Certains parisiens s'y attachent encore, oui, mais ailleurs ? En banlieue, c'est parka, jogging, jean, basket, sweat à capuche,legging. Beurk. Cette façon déplorable de s'habiller raconte beaucoup de l'absence de personnalité de tous ceux et celles qui les portent comme des clones. Je suis allergique à ce "street style", mon homme aussi. Mon mari a toujours aimé le genre rétro, veste en tweed, veste en cuir, pantalon en jersey, chemise en lin...Cela lui vient probablement de ce qu'il a été galeriste, l'art étant le coeur de sa personnalité. En ce qui me concerne, je peux dire que mon changement vestimentaire raconte mon changement intérieur. La crise du covid m'a fait beaucoup changer, j'ai l'impression ou d'être devenu quelqu'un d'autre ou alors d'être redevenu moi-même. Je suis binaire depuis plusieurs mois, de manière assez stable. En fait, je me force à ne pas céder à mon côté non-binaire quand il arrive. C'est une sorte de schizophrénie que je ne supporte plus. Je me force à rester homme. Et ma façon de m'habiller reflète cet état d'esprit. Mon côté homme aime les vêtements du passé, ce dandysme qui me distingue des autres. J'ai horreur du mot "fringue". La fringue, ça va pour ceux qui ne se respectent pas. Mais quand on se respecte, on s'habille de manière à garder son honneur.


Je ne me "fringue" pas pour rester cool et à la mode, mais pour rester moi-même. Qu'est- ce que cela veut dire de moi ? Mon choix de porter des habits au style passéiste dit que je rejette clairement la modernité. Plus précisément, la fausse modernité, c'est-à-dire les smartphone/iphones, le fastfood, les objets connectés, l'exhibitionnisme. Ce qui m'a poussé dans cette direction, c'est de voir combien les gens sont des clones, tous ils baissent la tête sur leurs écrans toute la journée. Moi , ça me fait peur de voir des gens comme ça. Des gens tellement obnubilés par internet qu'ils ne captent plus rien autour d'eux à part le wifi, des gens qui symboliquement préfèrent baisser la tête plutôt que de la relever avec fierté, des gosses qui ne font plus rien de leurs journées (même pas aller faire un tour en forêt avec leurs grands-parents) sauf traîner sur internet comme ils traînent dans la rue par désoeuvrement. Si c'est ça être "moderne", je préfère retourner vers le passé.

9 mars 2022

prédiction covid

Je ne suis pas devin, mais je vais tout de même faire une prédiction au sujet du covid : dans un mois, on aura une flambée phénoménale de covid en france. La faute à qui ? Au gouvernement qui a la très très mauvaise idée de supprimer le masque obligatoire dans les transports, les écoles, les entreprises, les musées... Je suis pour qu'on retire le pass vaccinal, mais pas pour inciter le maximum de gens à l'irresponsabilité la plus totale !! ça va être bien pire qu'au début de la crise sanitaire. Dans le train, il n'y avait que 30% de risque de contamination en portant le masque. Si les gens ne prennent plus aucune précaution, on va se retrouver très bientôt avec 80% de contamination.


Nos amis et notre famille canadiens sont sidérés de cette décision française qui flatte l'ego des irresponsables. A montréal, les gens font nettement plus attention au covid. En france, on veut faire l'autruche, faire comme si le covid n'existait plus. Rien que dans ma famille, 9 personnes ont attrapé au moins une fois le covid alors qu'ils étaient tous vaccinés. Je connais des personnes qui ont attrapé 3 fois le covid. Quand est-ce que les gens cesseront de faire n'importe quoi ?! Une chose est certaine, cette situation ne va pas améliorer ma phobie sociale, bien au contraire. Je ne suis pas prêt à retourner dans un ciné, dans une manif ou au resto.


C'est tout ou rien : ou on a affaire à des médecins qui vous font flipper en disant : "vous avez le nez qui coule, oh la la, vous avez certainement le covid, vous allez vous retrouver en réanimation si vous ne vous vaccinez pas", et d'un autre on voit le gouvernement qui pousse les gens à ne prendre aucune précaution d'hygiène en public. C'est incohérent. Avec cet état d'esprit, le covid est loin de se terminer. Le vaccin est expérimental, provisoire, il ne protège pas des contaminations, seuls le masque ffp2 et la propreté personnelle sont efficaces. J'aurais préféré vivre la crise sanitaire à montréal.

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20 février 2022

lgbt et détresse

Ma fille trouve que je fais ma crise de la quarantaine. Probablement, oui. Quarante ans, c'est l'âge des bilans. Et les miens ne sont pas fameux.
Depuis l'an dernier, je m'éloigne considérablement des lgbt. Aujourd'hui, j'en suis au point de ne plus supporter de voir des photos de mecs ensemble, sauf s'il s'agit de tendresse. Mais les images choc, provocatrices, me font l'effet d'un heurt. Je détourne les yeux car ça me rend malade. Cela a de quoi surprendre, moi qui ai passé plus de 20 ans à me définir comme gay provocateur. Alors, qu'est-ce qui se passe en ce moment ?

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Difficile de faire réellement le point, de trouver les termes exacts pour décrire ce que je ressens. C'est en réalité un amalgame de situations qui fait qu'aujourd'hui, à 39 ans, je rejette la communauté lgbt.


Ces derniers temps, mon moral est descendu un peu plus chaque mois, au point de toucher le fond ce mois-ci. ça ne va un peu mieux que depuis la saint-valentin.
Fin janvier, je suis allé boulevard magenta afin de voir une personne pour mon spectacle de danse. Ce quartier est assez pouilleux. Je ne sais pas comment je me suis démené, mais après mon rendez-vous je me suis perdu dans le coin des prostituées. Impossible de retrouver la route du métro, c'était peut-être dû à ma migraine. Je fais une fois, deux fois, trois fois le tour comme un con. Puis j'entends quelqu'un me parler. Je me retourne. Un type baragouine quelque chose que je ne comprends pas bien, il a un accent. Mais en quelques secondes, je finis par comprendre : il veut que je monte chez lui. Il regarde fixement mon cul, avidement même, trépigne comme un chien en rut quand il me dit "j'habite là, viens, viens chez moi" puis il redirige ses regards de vicelard sur mes fesses. J'ignore s'il était une pute ou s'il me prenait pour une pute. Je me suis tiré, mais j'ai gardé toute la journée la sensation d'être sali. Quand je suis rentré chez moi, je suis allé droit au dressing

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et me suis regardé dans la grande glace pendant un quart d'heure pour voir ce qui avait pu susciter chez ce taré tant d'envies juste en me voyant dans la rue. Ma bouche charnue qu'on imagine anus? Mes yeux verts où on y lit de la provocation sexuelle ? Qu'est-ce qu'il a mon cul de si spécial ? Parce que je n'ai pas le cul flasque, parce que j'ai un cul de danseur ? Ensuite je me suis douché. Douché, lavé du regard de l'autre. C'est le regard des autres, salissant, humiliant, qui m'a rendu maniaque.
Ce genre de rencontres gays, j'en ai vécues toute ma vie des semblables.
Je n'en parle plus car on me prend pour un menteur, genre " ce gars, il est tellement narcissique , il se croit tellement beau qu'il croit que tout le monde veut le baiser". Sans m'en rendre compte sur le moment, j'ai fait ce que toutes les victimes de viol font : j'ai culpabilisé. Au lieu de me dire que ce gars était un gros pervers, je me suis naturellement dit que c'était de ma faute. La faute au jean moulant que je portais ? La faute au manteau en peau retournée qui m'arrivait à la taille et laissait voir la forme ronde de mon cul ?


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Quand j'étais très jeune, je ne savais pas dire non. Et à ce genre de gars, je disais oui. Pas parce que j'en avais envie, mais parce que j'avais peur de leurs réactions. Cela me vient de ma mère, quand elle me frappait, elle a distillé en moi cette peur horrible qui me figeait, qui paralysait mon kit de survie. Alors on me baisait dans la rue, comme un chien, comme une pute.


Cette rencontre fin janvier fut le catalyseur d'une dépression nerveuse qui me pendait au nez depuis les confinements. Je sentais mon moral s'enfoncer chaque mois un peu plus, notamment à cause de déceptions-trahisons sentimentales, mais je me relevais. Puis j'ai commencé à pleurer de plus en plus souvent, à voir ma phobie sociale s'accentuer, à picoler de trop pour oublier(sans succès), à penser tous les jours au suicide. Je ne réussissais à me lever que pour continuer en visio le spectacle de danse. L'ambiance était un peu tendue à la maison, la classe de ma fille était fermée à cause du covid, elle était donc ici à suivre ses cours sur tablette, mon homme donnait ses séances de psychologue sur ordinateur. Pour ne pas être un poids, je me suis replié dans ma coquille, dans mon coin. Je me suis isolé, principalement dans la chambre, à lire, manger une connerie de temps en temps, choyer ma miss conneries qui a eu quatre morsures à l'arrière-train et à la queue suite à une bagarre. Je m'allongeais, je regardais le plafond, je me souvenais, je réfléchissais et je pleurais. J'ai réalisé alors que les gens m'avaient tué. Que fréquenter la communauté lgbt a été la plus grosse erreur de ma vie, parce qu'elle m'a poussé à paraître ce que je ne suis pas, ce que je n'ai jamais été, qu'elle a généré en moi énormément de détresse. J'ai toujours voulu être quelqu'un de bien, quelqu'un de sérieux, un intello. J'ai une licence en

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philosophie, mais tout le monde s'en fiche. Je lis beaucoup, mais on s'en fout. J'aime visiter les musées, les châteaux, aller à des conférences, des expositions, mais on s'en fiche. On s'en fiche parce que ce alex là est solitaire, pas très marrant. Moins marrant en tout cas que le alex gay à moitié pute qui se shootait pour sembler cool aux autres. Moins drôle que le alex non binaire avec ses fringues de nana.
Ce alex-là, je n'en veux plus jamais. Il me fait trop honte. Ce alex-là est un faux moi qui ne m'a apporté que de graves problèmes.
Que sont mes derniers souvenirs de la gay pride ? Un gars qui danse sur un abribus, en montrant bien en évidence au public son cul dans son pantalon moulant; une nana sur le char qui retire son t-shirt, laisse voir les seins nus, des gamines lesbiennes qui hurlent de désir sexuel refoulé en la mattant; 5 gars d'environ 18-20 ans qui font semblant de faire une orgie en disant à voix haute : "on s'encule, et on s'encule !!"; deux nanas hyper agressives qui m'ont à moitié insulté parce que j'ai osé leur demander où étaient les drapeaux arc-en-ciel. Les drapeaux arc-en-ciel, parlons-en, tiens, pas de quoi être fier. Les couleurs ne renvoient à aucune fierté mais à ce qu'il y a de plus pervers, de plus écoeurant : dans les années 70 ans, des bandanas de différentes couleurs (noir, rouge, jaune, bleu....) étaient portés par des gays qui spéficiaient chacun leur trip sexuel : telle couleur pour les scatos (ceux qui aiment les excréments), telle couleur pour les uros (ceux qui aiment l'urine), telle couleur pour les SM (ceux qui aiment se faire frapper), telle couleur pour ceux qui cherchent juste de la sodomie, telle couleur pour ceux qui voulaient juste du sexe oral... Et nous, on porte ce drapeau multicolore en parlant de "marche des FIERTES" ??? Mais où est la fierté?!

J'en suis à un point aujourd'hui, je ne suppporte plus qu'un mec me touche, me regarde, me parle, autrement que s'il s'agit d'un contact purement professionnel. Le seul

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gay à quoi j'autorise tout ça, c'est mon mari. Lui non plus n'a jamais aimé la communauté lgbt, il s'est aussi rendu compte de tout le mal (involontaire) qu'elle produit chez les jeunes homosexuels. On nous incite à prendre du poppers, c'est presque un rite d'initiation, cette drogue qui dilate l'anus afin de se faire sodomiser à fond comme dans un film porno. C'est ça, se sentir fier d'etre gay ? ...


J'ai écrit deux livres sur l'homophobie, je ne suis donc pas contre l'homosexualité. Mais la communauté lgbt ne veut pas entendre parler des viols de mecs perpétrés par des gays, le dénoncer est pour elle une façon de renforcer l'homophobie. Or c'est une réalité. Et une réalité d'autant plus douloureuse qu'elle n'est écoutée par personne. J'ai regardé des associations gays sur internet, mais aucune ne dénonce les violences entre gays.J'aurais aimé tenir d'autres propos moins sinistres sur les lgbt, mais je ne peux pas faire comme si je n'avais pas fait de mauvaises rencontres. La seule personne qui m'empêche de sombrer définitivement dans le cynisme, c'est mon homme. Lui pour qui sa bisexualité n'a jamais été un souci, lui dont la mère a été sexologue, n'a jamais été aussi vulgaire que bien des gays que j'ai rencontrés !
Le jour de la saint-valentin, j'ai beaucoup pleuré. J'ai éclaté en sanglots dans ses bras tellement je culpabilisais de l'avoir trompé aussi souvent. J'ai réalisé que le couple libre est une vraie connerie, au même titre que la communauté lgbt est une illusion pour s'épanouir individuellement. On m'a toujours poussé à collectionner les amants. On me disait : "regarde comme tu es canon, tu ne vas pas gâcher ton corps d'éphèbe avec un seul mec !" Et moi, je suis tombé dans le panneau. L'égocentrisme m'a fait me noyer dans la mare qui me renvoyait mon reflet, comme Narcisse. J'ai perdu mon énergie et mon temps avec des mecs dont j'ai à peine le souvenir alors que j'avais le bonheur chez moi, dans mon couple. Je m'en veux terriblement. Matthew est la seule personne qui me respecte comme je suis, il ne m'a jamais forcé à paraître plus pute que je ne le suis en réalité. Et aujourd'hui, je comprends que je ne peux pas vivre sans lui. S'il venait à mourir, je serai incapable de survivre à son absence. Avoir pleuré, et pleuré, dans ses bras le jour de la saint-valentin, m'a fait du bien. J'avais besoin de le toucher, qu'il me touche, je me suis senti vivant entre ses bras. Il est bien le seul à savoir me redonner le sourire.
J'aimerais tellement dire qu'il y a des valeurs homosexuelles, mais j'ai bien peur de me tromper. Les gays ne parlent que de cul : sucer, enculer. On dirait des putes, je ne veux plus être associé à eux. Je ne veux même plus qu'on me parle d'homosexualité. Je veux redevenir l'homme que j'aurais dû être si je n'avais jamais mis les pieds dans cette foutue et illusoire communauté. Puis aussi, j'ai beaucoup de mal à oublier cette relation destructrice que j'ai eue pendant deux ans avec un trans. Il a profondément bafoué ma confiance, sali la notion d'amitié. J'ai naivement cru que c'était une bonne personne, je ne le jugeais pas du tout sur sa transidentité. Et un jour j'ai compris la triste réalité de son comportement bizarre : il s'est servi de moi pour obtenir son changement d'état civil. Tout le temps qu'a duré la démarche administrative, il a fait semblant de m'apprécier, d'être mon ami, voire d'être amoureux de moi. J'y ai cru. J'ai envoyé mon témoignage au tribunal de justice, ce qui a pesé lourd dans son dossier et la décision judiciaire. Dès que la réponse a été positive, il a cessé le contact avec moi du jour au lendemain. Il n'avait plus besoin de moi. Il m'a complètement manipulé, il me faisait croire qu'il avait besoin de tendresse, d'humanité alors qu'en fait ce type est totalement sado-maso, qu'il se faisait tatouer le corps parce que l'aiguille l'excitait.. La fois où on a couché ensemble, on avait pas mal bu. Il m'a dit au lit : "vas-y, fais-moi mal". Je lui avais parlé des viols que j'avais endurés, il prétendait avoir de la compassion alors qu'en réalité ce que je lui racontais le faisait fantasmer. Il me demandait des détails sur ce qui s'était passé. Je suis écoeuré. Quand j'ai appris cet automne qu'il s'était fait agresser dans la rue par deux ados, je n'ai pas cillé. Lui aussi fait partie de ces salopards qui m'ont éloigné des lgbt. C'est bien triste à dire, mais je pense qu'il est représentatif des lgbt : violent, faux, pervers, prétentieux.


La seule chose qui m'aide à reprendre goût au quotidien, c'est qu'aurore soit venu me voir pour me dire qu'elle m'aimait et que j'étais un père pour elle. Je l'ai prise dans mes bras, embrassée sur les cheveux et j'ai pleuré. De joie,cette fois-ci. Je pense que mon homme a dû lui dire que je me sentais très mal, qu'aurore devait être plus gentille avec moi, mais son geste n'était pas emprunté ni superficiel. Merci ma aurore. ça ne doit pas être facile tous les jours pour elle de vivre avec deux pères...


humeur : triste

8 février 2022

"leur indifférence est humiliante"

Si je devais choisir une phrase pour décrire ce que je ressens au tréfonds de moi, ce serait celle-ci.

Le jour où j'ai posté l'article sur l'autobiographie d'asia argento, je suis allé sur son instagram et je lui ai laissée un message en disant que j'avais aimé son message de courage, que je lui souhaitais de vivre sans tourments sur son île bien-aimée, que je l'aimais. Elle m'a répondu peu de temps après en me mettant un petit coeur et en écrivant "merci, de tout mon coeur". Autant dire que j'avais un sourire béat devant mon écran ! Mais ça m'a fait mal aussi, parce que j'ai réalisé que les anonymes sont bien souvent plus prétentieux que les stars. Asia, qui est une star internationale, trouve le temps de me dire merci avec sincérité, tandis que mes prétendus amis n'ont pas le temps de prendre de mes nouvelles ou de répondre à mes mails. Pas un ne me remercie quand je suis franc avec eux.


S'il y a une chose qui me rebute complètement, c'est l'indifférence car c'est la plus grande des violences. J'ai grandi dans l'indifférence de mes parents, et elle continue de me poursuivre, comme une malédiction. J'ai beau avoir des propos sympas, on me trouve "bizarre", genre "c'est quoi ce taré qui dit qu'il m'aime bien ??" Si je suis bizarre parce que les autres sont monstrueux d'indifférence, alors je préfère rester bizarre. Au moins, je garde mon humanité. L'indifférence est devenue chose banale aujourd'hui, les gens ne se regardent plus dans les yeux, ils disent "ça va ?" comme des robots, préfèrent matter leurs iphones plutôt que d'avoir une discussion intéressante avec autrui. Autrui n'existe plus. Il y a vraiment un problème avec les gens. Ah, ça ne plait pas quand je dis ça, mais n'empêche que j'ai raison : en quoi est-ce normal de ne pas répondre à un email, de ne pas demander comment je vais, de ne pas relever quand je dis que j'ai des soucis personnels, ne pas me regarder franchement dans les yeux ? C'est genre "toi, tu n'existes pas vraiment pour moi". Combien de fois des inconnus m'ont sorti : "si tu avais eu l'intelligence de ..." comme si j'étais le roi des crétins. Les gens se prennent pour des starlettes depuis qu'ils sont tous sur les réseaux sociaux et vraiment ça me met en colère parce qu'on déshumanise sciemment, volontairement, les rapports humains. Et quand on a le malheur d'avoir un coeur qui recherche le vrai, l'authentique, on se heurte à des murs qu'on a envie de démolir. Merde à la fin, c'est humiliant cette situation. Quand est-ce que les gens cesseront d'être indifférents dans cette société où on consomme les autres comme des cannibales et où on prend tout le monde pour des déchets ?! Putain, qu'est-ce qu'on se sent seul dans cette société d'indifférence !

26 janvier 2022

le goût du luxe

Nous sommes particulièrement heureux de nos nouvelles acquisitions. Nous avons trouvé des perles rares : une horloge représentant un hibou en nacre et peint à la main, une tapisserie d'alphonse mucha représentant la femme-hiver, un vrai fossile (ganiolite d'il y a 400 millions d'années, trouvé en amérique du nord et europe), une reproduction de la vierge marie tenant dans ses bras l'enfant jésus inspirée d'un tableau byzantin datant entre le 11e et 13e siècle, des chemises en flanelle, un gilet dandy, une lampe tiffany représentant une danseuse de ballet avec une robe-paon en verre peint..


J'ai grandi dans le luxe, forcément ça m'a marqué. Pourtant, quand nous vivions à montréal j'avais changé de style de vie. Plus simple. J'aimais beaucoup le ranch de mes beaux-parents, qui vivent dans la campagne canadienne.On a d'ailleurs ramené un tapis en peau de vache que nous aimons beaucoup, ils nous rappellent de doux souvenirs. Tandis qu'ici, sur paris, je me sens horriblement seul. En 4 ans, je ne me suis pas fait un seul bon ami. Je ne sais pas ce qui coince. Du coup, quand je suis en période de mal -être, j'achète. Je fais quand même attention à ne pas mettre trop cher, mais j'ai clairement des goûts de luxe.

Ce que j'aime dans le luxe, c'est l'idée d'avoir des objets uniques. Je ne supporte plus les objets médiocres, j'ai besoin de qualité, cela me rassure, comble un manque affectif que même l'amour de mon cher et tendre mari n'arrive pas entièrement à remplir. Puis surtout, je repars dans l'élégance. J'ai réalisé que je ne veux plus être le gars vulgaire et provocateur que j'ai été toute ma vie. Je veux mieux, plus chic. Je crois que dans le fond, je ne veux plus faire honte à mon homme. Ni à moi-même.

16 octobre 2021

pétition pour sauvegarder les retraites

J'ai reçu un courrier de l'association "sauvegarde retraites". Etant donné que ma "retraite" de danseur arrive vers 42 ans, je me sens un peu concerné. Puis même si je suis officiellement trop jeune, c'est important d'aider les personnes à la retraite. Il y a de plus en plus de personnes âgées qui font la manche dans le métro  pour subvenir à leurs besoins vitaux. Quand j'ai de la monnaie sur moi, je leur en donne. Une fois, j'ai aidé un sans-abri qui voulait fêter l'anniversaire de sa copine, alors je l'ai accompagné dans un magasin alimentaire et lui ai dit d'acheter ce qu'il voulait... Il en a été heureux. Une autre fois, j'ai écouté une femme qui demandait de la purée aux passants, personne ne l'écoutait mais moi je lui ai achetée son paquet de purée. Je me souviens de son air étonné. Il faut dire que les gens sont super egoistes, rapaces avec leur argent. Quand je peux aider quelqu'un, je le fais.  Je connais aussi une femme retraitée qui a si peu d'argent qu'elle ne peut pas manger sans faire un crédit à la consommation. Voilà pourquoi je fais régulièrement des courses et le ménage pour une voisine âgée et seule. Si vous avez l'occasion d'aider votre prochain, faites-le s'il vous plaît, c'est important.

Donc, j'ai reçu le courrier où on me demande de signer une pétition. Voilà le message : 

"L'intégration forcée des caisses de retraite complémentaire du privé, à commencer par l'agirc-arrco, dans une caisse sous controle de l'état, est aujourd'hui à l'étude. Cela reviendrait à confisquer les réserves prudemment accumulées par les actifs et les retraités du privé, au prix de sacrifices réguliers, afin d'éviter une chute brutale des complémentaires en temps de crise comme aujourd'hui. Et à les détourner, sous prétexte de mutualisation, pour éponger les déficits qui n'ont rien à voir. Une telle mesure, profondément choquante, aurait des conséquences dramatiques sans résoudre le problème fondamental des retraites, strucutellement plombées par le décifit des régimes spéciaux. Je vous demande donc instamment :

-de vous opposer à toute ponction et confiscation des cotisations et des réserves du privé ainsi qu'à toute intégration des complémentaires dans une autre caisse qui rendrait possible un tel pillage ;

-et de lancer sans attendre la suppression des privilèges des régimes spéciaux, conformément à votre engagement "pour chaque euro cotisé, le meme droit à la pension pour tous".

Je vais signer. Et vous ?

 

Priorité absolue à la réforme des retraites et à l'équité !

Monsieur le ministre de l'Économie, Le 28 novembre dernier, dans un entretien accordé à un quotidien, vous avez déclaré que la réforme structurelle des retraites doit être " la priorité absolue " .

https://www.sauvegarde-retraites.org
20 septembre 2021

la phénicie

S'il y a bien une chose que je suis heureux d'avoir retrouvé sur paris, c'est la possibilité de retourner voir les bouquinistes. J'y découvre à chaque fois des petites perles, comme cet essai d'histoire de raymond weill intitulé " la phénicie et l'asie occidentale", publié en 1939. Bien que depuis cette époque l'archéologie ait livré beaucoup d'autres connaissances, j'avoue avoir un coup de coeur pour cet ouvrage parce qu'il est très clair, l'auteur sait amener les faits historiques comme un roman. En tant que lecteur, je ne me suis pas du tout ennuyé. On y découvre l'histoire de l'égypte ancienne mais aussi celle de l'histoire hébraique. D'une certaine manière, je trouve que cet essai fait l'effet d'une bombe dans ce qu'il révèle de "l'archéologie" biblique. Quand je lis la bible, je suis toujours perplexe quant à la géographie. La plupart des lieux me sont totalement inconnus (comme canaan). Or, grâce à ce livre, j'ai appris que les hébreux se sont inspirés de légendes phéniciennes. En hébreu, dieu se dit "adonai", eh bien on apprend que ce mot est issu de la légende paienne d'adonis et astarté, que l'on retrouve en egypte ancienne sous la légende d'osiris et isis. C'est passionnant de voir la corrélation qui existe entre ces peuples. J'ai trouvé ce livre formidable.


"Les jacob et joseph historiques du canaan préisraélite sont à la source des Patriarches de la légende biblique. Les isréalites, arrivés en palestine et ayant fini de s'y installer vers le XIe siècle, lorsque la légende des origines nationales commence de s'organiser, il se produit qu'on incorpore à cette légende des récits visant au double résultat d'accaparer , pour le dieu national, les vieux sanctuaires indigènes, et de légitimer, juridiquement, la possession du pays conquis par la force. Les Patriarches sont conçus dans ce double but. Ce sont des ancêtres du peuple, censés avoir vécu plusieurs siècles avant la conquête et avoir déjà résidé en palestine. Les conquérants réels ont trouvé là, dans les villes, des sanctuaires immémoriaux : bethel, hébron, sichem, beer seba... Il sera entendu, en thèse nationale, que ce sont les patriarches abraham, isaac, yaacov et yossef qui ont révélé et conquis les dieux de ces places et fondé les sanctuaires qui seront foncièrement israélites et dont les dieux locaux deviendront identiques au dieu national israélite. En même temps, dans leur légende, on fera mérite à ces ancêtres du peuple d'avoir passé des traités de possession et de résidence avec les cananéens."

20 septembre 2021

mes parents

A l'occasion de l'anniversaire de ma mère, j'ai revu ma famille. Je me suis efforcé à ne pas ressasser le passé houleux, ma mère a apprécié DSC05131que je lui fasse un bisou en lui donnant ses cadeaux. Elle a eu un roman historique, un pull de mi-saison, un pantalon rayé, deux manteaux chauds, un dvd ("J edgar" avec dicaprio) et un sac. Elle a été ravie. Mon frère a amené un grand cru, nous nous sommes régalés.


C'est surtout ma fille qui a été contente de revoir son oncle, sa tante et ses grands-parents. Comme elle a grandi à montréal, elle connait nettement moins bien sa famille française. Désormais, elle rattrape le temps perdu. Ma soeur (quelle arriviste, celle-là, mais passons !) est bonne cuisinière et lui a donnée des astuces pour aimer le poisson. On y a goûté, c'était excellent : de la truite fumée arrosée de jus de citron sur un lit de crème
DSC05263 fraîche, déposée sur une gaufre surcrée. Délicieux ! Ma fille, qui d'ordinaire n'aime pas trop le poisson, en a raffolé (la gaufre y est pour quelque chose, j'en suis certain ). Du coup, en rentrant le soir à la maison, je lui ai préparée d'autres en-cas pour aujourd'hui quand elle rentrera le midi (hors de question de la mettre à la cantine même si le covid baisse).


Mon homme semblait content de mon attitude. Il trouve que ma mère et moi avons fait la paix. Hum, pas certain à 100 pour 100, mais au moins j'ai fait comme si. Revoir mes parents me fait à chaque fois mal au coeur parce que je trouve qu'ils ne vieillissent pas bien. Ils ne s'intéressent pas à grand-chose hormis la télé et les promenades du chien. Et comme je suis l'aîné, forcément ça va me retomber dessus. Mon frère habite en province, il n'est pas là pour voir leur dégradation et ma soeur ne s'occupe pas de grand-chose en dehors de l'argent.J'ai beau savoir que le caractère change à la vieillesse, mes parents flippent pour un oui pour un non ((surtout ma mère qui est paranoiaque ) , du coup je ne peux leur parler de rien. Et ça m'inquiète de les entendre soliloquer et les voir amaigris.

10 septembre 2021

l'aviation de demain

Le week-end du 25et 26 septembre a lieu Les Assises de l'Aviation, un évènement qui propose une nouvelle façon de voyager pour le futur, plus écologique. Je pense que nous allons y aller. 

Voici le programme :

 

Programme - Assises de l'aviation

Ouverture des Assises au conseil départemental de Toulouse par le PAD et Notre Choix

https://www.assises-aviation.com

Voici ce qu'en dit greenpeace : "Face au réchauffement climatique, le secteur aérien et celui du tourisme doivent faire leur part. Les Assises, organisées par l’association Notre Choix et le collectif Pensons l’Aéronautique de demain, vont proposer des solutions qui répondent vraiment à ce défi et dessiner les contours d'une transition équitable pour les travailleurs et travailleuses de ces secteurs, en exposant les initiatives en cours et les projets à venir."

Je trouve cette initiative excellente. Seront abordés le tourisme durable, les nouveaux transports mais aussi des randos qui ont l'air super !

25 août 2021

Me vider la tête, la nuit

Cette nuit, je suis sorti. Je me suis réveillé vers minuit, mon homme dormait. J'ai écrit un mot, que j'ai déposé sur la table de chevet : "ne t'inquiète pas de mon absence, je rentre ce matin". Finalement, je suis revenu vers 2h30. Je voulais réfléchir. J'ai juste déambulé, sans trop de me préoccuper de la direction.Juste le besoin de me vider la tête, mais aussi de retrouver un semblant de sensation qui était celle de mes 19-20 ans: la liberté. Je suis nocturne depuis très longtemps, par périodes. A chaque fois que je mène une vie diurne et rangée, je finis par étouffer et craquer. Ou alors je deviens super intolérant, comme si mes pensées et sentiments se bloquaient dans un tiroir hermétique.


J'ai beaucoup discuté avec ma belle-mère sur skype, ces derniers jours. C'est une femme que je respecte énormément. J'aime son bon-sens. Elle m'a aidé plus d'une fois à accepter mon homosexualité. Car dans le fond, malgré mes sourires, malgré mes provocations et mes extravagances, je n'aime pas être gay. J'ai trop associé l'homosexualité aux gens malsains que j'ai rencontrés.Et je n'arrive pas à défaire cette image négative de mon esprit. Ma belle-mère a été sexologue. Elle discerne vite les "noeuds" chez les autres. Le souci auquel je suis confronté, elle l'a deviné rapidement, après quelques phrases. Parce qu'elle me connaît.


Depuis quelque temps, je me tourne vers le judaisme traditionnel. J'écoute des cours. Seulement voilà, ces cours contiennent parfois des propos homophobes. Comme celui de l'autre jour, où la rabbanite décriait les lois civiles du gouvernement d'israel au sujet des mariages interdits. "Puis cette... G.pride...brrr, je ne veux même pas les nommer". Voilà, tout est dit : pour les juifs religieux, je suis inommable, abominable. La religion est très importante pour moi, j'en ai besoin. Mais ces propos méprisants sont pour moi comme une lance qu'on pointe vers moi pour m'empêcher d'entrer dans leur monde. Cela fait des années que je n'ai pas mis les pieds à la synagogue, parce que mon aspect efféminé m'a rendu suspect aux yeux des pratiquants. ça m'a fait mal. Seulement, je n'aime pas non plus les juifs libéraux. Ils sont censés être plus ouverts d'esprit, mais de ce que j'en ai vu, je ne les trouve pas plus bienveillants que les autres. Du coup, je me sens coincé entre mon désir de pratiquer une religion qui me parle, et celle d'être heureux en ménage.

Quand je suis rentré cette nuit, j'ai réalisé une évidence depuis 18 ans : je me sens bien avec mon homme, mon mari. Je me sens en sécurité avec lui. Je n'ai pas envie d'aller chercher ailleurs un bonheur que j'ai déjà chez moi. Je me suis couché, il a ouvert un oeil instinctivement, m'a souri. Je me suis pelotonné tout contre lui, lui ai pris la main. Nous nous sommes endormis ainsi, entrelacés. Peut-être qu'aux yeux des juifs religieux nous sommes un couple interdit et innommable, mais à mes yeux il est un trésor. J'ai besoin de l'amour de Dieu mais aussi de celui de matthew. J'espère juste que Dieu ne me voit pas comme une abomination.

 

 

30 mai 2021

quelques nouvelles...

Nous avons été réveillés en sursaut à 3 heures du matin par ... un feu d'artifice !!Dans la rue, un gars se croyait tout seul et s'est mis à faire sauter ses pétards !Ah le spectacle était joli mais plus que bruyant étant donné que c'était juste devant l'immeuble !!! On a hésité à appeler les flics, puis on a laissé tomber vu que le gars est parti.


J'ai emballé les cadeaux pour ma mère : une huile d'argan et un roman sur les sioux. Je ne suis pas motivé à l'idée de voir ma mère, elle tire toujours la tronche quand elle la voit. Et revoir mon arriviste de soeur, encore moins. Quant à mon homme, il a envoyé un colis à sa mère avec une longue lettre. Elle nous manque. Depuis qu'on est sur paris, elle est une grande absence dans notre vie. Elle est une mère adoptive pour moi. Cest grâce à elle que j'ai accepté mon homosexualité (elle a été sexologue dans sa jeunesse, j'ai appris plein d'astuces pour donner du plaisir à mon chéri et accepter d'en recevoir). Dès qu'il n'y aura plus l'interdiction des frontières, on ira à montréal. J'ai hâte de retourner dans le ranch et de monter un cheval à cru.


J'ai appris que gibert jeune avait fermé à cause du 3e confinement. Ah, ça m'a filé un coup. J'étais déjà au courant pour boulinier. Deux librairies que j'aimais énormément, qui ont fait partie de mes souvenirs d'étudiant. Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis réfugié là-bas. Pour moi une librairie est un abri. J'aime être entouré de livres, les feuilleter, prendre mon temps, flâner. J'ai achété beaucoup de livres d'occasion, des cds d'occasion, des dvd d'occasion, mais aussi des beaux-livres en promotion. Et tout un tas de librio quand j'avais 20 ans (romans noirs). Vraiment vraiment dommage que gibert ait fermé ses portes, pour moi Paris c'était gibert jeune et boulinier, l'amour des livres, la découverte des perles rares. Aujourd'hui le 5e est un ramassis de boutiques de fringues chinoises pourries destinées aux touristes.


Vendredi , j'ai cru avoir attrapé le covid. Jeudi, après le boulot, j'ai fait quelques courses. Dans un rayon, un femme se met à tousser grassement juste à coté de moi. Elle avait un masque, moi aussi. Mais dès que je suis revenu chez moi, j'ai commencé à avoir comme un début de rhume. Le lendemain matin, impossible d'aller au travail. J'avais mal à la tete avec un peu de fièvre, je toussais, j'avais mal au ventre, j'avais des courbatures dans le dos, la gorge me grattait, j'éternuais...Rhume ou forme légère du covid ? Je me suis quand meme forcé à rester actif le matin, j'ai fait le ménage en mélangeant savon noir et huile essentielle de pin pour purifier l'air, j'ai changé les lits, j'ai aéré. Puis surtout, j'ai dit à mon homme et ma fille de manger le midi dehors car je ne voulais pas les contaminer. Comme j'ai bombardé mon corps de doliprane, et de vitamines, ça s'est passé samedi. Mais je trouve ma réaction assez bizarre. Heureusement que je suis résistant (mais pas inattaquable). Je me demande de plus en plus si les masques que nous portons sont appropriés pour filtrer le covid variant...


La vieille dame à qui je rends service parfois a failli perdre son chat. Il a attrapé...un coronavirus à l'intestin, c'est incurable. Il n'arrivait plus à se lever ni à manger. Je lui prêtée des pierres relaxantes pour que son chat soit entouré de bonne vibrations. Je crois beaucoup à la médecine naturelle. Eh bien son chat a réussi à marcher de nouveau et à manger !! Il a un nom africain qui signifie "vaillant". Comme quoi...

Mon recueil de poésies ainsi que la suite de mon livre "le requiem du danseur" ont été refusés par echo editions. J'avoue ne pas comprendre. Ils ont très peu de publications dans leur catalogue et rechignent sur des manuscrits de qualité. Je viens tout juste de publier, et on me recale. Je n'apprécie que très moyennement.

27 mai 2021

anecdote covid

Hier on a entendu une anecdote qui nous a faits froid dans le dos. En apparence, elle est ordinaire, anodine, mais quand on y réfléchit elle est très grave.


C'est une histoire banale depuis un an : un couple de personnes âgées, dont le mari a attrapé le covid. Pas la forme grave au point d'être en réanimation, mais il a été bien malade. Après s'être remis, il a développé une dépression nerveuse qui lui a valu une mois et demi d'hospitalisation en psychiatrie. Le couple a décidé de se séparer, car l'homme ne supporte plus rien.


Ce qui nous choque, c'est la facilité avec laquelle les couples se séparent.
Je suis probablement vieux-jeu, mais quand on est ensemble (marié ou en concubinage), c'est qu'on s'aime , non ? Quand on s'aime, on est censé prendre soin de l'autre, non ? Si on prend soin de l'autre dans les moments difficiles, c'est parce qu'on a construit un foyer, non ?

La facilité qu'ont les gens à se délester du poids du couple me sidère. Si mon homme attrapait le covid, je ne le rejetterai pas sous prétexte qu'il a un effet secondaire handicapant! Au contraire, je le soignerai du mieux possible.


Plus encore, cette anecdote me fait grincer des dents contre ceux qui ne mettent pas le masque dans la rue. J'en vois beaucoup. J'entends dire aussi des conneries comme : "si la gay pride avait lieu cette année, j'irai car j'en ai marre de vivre dans la peur". J'ai envie de répondre : "oh hé mec t'as 30 ans, réfléchis un peu !"


On vit dans une société où les rapports humains sont déresponsabilisés. On ne veut plus s'occuper de rien ni de personne. On veut vivre comme un éternel ado. Je ne comprends pas ce rejet. Je trouve ça dégueulasse. Même si mon mari avait un accident, s'il avait un cancer, s'il avait un handicap, je ne le jetterai pas ainsi !!


(ps : mes parents ont fait la 1e injtection du vaccin le 25, la 2e est le 6 juillet. Ils angoissent pour la 2e qui a des effets secondaires problématiques).


Humeur : choqué

23 mars 2021

il y a 15 ans...

En farfouillant dans le dernier carton ramené de montréal, j'ai trouvé une ancienne carte mémoire qui contenait... plus de 5000 photos ! Il s'agit des toutes les photos que j'avais prises il y a une quinzaine d'années, quand j'étais étudiant. ça m'a sidéré de les revoir. Du coup j'ai décidé de les poster ici, en l album "au hasard de paris".Ce sont mes anciens pans de vie, des soirées où j'allais, les restos que je fréquentais, mes manifs, mes déambulations dans les rues, les magasins où je faisais mes achats de noel, les cabarets où j'ai dansé, les salons, les soirées de mannequinat, les galeries d'art avec coktails, des coins de la sorbonne où je trainais mes pieds ...oh la la que de souvenirs de bobo parigot qui refont surface d'un coup !

21 mars 2021

les parisiens

Les Parisiens sont pires que vous ne le croyez - Louis-Bernard Robitaille - Livres d'occasion

Un livre qui m'a bien fait marrer ! 
L'auteur, qui est journaliste, dénonce le parisianisme, cette mentalité de snobisme qui règne en reine sur la capitale. J'ai surtout retenu les figures de bernard tapie, jean cocteau et flora tristan.

Ce livre m'a interpellé parce que c'est justement à cause du parisianisme que je suis parti vivre à montréal. Avant j'étais bobo parisien et j'étouffais avec ces codes sociaux à la con. 

Ecrit en 2014, cet essai a le mérite de percer avec un humour parfois féroce cette recherche permanente des honneurs.

29 juillet 2020

promenade en marais

On a décidé de découvrir les environs de paris.

On a trouvé une petite merveille aux étangs de comelle : trois marais dont un asséché et un pavillon de chasse. Vraiment, c'est super reposant d' y flâner.
Promenade en amoureux , sans notre fille. 

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