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ma vie et moi
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17 septembre 2021

"Je vous rincerai de vos abominations"


Fêter yom kippour me fait toujours du bien, physiquement et mentalement. Cela me remet les idées en place. C'est une journée où je renouvelle mes décisions intérieures.


Cette année, ce fut pourtant spécial. La veille, j'ai reçu tout un tas d'objets indiens et bouddhistes tibétains, dont un varja et un ganha (cloche) qui sont des objets rituels anciens. Le but est de vaincre l'ignorance, l'obstacle à l'Eveil intérieur, mais aussi de réunifier le principe féminin et le principe masculin. J'ai acheté ces deux objets pour leur puissance ésotérique. Je crois profondément aux énergies mystiques des objets artisanaux, ou anciens. C'est pour moi l'occasion d'éliminer la colère. Qu'il s'agisse de kippour ou du bouddhisme, il y a le même désir de vaincre les "poisons" de l'âme comme l'orgueil, la colère, la médisance, la jalousie... Durant toute une journée, on ne boit pas, on ne mange pas, on ne se lave pas, on prie constamment. Je réalise que si je cherche la colère, la colère viendra à moi. Si je cherche la névrose, la névrose viendra à moi. Si je recherche les mauvaises choses, alors les mauvaises choses viendront à moi. Il est vrai que je ne supporte plus les dérives de la société moderne, les réactions humaines me font l'impression d'être plastifiées, étouffantes, toxiques. J'ai besoin d'authentique, de vrai, de réel.


Les objets indiens m'ont été envoyés dans un carton tout simple, sans code barre ni "application". Juste l'adresse de la boutique écrite à la main. Les objets n'étaient pas pas emballés, mais juste posés les uns sur les autres. Il en manque d'ailleurs quelques-uns. Mais cela ne me dérange pas plus que ça, parce que je sens une présence humaine derrière cette commande.


La nuit de kippour, je me suis réveillé à 3 heures. Je me suis recouché à 4 heures. Dès mon second réveil, à 8 heures, j'ai prié sans arrêt jusqu'à 11 heures. Puis je me suis rendormi jusqu'à 14h30. J'ai fait un drôle de rêve : je me trouvais dans la ville où j'allais jadis avec mes parents en vacances, en bord de mer. C'était l'été. Puis, d'un coup, l'hiver arrivait, il se mettait à neiger. Je m'apercevais alors que j'étais seul sur le plage, avec mon manteau de laine, je marchais jusqu'au rebord et je voyais tous les autres gens au loin, en t-shirts. Puis je voyais un poème que j'avais écrit, le mot qui ressortait était "malaimé". Ma mère surgissait,et me prenait dans ses bras. Je me suis réveillé en pleurant. Cela fait des années et des années que ma mère ne m'a pas pris dans les bras. Le covid l'arrange bien pour ne plus me faire la bise. Je me sens orphelin. Je crois fermement à la puissance et la réalité des rêves que je fais les jours religieux. A yom kippour, on dit qu'il faut demander pardon à ceux que l'on a blessé. Est-ce moi qui demandais pardon à ma mère, ou ma mère qui me demandait pardon ? On a tellement eu de paroles méchantes et blessantes l'un envers l'autre...


Les fêtes de tichri sont dures, en ce qu'elles chamboulent celui qui prie sincèrement. J'en fais partie. Personne ne m'a obligé à respecter le dogme de la religion juive, je l'ai choisie et je l'aime. Je trouve cela profondément injuste et erronné de dire que les religions sont dangereuses et malveillantes. C'est faux. Il ne faut pas confondre les religions et l'instrumentalisation des religions par des tyrans qui veulent satisfaire leur folie des grandeurs. Les religions sont là pour nous apporter une conscience, nous aider à retrouver notre dignité. Après yom kippour, je me sens en paix avec moi-même, débarassé de mes scories. Je ne veux plus de la colère dans ma vie, je ne plus de cette violence intérieure qui m'empoisonne. Je ne veux plus de toc.


chana tova oumetouka.

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