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ma vie et moi

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5 avril 2022

maroussia

J'ai terminé "maroussia", publié en 1950 et écrit par P.J Sthals. Ce livre m'était complètement inconnu. Je l'ai choisi par hasard dans ma bibliothèque. Il fait partie des "romans jeunesse" hérités de mes grands-parents. En fait, cet ouvrage est malgré lui d'une grande actualité politique : en effet, c'est l'histoire de deux héros qui se battent pour la liberté et l'indépendance de leur ukraine face aux envahisseurs russes ! Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est toute la morale qui découle de cette histoire. Il s'agit apparemment d'une légende ukrainienne que l'auteur a relatée avec passion. On sent qu'il y met son coeur afin de mettre en garde contre la lâcheté.C'est à l'origine une nouvelle écrite en 1871 par Marko Vovtcho.

Maroussia est une petite fille qui décide de suivre un inconnu pour libérer l'ukraine du joug russe. Elle finit par être tuée. C'est cette mort injuste qui devient sa gloire, l'emblême de l'ukraine mutilée.
Les descriptions de ce pays sont magnifiques.


"En petit ou en grand, les choses elles-mêmes ressuscitent. Un grain de sable est indestructible, est immortel, à plus forte raison nos âmes. ; en vérité, la vie d'ici-bas n'est qu'un point qui ne vaut guère qu'on s'en soucie, elle appartient à Dieu plus qu'à nous."

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5 avril 2022

marre du web

Mon mari est resté avec moi aujourd'hui. Hier soir, j'ai eu la tête en feu, une poussée de fièvre. Ce matin, j'avais des vertiges sans arrêt. Comme il est protecteur envers moi, il a préféré ne pas aller travailler plutot que de me laisser dans cet état. Il soupçonne une anémie, vu que je mange peu depuis quelque temps. En vérité, j'ai surtout été en état de choc, hier. Tout ça à cause d'un blogueur.


Pendant plus d'un an, j'ai lu et commenté avec beaucoup de plaisir ses notes. J'ai été plus que ravi de découvrir enfin un gay qui ne paraissait pas malsain. J'aimais ses reflexions. Ses posts m'ont été une sorte de délivrance, elles m'ont permis de dire mes pensées et mon ressenti. J'ai raconté des choses très personnelles dans mes commentaires. Je pensais que l'on aurait pu être amis, surtout qu'il m'avait demandé si jamais un compte facebook et m'avait dit qu'on aurait pu se rencontrer en vrai. J'ai cru qu'il voulait faire ma connaissance. Et puis, la semaine dernière, j'ai donné un avis assez sec sur un livre féministe qu'il avait lu. Quand il a écrit "la pseudo libération de la femme",j'ai bondi. Oui, j'ai été désagréable, parce que je trouvais cela très grave et très misogyne de parler de "pseudo libération" alors que les femmes se battent pour leur dignité. 6 jours plus tard, il en avait encore après moi. Il supprimait mes commentaires, c'était une façon de me bloquer, de me considérer comme un indésirable. Evidemment, il m'a accusé d'être égocentrique, de tout ramener à mon histoire personnelle. Quand je donne un avis sur un livre, je parle à chaque fois de mon vécu, oui, parce que pour moi un livre a forcément un écho dans notre intimité, nos sentiments, nos pensées. Pour moi, lire un livre ne reste pas extérieur à nous, c'est un acte personnel qui nous transperce afin de nous faire évoluer. Pour moi, vécu du lecteur et récit de l'auteur de font qu'un. Ce blogueur ne l'a pas compris, il a préféré me mépriser.


Hier, je me suis senti extremement blessé par son propos et son attitude d'indifférence. Cela m'a beaucoup humilié. Du coup, j'ai réalisé que je ne supporte plus du tout les internautes. A chaque fois que je crois rencontrer quelqu'un de gentil sur le web, on trahit ma confiance. Je ne suis pas parfait, j'ai mauvais caractère, je suis coléreux, mais je n'oublie jamais les humiliations, j'ai ma fierté. Me dire que le monde tourne et tournera sans moi est méchant. Selon lui, j'ai comme sali ses notes avec mon linge sale, avec mon ego traumatisé. Je me prends pour le centre du monde. Son mec aussi m'avait fait une sorte d'embrouille l'an passé, parce qu'il n'avait pas apprécié la franchise de mon commentaire. Vraiment, je me passe de ce genre d'embrouilles inutiles. Je me passe d'internet à vrai dire, j'ai besoin de revenir à une vie loin de cette connerie.

4 avril 2022

le monde impitoyable de la danse classique

Nous avons repris les chorégraphies en salle. Le contrat est d'un an. D'ici la rentrée, nous présenterons le spectacle. Cette fois-ci, ce n'est pas moi qui gère les lieux de représentation, étant donné que c'est avant tout le spectacle musical de mon amie québecquoise.
Elle choisit des morceaux au piano que nous apprécions beaucoup, comme chopin, dvorak, scarlati, raspughi...


De mon côté, je suis content d'avoir opté pour une chorégraphie participative, cela nous a permis de continuer à créer nos danses en visioconférence. Une choré participative consiste à ne pas établir à l'avance les pas de danse, on n'impose pas un plan chorégraphique mais on s'adapte au fil des morceaux. Cela développe l'esprit d'équipe, indispensable à un spectacle de qualité.

Cela fait plusieurs années que ma carrière de danseur est en berne. Depuis mes phlébites musculaires, en fait. Pour un danseur professionnel, c'est la catastropphe, le drame dont on ne se remet pas. Martha graham a dit : "un danseur meurt deux fois, la première fois c'est quand il ne peut plus danser". Cette détresse, je l'ai ressentie plus d'une fois. Mes phlébites successives m'ont fauché en plein vol. Le monde du ballet est impitoyable, car on est remplaçable, à moins de s'appeller Noureev, ce qui n'est pas le cas de tout le monde.Si on a une santé fragile, on trouve difficilement une place dans un spectacle de choix. Puis surtout, on est stressé à l'idée de ne pas satisfaire nos ambitions car un danseur est considéré vieux dès 40 ans. Plus qu'un an, et je serai officieusement à la retraite. Heureusement que je suis désormais chorégraphe, cela me permet de garder une assise professionnelle dans cet univers.


J'aime créer, inventer, orchestrer les chorégraphies. Hélas, le public ne retient quasiment jamais le nom des chorégraphes, seuls les danseurs (et danseuses, principalement) sont mis en lumière. Ce qui est dur à supporter, c'est le retour à l'anonymat. Pendant notre formation à l'école de danse, on nous met dans la tête des rêves de gloire, on entend des propos d'élitisme. Je n'ai jamais envoyé de cv pour trouver une place de danseur, le piston suffisait. Qui dit piston dit aussi relations sexuelles plus ou moins forcées. Prostitution déguisée. C'est quelque chose qui me semblait normal il y a encore 10 ans ; aujourd'hui j'en ai profondément honte car je me rends compte que cela ne m'a servi que sur le moment,sur le court terme. A long terme, c'est ma réputation qui en a subi les frais. Or, la réputation fait tout, quand on est danseur de ballet.


Au moins, en étant chorégraphe et accessoirement directeur artistique pour le spectacle que j'ai présenté l'été dernier malgré le covid, je redore mon blason, je recouvre ma fierté d'artiste. Je ne couche pas avec la troupe ni le producteur. Je crée, cela me suffit. Peut-être enseignerai-je aussi la danse, après mes 40 ans.

1 avril 2022

de la neige au printemps !

Comme à mon habitude, ce matin à 5 heures je faisais mon sport dans le jardinet. Quelle n'a pas été ma surprise quand j'ai vu... de la neige qui tombait !
De la neige le 1e avril, peut-être est-ce une plaisanterie de la part de l'environnement ? Hélas non, le dérèglement climatique est bien une réalité qui s'impose de plus en plus. Avec toute la pollution des voitures, des avions, des iphones, du wifi, des produits chimiques, la déforestation, le forage intempestif dans les glaciers, la surconsommation, le gaspillage, l'électricité abusif...A titre individuel, peut-on faire quelque chose ? Etre plus responsable, boycotter les produits chimiques, marcher au lieu de prendre systématiquement la bagnole, éteindre sa livebox la nuit (au minimum), ne pas laisser la tv ou la radio allumée toute la journée, ne pas gaspiller la nourriture, privilégier les téléphones basiques plutôt que les iphones/smartphones, agir au sein d'associations environnementales comme green peace...

30 mars 2022

le train bleu

Jean cocteau a écrit le livret du ballet "le train bleu", inspiré par le train éponyme en vogue à cette époque en france. Il a été crée par les Ballets russes en 1924.
Pablo picasso en créa les décors, le rideau de scène peint d'après le tableau "deux femmes courant sur la plage". C'est coco chanel qui créa les costumes. Ce ballet en un acte fut une critique sociale des années folles, hélas peu apprécié par la critique. Peut-être était-il trop moderne ?

 

 


Deux femmes courant sur la plage | Musée Picasso Paris
"Deux femmes courant sur la plage", pablo picasso, 1922

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30 mars 2022

besoin de douceur

Il s'agit du morceau "un air à la lune", de dvorak.

 

 

 

29 mars 2022

nous étions seulement des enfants

Nous étions seulement des enfants, Rachel Jedinak | Livre de PocheJ'ai lu ce livre en une journée. Pas compliqué, vu qu'il fait 135 pages. Pourtant, ce court récit est un témoignage fort qui, parfois, m'a mis les larmes aux yeux.
Ce sont les souvenirs de l'auteure, aujourd'hui âgée d'environ 80 ans, de la première rafle du vel d'hiv en 1942, à ménilmontant dans le 20e arrondissement de paris. Elle y relate ses souvenirs, raconte l'antisémitisme avec ses yeux de l'époque, son regard d'enfant. Cette femme milite aujourd'hui pour la mémoire de la shoah. Elle pose des plaques commémoratives dans les écoles, va témoigner auprès des jeunes générations. Ce récit devrait être lu par tous les adolescents afin qu'ils n'oublient pas , car le négationnisme fait de gros dégâts dans la tête des jeunes depuis quelque temps, surtout via internet.


Je me souviens d'une survivante qui était venue témoigner dans ma classe, j'étais en seconde. La plupart des élèves avaient écouté attentivement, seuls trois cons avaient decrété que la shoah était "un détail de l'histoire" sans importance.
J'entends dire parfois qu'il faut arrêter de remuer le passé, qu'il faut laisser les crimes de la shoah au placard car c'est trop de souffrances. Mais il faut aussi ne pas oublier ce qui s'est passé, tant pour les juifs que les résistants. Bien des fois, je me suis dit : "et si ça se reproduisait, comment est-ce que les gens réagiraient aujourd'hui, eux qui préférènt trainer sur le web toute la journée au lieu de parler avec leurs enfants ?" Car ce qui ressort du récit de rachel, c'est la force qu'elle a eue grâce à l'amour de sa famille. D'ailleurs, quand elle raconte pudiquement comment sa mère lui a dit de partir pour qu'elle reste en vie, j'ai eu les larmes aux yeux.


Ce livre fait remonter une partie de mon histoire. Je suis juif du côté maternel et non-juif du côté paternel. Ma mère a toujours été profondément athée, bien qu'élevée dans la religion chrétienne (qu'elle a reniée). Elle fait partie des séfarades d'italie, maranes. Mes grands-parents étaient résistants. Mes grands-parents paternels, eux, étaient hélas collabos. Je me suis toujours senti profondément écartelé entre ces deux extrêmes familiaux, comme si mon héritage génétique était brouillé, confus. Bien des fois, je me suis demandé si ma judéité se voyait sur ma tête. Je me suis souvent posé cette question pour tenter de comprendre, voire justifier, la haine sans raison que beaucoup de gens m'ont porté. Comme si j'avais en moi quelque chose qui dérangeait. Quelque chose dont je ne suis pas responsable. D'ailleurs, je n'ai appris ma judéité qu'à l'âge de 19 ans. C'est à ce moment que j'ai compris pourquoi ma mère me détestait tant : je lui rappelais, tant physiquement que mentalement, sa propre judéité qu'elle rejette. Ce n'est que quand j'ai rencontré la communauté loubavitch à montréal que j'ai commencé à me sentir juif. Pour moi, être juif consiste à pratiquer la religion juive, pas juste à manger du chnitsel (repas achkénaze) et de la dafina (repas séfarade). Quand j'allais à chabbat à la synagogue, souvent des hommes m'adressaient la parole comme s'ils me connaissaient, j'en étais étonné. Un jour j'en ai appris la raison : je ressemblais comme deux gouttes d'eau à un jeune homme 'habad. Je l'ai rencontré par hasard, on a stoppé net et on s'est regardés. On se ressemblait presque comme des jumeaux, ça nous a fait très bizarre. C'est à ce moment-là que j'ai pris conscience de mon aspect juif, ce qui auparavant n'avait eu aucune importance pour moi.


Bref, tout ça pour dire que ce récit est un témoignage fort, vital, pudique et sans misérabilisme, qui devrait être lu par les jeunes afin de lutter contre l'ignorance qui est le plat favori des tyrans.


"Dans chaque existence, il y a un souvenir noué. Une souffrance intense, que le temps a essayé de consoler, d'attendrir et puis de masquer. (...) C'est ce qu'on fait quand on souffre trop. On mue, on se transforme. On abandonne un moi au passé pour en façonner un autre. On renaît pour survivre".


"Comment allaient réagir les autres ? Mes camarades de classe ? Et les gens dans la rue, allaient-ils me regarder autrement ? Je redoutais qu'on ne me voie plus comme rachel, la petite fille qui parle aussi bien que les grands, ou comme rachel, la petite fille qui rougit quand on lui donne des bonbons. Allais-je simplement devenir rachel la juive ? Je garde de ce jour une terrible sensation de honte. Pas d'être juive, mais de devoir l'être avant toutes choses que j'étais, et d'en être différente des autres."

29 mars 2022

iphone de merde

Déjà que je n'aimais pas beaucoup l'iphone mais alors là ...!Hier, un mec a photographié avec son iphone ma chatte ainsi que l'intérieur de l'appartement. Je l'ai sérieusement engueulé. Il m'a répondu connement par un "je fais ce que je veux", mais non avec moi il ne fait pas ce qu'il veut. Je l'ai menacé de porter plainte contre lui et ai appelé les flics pour obtenir une patrouille dans le quartier. Ce type pouvait être un cambrioleur. Cet incident réveille ma haine de l'iphone. Il y a 10 ans, un gars m'a harcelé sur internet. J'ignore qui il était, il faisait peut-être partie du personnel du spectacle "giselle" auquel je participais en tant que danseur. Il a fait une fixation sur moi, il a mis une vidéo sur dailymotion où on me voyait en train de danser mais aussi chez moi quand je jardinais, par exemple. Il m'avait suivi jusqu'à chez moi,cecinglé.Quand j'ai vu la vidéo sur internet , j'ai porté plainte. Au commissariat, on m'a appris que beaucoup de  gars filmaient les ébats sexuels avec leur partenaire, pour ensuite les harceler sur internet. Les iphones ne servent qu'aux délinquants, ceux qui se croient tout permis. Ils filment et photographient les gens à leur insu, en violant leur vie privée. J'en ai parlé à ma fille, je voulais qu'elle comprenne la gravité ce qu'implique l'iphone dans la vie de tous les jours. En plus, ce n'est pas écolo, les millards d'iphones dans le monde augmentent considérablement l'effet de serre dans l'atmopshère. Ce n'est pas parce que l'iphone est ma mode qu'il n'est pas dangereux. Du coup, je suis tant écoeuré de ce truc que j'ai repris un téléphone portable basique, sans internet. ça fait du bien.

iphone 

29 mars 2022

le train

L'Histoire prend le train - Acheter Histoire, politique - L'Homme ModerneC'est un ensemble de récits historiques sur le thème du train. L'auteure choisit de présenter l'histoire des locomotives de façon variée, basée sur des faits divers : sa construction, des catastrophes ferroviaires, les trains représentés dans les films et la littérature, les actes de cheminots résistants durant la 2e guerre mondiale, les wagons royaux ... Seule la toute fin m'a un peu ennuyé, probablement parce que les textes sont trop récents à mon goût (tgv, barak obama...).
J'ai surtout bien aimé un récit sur l'ancien président paul deschanel qui est tombé du train, en se penchant à la fenêtre, moitié assommé par un médicament, et qui s'est retrouvé dehors en pyjama ! Je connaissais déjà cette anecdote , entendue dans l'émission d'histoire "frank ferrand raconte" sur radio classique à 14 heures.

29 mars 2022

surprenant moyen-âge

Surprenant Moyen Age ! - Didier Chirat - BabelioMoi qui suis fasciné par la période du moyen-âge depuis mon enfance (j'avais même chipé un livre sur le sujet dans la bibliothèque de mon école primaire, tant il me plaisait), j'ai un faible pour cet ouvrage de vulgarisation. C'est un ensemble de récits. L'ouvrage est composé de plusieurs thèmes, comme les femmes, le pouvoir, la religion, la justice, la santé...Non dénué d'humour de la part de l'auteur, ces courts articles de deux-trois pages n'en sont pas moins très enrichissants. On apprend par exemple l'origine de certaines expressions comme "faire les 400 coups" ou "avoir le béguin". Didier chirat réussit à concilier anecdotes de la petite histoire et grandes lignes de la grande Histoire.
C'est un ouvrage que j'ai lu tranquillement, qui m'a permis de passer le temps intelligemment. Au lieu de ne pas savoir quoi faire, je m'instruisais pendant 5 minutes !

12 mars 2022

aider un homme...

Alors là je suis sur le cul. Il vient de m'arriver quelque chose d'étonnant. A 6h30, quelqu'un sonne deux fois à l'interphone. Comme c'est chabbat, je ne suis pas censé répondre, mais machinalement je l'ai fait. Et là, j'entends un homme qui parle d'une manière totalement hachée. Je ne voyais qu'une ombre sur l'écran. Je me suis dit : 'ah encore un gars bourré !' Et puis j'ai écouté, je n'ai pas raccroché. Il me disait qu'il s'appelait joseph van ...qu'il était yougoslave ou tchèque je ne sais plus, qu'il était réfugié depuis 2018, qu'il était orthodoxe et qu'il cherchait... une église. Je n'ai pas su quoi répondre, c'est la première fois qu'on sonne chez moi tôt le matin pour me demander où se trouver l'église orthodoxe la plus proche ! Il me disait de l'aider...Puis d'un coup, l'interphone s'est éteint. Je suis allé dans le jardinet et lui ai dit qu'il y avait une église pas très loin, mais le silence me répondait, je pensais qu'il était parti. Puis j'ai entendu des pas, et une voix qui disait 'à moi'.


Je suis troublé. D'autant plus que cette nuit j'ai rêvé de l'abbé pierre, celui qui aidait les sans-abris. Et les nuits de chabbat sont saintes, les rêves ont toujours un sens. Ce qui me fout un peu les pétoches, c'est l'idée que je n'ai pas su aider cet homme dans le besoin. Je trouve cela très étrange. Je refuse d'y voir une sorte d'arnaque, je pense que cet homme avait vraiment besoin d'aide. Pourquoi est-ce que dieu m'a envoyé cet homme perdu ? Pourquoi ai-je rêvé de l'abbé pierre cette nuit ? Pourquoi est-ce que je n'ai vu qu'une ombre ? Pourquoi est-ce que l'interphone a cessé soudain ? C'est comme si j'avais été en contact avec une âme...

11 mars 2022

notre miss conneries confinée

J'ai retrouvé une ancienne photo de notre miss conneries, le lendemain de son arrivée. Dire qu'elle mesurait à peine ma main !
Dernièrement, elle s'est bagarrée dans la rue avec un chat. Comme c'est la saison des amours, un chat était sûrement en rut, en quête de femelles, mais notre toutouille ne s'est pas laissée faire ! Elle en a eu pour plusieurs morsures, à l'arrière-train et à la queue. On a eu peur qu'elle attrape la FIV (sida des chats). Là, ça va mieux. Du coup, on lui interdit en ce moment de sortir tous les jours. Parce que la miss, quand elle va dehors, elle rentre au bout de 4 heures ! Du coup, elle a retrouvé avec plaisir ses jeux de bébé : cache-cache derrière la machine à laver, ruban derrière le canapé, coussins sur la tête, cache-cache derrière le panier à linge et aussi...elle s'amuse à sauter sur le tapis de douche qui fait pifout pfiout quand il y a de l'eau après avoir arrosé mes plantes...
Mon mari et moi n'avons jamais aimé ne pas faire sortir nos chats. Ils ont le besoin physique et psychologique de se dégourdir les pattes. A montréal, on avait une maison, mais ici à paris on a un appartement. Même si on a la chance d'avoir un jardinet et de vivre dans un quartier calme de montmartre, on tient à ce que notre miss ne passe pas son temps dehors, la rue est dangereuse. Du coup, elle qui avait un appétit difficile, mange bien en ce moment.

10 mars 2022

mystère à éclaircir

Quand j'étais enfant, j'achetais de temps en temps au bureau de tabac des cahiers qui permettaient de collectionner des images autocollantes sur divers thèmes. Mon préféré, c'était l'astronomie. J'ai toujours été fasciné par les planètes. Aujourd'hui encore, je reste fasciné par le ciel, les nuages, les étoiles... et les satellites. Ce matin, j'ai revu la ligne de satellites que j'avais déjà mentionnée cet automne dans une de mes notes.


C'est étrange : ça vient de nulle part, on dirait des ballons lumineux qui se déplacent en ligne comme sur un fil invisible et ça repart dans un coin du ciel, pouf ça disparaît d'un coup. Comme je ne crois pas aux petits hommes verts de l'espace, j'opte plutôt pour un intérêt scientifique : on dirait qu'il y a des poches d'air dans le ciel qui font office de "portes" d'où sortent et rentrent ces lignes de satellites phosphorescents. Ce matin, je les ai vus durant 10 secondes à peine. Mystère à éclaircir, watson...

9 mars 2022

prédiction covid

Je ne suis pas devin, mais je vais tout de même faire une prédiction au sujet du covid : dans un mois, on aura une flambée phénoménale de covid en france. La faute à qui ? Au gouvernement qui a la très très mauvaise idée de supprimer le masque obligatoire dans les transports, les écoles, les entreprises, les musées... Je suis pour qu'on retire le pass vaccinal, mais pas pour inciter le maximum de gens à l'irresponsabilité la plus totale !! ça va être bien pire qu'au début de la crise sanitaire. Dans le train, il n'y avait que 30% de risque de contamination en portant le masque. Si les gens ne prennent plus aucune précaution, on va se retrouver très bientôt avec 80% de contamination.


Nos amis et notre famille canadiens sont sidérés de cette décision française qui flatte l'ego des irresponsables. A montréal, les gens font nettement plus attention au covid. En france, on veut faire l'autruche, faire comme si le covid n'existait plus. Rien que dans ma famille, 9 personnes ont attrapé au moins une fois le covid alors qu'ils étaient tous vaccinés. Je connais des personnes qui ont attrapé 3 fois le covid. Quand est-ce que les gens cesseront de faire n'importe quoi ?! Une chose est certaine, cette situation ne va pas améliorer ma phobie sociale, bien au contraire. Je ne suis pas prêt à retourner dans un ciné, dans une manif ou au resto.


C'est tout ou rien : ou on a affaire à des médecins qui vous font flipper en disant : "vous avez le nez qui coule, oh la la, vous avez certainement le covid, vous allez vous retrouver en réanimation si vous ne vous vaccinez pas", et d'un autre on voit le gouvernement qui pousse les gens à ne prendre aucune précaution d'hygiène en public. C'est incohérent. Avec cet état d'esprit, le covid est loin de se terminer. Le vaccin est expérimental, provisoire, il ne protège pas des contaminations, seuls le masque ffp2 et la propreté personnelle sont efficaces. J'aurais préféré vivre la crise sanitaire à montréal.

9 mars 2022

les femmes et l'écologie

Hier, c'était la journée de la femme. J'ai envie de poster un article sur le rôle qu'ont joué les femmes dans la création de greenpeace.

 

Les femmes qui fondèrent Greenpeace

Si ces hommes ont fait les gros titres, de nombreuses femmes fortes et visionnaires ont également contribué à l'expédition d'Amchitka et à donner vie à Greenpeace. Ces femmes courageuses et fortes de leurs convictions nous ont montré la voie à suivre.

https://www.greenpeace.fr

 

4 mars 2022

colette et les bêtes

J'ai trouvé ce livre agréablement étonnant. Ce qui semble commencer par une collection d'anecdotes personnelles sur le lien qu'entretient colette avec les animaux, prend une autre dimension au fil des pages. Les animaux jalonnent son existence, la traversent comme autant d'amis. Mais surtout, on découvre que son engagement auprès des animaux se rapproche énormément de l'éthologie et de la protection animale d'aujourd'hui.


J'ai beaucoup aimé le style poétique de l'auteur, on sent qu'il aime les animaux. Plus les photographies anciennes de colette avec ses animaux qui agrémentent avec douceur les textes. Ce livre est intéressant dans la mesure où l'on apprend des choses sur l'existence de colette sans pour autant être une biographie, et en même temps on est sensibilisé sur le sort réservé aux animaux en détresse. Du coup, cela me donne envie de lire des ouvrages de colette, notamment "la chatte" qui est apparemment un plaidoyer pour le respect envers les animaux, inspiré de son lien d'intuitive communication avec une chatte achetée à l'exposition universelle. Colette fut l'une des pionnières de la protection animale. Elle serait devenue folle de rage si elle connaissait les conditions actuelles odieuses des animaux destinés aux abattoirs (hormones de croissance qui empêchent de marcher, yeux aveugles à force de ne jamais voir la lumière du jour, caillots sanguins, milliers entassés en cage, antibiotiques forcés...)

1 mars 2022

guide-animaux

Je me suis acheté le "jeu" des animaux-guides. Ce n'est ni un jeu de société ni un jeu de tarot, c'est plutôt un guide spirituel. Depuis très jeune, j'ai un lien très particulier avec les animaux, sauvages ou non. Un jour, j'avais 14 ans, un oiseau est passé par la fenêtre et s'est posé sur ma table de classe, je l'ai pris naturellement dans les mains ; il y a 5 ans, je marchais dans la rue et un rat est monté sur ma chaussure pour y faire sa toilette, puis il est redescendu et je lui ai ouvert ma main, il y a posé ses griffes sans me faire aucun mal; un oiseau s'est perché sur mon doigt et y resté plusieurs heures, sans bouger ; une souris, pourchassée par mes chats, s'est naturellement mise entre mes mains quand je les ai posées à ses côtés ; un renard venait manger chez nous, la nuit, et il m'a fixé pendant une minute puis est parti. J'ai toujours eu un don avec les animaux, je comprends leur langage et ils me comprennent. Parce que je suis quelqu'un d'instinctif qui ne refoule pas sa part animale. Tout à l'heure, j'ai choisi de faire le tirage "ciel-père" qui représente l'initiation, le chemin à prendre, et "terre-mère" qui représente l'application concrète en ce monde. J'ai fermé les yeux, me suis concentré sur la question : "de quelles énergies ai-je besoin en ce moment pour me guérir ?" et ai laissé mes mains choisir deux cartes : le dauphin en ciel-père et la libellule en terre-mère. Le dauphin signifie le nouveau souffle dans une vie, la libellule le besoin de dissiper les illusions d'une vie. Cela veut dire que j'ai besoin, pour me guérir, de voir les choses autrement pour progresser dans mes projets de vie.
Quand j'ai reçu ce guide-animaux, avant même de l'ouvrir, j'ai senti de la magie dans mes mains. J'ai toujours été médium, plus jeune j'avais très souvent des visions prémonitoires. Cela a cessé il y a environ 10 ans, je sens que mon énergie vitale s'est amoindrie. Même si je suis chrétien né juif, j'ai une très forte attirance pour les croyances amerindiennes. D'ailleurs, le tatouage que j'ai sur les omoplates représente un corbeau, animal qui symbolise l'équité et les vérités intérieures. Mon homme, lui, s'est tatoué sur le torse un aigle, symbolisant la puissance du mental. En fait, nous nous sommes faits ces tatouages après notre mariage au canada, après avoir discuté avec un homme chaman. Ils nous donnés l'impression de lire en nous clairement, on ne voulait pas oublier ses messages.

 

bordu_280

2e essai : j'ai encore une fois demandé aux guides-animaux de m'aider à voir plus clair en moi. Ma question était : "comment retrouver la paix de l'âme ?" La réponse a été, encore une fois, percutante, en écho avec ce que je ressens. Je suis tombé sur l'écureuil comme symbole d'initiation, qui représente l'équilibre entre l'intérieur et l'extérieur pour plus de stabilité (j'ai en effet modifié en grande partie la déco chez moi par besoin de réconfort). Et pour l'action concrète, je suis tombé sur le bison blanc, qui signifie la foi pour avancer dans ma vie. C'est vrai que quand on pleure sur son mauvais sort, c'est qu'on ne croit plus en les bienfaits accordés par dieu. Dans le judaisme, il est recommandé d'avoir du bita'hon, autrement dit une confiance totale en dieu, en se disant que le mal n'est qu'apparent, que tout ce que l'on vit (les maladies, les traumatismes...) est pour notre bien. Un peu comme si dieu avait une longue vue pour regarder l'horizon et nous, pauvres humains, une simple loupe pour se regarder le nombril.

26 février 2022

alexandra david-neel

 

Alexandra David Neel - brochéOn prononce né-el et pas nil, contrairement à ce que j'ai cru pendant longtemps. Adolescent, j'avais trouvé dans la bibliothèque de mes parents le livre "une parisienne à lhassa". Je ne m'en souviens pas en détails, mais uniquement que cet ouvrage m'a ouvert les yeux sur d'autres cultures. J'ai donc été content de découvrir l'existence de cette femme chanceuse, têtue et robuste au tempérament rebelle. Cette femme qui a vécu presque jusqu'à 101 ans, qui a laissé en plan son mariage pour découvrir l'inde et le tibet sauvages (himalaya) pendant 14 ans, qui a entretenu une correspondance affectueuse avec son mari lointain pendant 40 ans, qui a été cantatrice, qui est considérée encore aujourd'hui comme une orientaliste renommée, qui a adopté un jeune indien devenu lui-même lama, qui a étudié le bouddhisme avec des ascètes, qui était féministe,qui est restée coincée dix ans dans une chine massacrée durant la 2e guerre mondiale, qui avait un respect infini pour la nature et les animaux, qui était persuadée avoir été nomade tibétaine dans une vie antérieure, qui savait cogner les brigands pour se faire respecter.

Cette biographie permet à la fois de connaître la vie de cette femme hors du commun, mais aussi le tibet d'autrefois, le pays des neiges et du bouddhisme tel qu'il était avant sa modernisation destrucrice par mao zédong. J'ai eu grand plaisir à lire ces lignes qui m'ont fait imaginer le Voyage au sens noble, si semblable à un pélerinage qui a guéri alexandra david-neel de la neurasthénie. C'était un oiseau qui ne supportait pas d'être en cage. Une femme libre avant l'heure.

26 février 2022

médecin à la con

Ce matin, je ne me suis pas senti bien du tout. Hier soir, après avoir bu un peu trop de vin, j'ai vomi. Jusque-là, rien d'inquiétant. Mais ce matin, j'ai encore vomi après avoir bu une tisane de bouleau. Ensuite, divers symtômes se sont enchaînés : mal de tête avec vertiges, nausée, gros mal d'estomac, mal de ventre. Et surtout, j'ai vomi un filet de sang. Sur le moment j'ai paniqué, puis je me suis rendu compte que ma gorge était tout simplement irritée. Mon homme a voulu que j'aille voir un médecin. Selon ses dires, j'étais très pâle ce matin. Mon médecin traitant n'étant pas là, j'en ai vu un autre qui a de prime abord été étonné que j'ai fait 4 phlébites pour ensuite faire une fixation sur le covid. Il a voulu que je fasse un test covid, ce que j'ai refusé car je n'avais aucune envie d'enlever mon masque dans le cabinet médical. Il m'a donné des médicaments dont je n'avais pas besoin (un sirop pour la toux alors que je ne tousse pas et en plus ce n'est pas remboursé). Quand je lui ai demandé si ce que j'avais n'était pas trop grave,il m'a dit : "non...pour l'instant". Ce qui veut dire ? Ce qui veut dire que ce connard de toubib avait décrété que j'avais les symptômes du covid alors que j'ai juste attrapé froid hier en faisant du stepper dans le froid matinal. C'est tout. Mais lui, ô merveilleux toubib à la con, a cherché à distiller la peur en moi en me disant qu'on pouvait attraper le covid en restant chez soi, en ne voyant personne... ben voyons... Le covid ne s'attrape pas comme ça en respirant l'air !! Il s'attrape plutôt quand on ne prend aucune précaution. Or, je me lave régulièrement les mains au gel hydroalcooique, je mets toujours le masque dehors, je nettoie et aère tous les jours chez moi, mon homme fait très attention. Bon ma fille, je ne sais pas trop vu qu'elle a un petit copain... mais à la maison elle prend ses précautions. Je n'ai pas de fièvre, je n'éternue pas, je n'ai pas de courbatures, je n'ai pas de mal à respirer, j'ai juste une migraine et le ventre en vrac à cause du vin. ça m'énerve grandement ces médecins qui veulent se faire du fric supplémentaire en forçant les gens à se tester au covid en leur insinuant de la peur. Il serait plus intelligent de garder le masque dehors et dans les lieux confinés, ou éviter les rassemblements de foule. Mais non, le covid est devenu source de fric pour les corrumpus, évidemment. Voilà pourquoi  je préfère me soigner de moi-même par des tisanes, c'est plus efficace. Journée pourrie.

20 février 2022

lgbt et détresse

Ma fille trouve que je fais ma crise de la quarantaine. Probablement, oui. Quarante ans, c'est l'âge des bilans. Et les miens ne sont pas fameux.
Depuis l'an dernier, je m'éloigne considérablement des lgbt. Aujourd'hui, j'en suis au point de ne plus supporter de voir des photos de mecs ensemble, sauf s'il s'agit de tendresse. Mais les images choc, provocatrices, me font l'effet d'un heurt. Je détourne les yeux car ça me rend malade. Cela a de quoi surprendre, moi qui ai passé plus de 20 ans à me définir comme gay provocateur. Alors, qu'est-ce qui se passe en ce moment ?

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Difficile de faire réellement le point, de trouver les termes exacts pour décrire ce que je ressens. C'est en réalité un amalgame de situations qui fait qu'aujourd'hui, à 39 ans, je rejette la communauté lgbt.


Ces derniers temps, mon moral est descendu un peu plus chaque mois, au point de toucher le fond ce mois-ci. ça ne va un peu mieux que depuis la saint-valentin.
Fin janvier, je suis allé boulevard magenta afin de voir une personne pour mon spectacle de danse. Ce quartier est assez pouilleux. Je ne sais pas comment je me suis démené, mais après mon rendez-vous je me suis perdu dans le coin des prostituées. Impossible de retrouver la route du métro, c'était peut-être dû à ma migraine. Je fais une fois, deux fois, trois fois le tour comme un con. Puis j'entends quelqu'un me parler. Je me retourne. Un type baragouine quelque chose que je ne comprends pas bien, il a un accent. Mais en quelques secondes, je finis par comprendre : il veut que je monte chez lui. Il regarde fixement mon cul, avidement même, trépigne comme un chien en rut quand il me dit "j'habite là, viens, viens chez moi" puis il redirige ses regards de vicelard sur mes fesses. J'ignore s'il était une pute ou s'il me prenait pour une pute. Je me suis tiré, mais j'ai gardé toute la journée la sensation d'être sali. Quand je suis rentré chez moi, je suis allé droit au dressing

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et me suis regardé dans la grande glace pendant un quart d'heure pour voir ce qui avait pu susciter chez ce taré tant d'envies juste en me voyant dans la rue. Ma bouche charnue qu'on imagine anus? Mes yeux verts où on y lit de la provocation sexuelle ? Qu'est-ce qu'il a mon cul de si spécial ? Parce que je n'ai pas le cul flasque, parce que j'ai un cul de danseur ? Ensuite je me suis douché. Douché, lavé du regard de l'autre. C'est le regard des autres, salissant, humiliant, qui m'a rendu maniaque.
Ce genre de rencontres gays, j'en ai vécues toute ma vie des semblables.
Je n'en parle plus car on me prend pour un menteur, genre " ce gars, il est tellement narcissique , il se croit tellement beau qu'il croit que tout le monde veut le baiser". Sans m'en rendre compte sur le moment, j'ai fait ce que toutes les victimes de viol font : j'ai culpabilisé. Au lieu de me dire que ce gars était un gros pervers, je me suis naturellement dit que c'était de ma faute. La faute au jean moulant que je portais ? La faute au manteau en peau retournée qui m'arrivait à la taille et laissait voir la forme ronde de mon cul ?


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Quand j'étais très jeune, je ne savais pas dire non. Et à ce genre de gars, je disais oui. Pas parce que j'en avais envie, mais parce que j'avais peur de leurs réactions. Cela me vient de ma mère, quand elle me frappait, elle a distillé en moi cette peur horrible qui me figeait, qui paralysait mon kit de survie. Alors on me baisait dans la rue, comme un chien, comme une pute.


Cette rencontre fin janvier fut le catalyseur d'une dépression nerveuse qui me pendait au nez depuis les confinements. Je sentais mon moral s'enfoncer chaque mois un peu plus, notamment à cause de déceptions-trahisons sentimentales, mais je me relevais. Puis j'ai commencé à pleurer de plus en plus souvent, à voir ma phobie sociale s'accentuer, à picoler de trop pour oublier(sans succès), à penser tous les jours au suicide. Je ne réussissais à me lever que pour continuer en visio le spectacle de danse. L'ambiance était un peu tendue à la maison, la classe de ma fille était fermée à cause du covid, elle était donc ici à suivre ses cours sur tablette, mon homme donnait ses séances de psychologue sur ordinateur. Pour ne pas être un poids, je me suis replié dans ma coquille, dans mon coin. Je me suis isolé, principalement dans la chambre, à lire, manger une connerie de temps en temps, choyer ma miss conneries qui a eu quatre morsures à l'arrière-train et à la queue suite à une bagarre. Je m'allongeais, je regardais le plafond, je me souvenais, je réfléchissais et je pleurais. J'ai réalisé alors que les gens m'avaient tué. Que fréquenter la communauté lgbt a été la plus grosse erreur de ma vie, parce qu'elle m'a poussé à paraître ce que je ne suis pas, ce que je n'ai jamais été, qu'elle a généré en moi énormément de détresse. J'ai toujours voulu être quelqu'un de bien, quelqu'un de sérieux, un intello. J'ai une licence en

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philosophie, mais tout le monde s'en fiche. Je lis beaucoup, mais on s'en fout. J'aime visiter les musées, les châteaux, aller à des conférences, des expositions, mais on s'en fiche. On s'en fiche parce que ce alex là est solitaire, pas très marrant. Moins marrant en tout cas que le alex gay à moitié pute qui se shootait pour sembler cool aux autres. Moins drôle que le alex non binaire avec ses fringues de nana.
Ce alex-là, je n'en veux plus jamais. Il me fait trop honte. Ce alex-là est un faux moi qui ne m'a apporté que de graves problèmes.
Que sont mes derniers souvenirs de la gay pride ? Un gars qui danse sur un abribus, en montrant bien en évidence au public son cul dans son pantalon moulant; une nana sur le char qui retire son t-shirt, laisse voir les seins nus, des gamines lesbiennes qui hurlent de désir sexuel refoulé en la mattant; 5 gars d'environ 18-20 ans qui font semblant de faire une orgie en disant à voix haute : "on s'encule, et on s'encule !!"; deux nanas hyper agressives qui m'ont à moitié insulté parce que j'ai osé leur demander où étaient les drapeaux arc-en-ciel. Les drapeaux arc-en-ciel, parlons-en, tiens, pas de quoi être fier. Les couleurs ne renvoient à aucune fierté mais à ce qu'il y a de plus pervers, de plus écoeurant : dans les années 70 ans, des bandanas de différentes couleurs (noir, rouge, jaune, bleu....) étaient portés par des gays qui spéficiaient chacun leur trip sexuel : telle couleur pour les scatos (ceux qui aiment les excréments), telle couleur pour les uros (ceux qui aiment l'urine), telle couleur pour les SM (ceux qui aiment se faire frapper), telle couleur pour ceux qui cherchent juste de la sodomie, telle couleur pour ceux qui voulaient juste du sexe oral... Et nous, on porte ce drapeau multicolore en parlant de "marche des FIERTES" ??? Mais où est la fierté?!

J'en suis à un point aujourd'hui, je ne suppporte plus qu'un mec me touche, me regarde, me parle, autrement que s'il s'agit d'un contact purement professionnel. Le seul

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gay à quoi j'autorise tout ça, c'est mon mari. Lui non plus n'a jamais aimé la communauté lgbt, il s'est aussi rendu compte de tout le mal (involontaire) qu'elle produit chez les jeunes homosexuels. On nous incite à prendre du poppers, c'est presque un rite d'initiation, cette drogue qui dilate l'anus afin de se faire sodomiser à fond comme dans un film porno. C'est ça, se sentir fier d'etre gay ? ...


J'ai écrit deux livres sur l'homophobie, je ne suis donc pas contre l'homosexualité. Mais la communauté lgbt ne veut pas entendre parler des viols de mecs perpétrés par des gays, le dénoncer est pour elle une façon de renforcer l'homophobie. Or c'est une réalité. Et une réalité d'autant plus douloureuse qu'elle n'est écoutée par personne. J'ai regardé des associations gays sur internet, mais aucune ne dénonce les violences entre gays.J'aurais aimé tenir d'autres propos moins sinistres sur les lgbt, mais je ne peux pas faire comme si je n'avais pas fait de mauvaises rencontres. La seule personne qui m'empêche de sombrer définitivement dans le cynisme, c'est mon homme. Lui pour qui sa bisexualité n'a jamais été un souci, lui dont la mère a été sexologue, n'a jamais été aussi vulgaire que bien des gays que j'ai rencontrés !
Le jour de la saint-valentin, j'ai beaucoup pleuré. J'ai éclaté en sanglots dans ses bras tellement je culpabilisais de l'avoir trompé aussi souvent. J'ai réalisé que le couple libre est une vraie connerie, au même titre que la communauté lgbt est une illusion pour s'épanouir individuellement. On m'a toujours poussé à collectionner les amants. On me disait : "regarde comme tu es canon, tu ne vas pas gâcher ton corps d'éphèbe avec un seul mec !" Et moi, je suis tombé dans le panneau. L'égocentrisme m'a fait me noyer dans la mare qui me renvoyait mon reflet, comme Narcisse. J'ai perdu mon énergie et mon temps avec des mecs dont j'ai à peine le souvenir alors que j'avais le bonheur chez moi, dans mon couple. Je m'en veux terriblement. Matthew est la seule personne qui me respecte comme je suis, il ne m'a jamais forcé à paraître plus pute que je ne le suis en réalité. Et aujourd'hui, je comprends que je ne peux pas vivre sans lui. S'il venait à mourir, je serai incapable de survivre à son absence. Avoir pleuré, et pleuré, dans ses bras le jour de la saint-valentin, m'a fait du bien. J'avais besoin de le toucher, qu'il me touche, je me suis senti vivant entre ses bras. Il est bien le seul à savoir me redonner le sourire.
J'aimerais tellement dire qu'il y a des valeurs homosexuelles, mais j'ai bien peur de me tromper. Les gays ne parlent que de cul : sucer, enculer. On dirait des putes, je ne veux plus être associé à eux. Je ne veux même plus qu'on me parle d'homosexualité. Je veux redevenir l'homme que j'aurais dû être si je n'avais jamais mis les pieds dans cette foutue et illusoire communauté. Puis aussi, j'ai beaucoup de mal à oublier cette relation destructrice que j'ai eue pendant deux ans avec un trans. Il a profondément bafoué ma confiance, sali la notion d'amitié. J'ai naivement cru que c'était une bonne personne, je ne le jugeais pas du tout sur sa transidentité. Et un jour j'ai compris la triste réalité de son comportement bizarre : il s'est servi de moi pour obtenir son changement d'état civil. Tout le temps qu'a duré la démarche administrative, il a fait semblant de m'apprécier, d'être mon ami, voire d'être amoureux de moi. J'y ai cru. J'ai envoyé mon témoignage au tribunal de justice, ce qui a pesé lourd dans son dossier et la décision judiciaire. Dès que la réponse a été positive, il a cessé le contact avec moi du jour au lendemain. Il n'avait plus besoin de moi. Il m'a complètement manipulé, il me faisait croire qu'il avait besoin de tendresse, d'humanité alors qu'en fait ce type est totalement sado-maso, qu'il se faisait tatouer le corps parce que l'aiguille l'excitait.. La fois où on a couché ensemble, on avait pas mal bu. Il m'a dit au lit : "vas-y, fais-moi mal". Je lui avais parlé des viols que j'avais endurés, il prétendait avoir de la compassion alors qu'en réalité ce que je lui racontais le faisait fantasmer. Il me demandait des détails sur ce qui s'était passé. Je suis écoeuré. Quand j'ai appris cet automne qu'il s'était fait agresser dans la rue par deux ados, je n'ai pas cillé. Lui aussi fait partie de ces salopards qui m'ont éloigné des lgbt. C'est bien triste à dire, mais je pense qu'il est représentatif des lgbt : violent, faux, pervers, prétentieux.


La seule chose qui m'aide à reprendre goût au quotidien, c'est qu'aurore soit venu me voir pour me dire qu'elle m'aimait et que j'étais un père pour elle. Je l'ai prise dans mes bras, embrassée sur les cheveux et j'ai pleuré. De joie,cette fois-ci. Je pense que mon homme a dû lui dire que je me sentais très mal, qu'aurore devait être plus gentille avec moi, mais son geste n'était pas emprunté ni superficiel. Merci ma aurore. ça ne doit pas être facile tous les jours pour elle de vivre avec deux pères...


humeur : triste

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