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ma vie et moi

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5 mars 2023

en guerre contre le shampoing

Ma miss conneries a l'art de se faufiler dans des endroits impossibles quand elle ne veut pas que je lui fasse son shampoing sec ...

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3 mars 2023

expo à sainte-anne

Depuis le covid, je n'ai plus aucun plaisir à sortir. Je n'ai aucune envie de reprendre ma vie sociale telle qu'elle était auparavant, autrement dit active. Finis les restos, les cinés, les spectacles, la piscine... Seuls les musées m'ont manqué pendant les confinements. Pendant cette crise du covid, quelque chose s'est brisé en moi et ne se répare pas. Comme si j'avais atteint un point de non-retour. Certains disent que je plonge dans la dépression nerveuse : peut-être. Envie de rien, envie de ne voir personne. La seule expo qui, en ce moment, m'interpelle et me donne envie de sortir, c'est celle qui se tient au musée de l'hôpital psychiatrique sainte anne. C'est corinne deville qui est mise à l'honneur. Ce n'est pas du tout une artiste connue, c'est surtout une malade psychiatrique qui s'est servie de la peinture comme exutoire de son psychisme. Certains disent que son style se rapproche de l'art naif ou de la l'art populaire. Ce qui m'attire dans cette expo, c'est qu'elle n'est pas conventionnelle. Les artistes ont parfois des tendances psychiatriques, comme c'est le cas aussi pour gérard garouste. Mais les tableaux de corinne deville semblent plus joyeux, peut-être un peu moins torturés.


En ce moment, je ne me sens pas bien. Je ne vais pas bien, je le sais. J'ai des réactions qui ne vont pas. Mon inactivité forcée m'oblige à faire face à une part d'ombre de moi-même qui m'effraie depuis longtemps et, paradoxalement, à laquelle je reste attaché. Le seul autre endroit où j'ai envie de me rendre, c'est au cimetière. Père lachaise ou un autre, j'aime déambuler dans les allées, au calme. J'ai besoin de ce calme, de cette solitude pour apaiser les tourments de mes nerfs.
Il y a longtemps, à 19 ans, j'avais été aux urgences de l'hôpital sainte anne. Cette fois-ci, pas pour une expo. J'avais accompagné mon amant de l'époque, qui était devenu fou à cause de la drogue dure (speed, ecta, coke). Il s'était crevé un oeil avec un couteau. Il voyait des aliens au château de vincennes. Il était persuadé avoir été en Enfer avec des démons. Il était vraiment atteint, peu après il a été interné, en camisole de force, pour schizophrénie. Pendant son entretien avec le médecin, j'étais sorti fumer une cigarette. Je m'étais promené dans des allées habituellement interdites aux touristes. L'hôpital a accueilli des noms célèbres comme Maupassant. Moi, j'étais dans le coin des anonymes. J'ai clairement senti la folie imprégnée dans les bâtiments, c'était flippant. 

11 idées de Gérard garouste | gérard garouste, peintre, artiste
Gérard Garouste

3 mars 2023

mon témoignage sur la dépression nerveuse

J'ai envoyé ce témoignage à un site, mais je n'ai reçu aucune réponse. J'en conclus qu'il est inopérant. Comme je ne veux pas qu'il se perde, je le publie ici. C'est important de mettre des mots sur un état émotionnel latent aussi négatif.

"Je suis né en 1982, j'ai 40 ans à l'heure où j'écris ce témoignage. Je lutte contre la dépression nerveuse depuis l'âge de 15 ans.

Je n'ai jamais été soigné par des médecins. Peut-être à cause de la peur de me retrouver interné en psychiatrie, ou de découvrir une maladie encore plus grave comme la schizophrénie.
Tout a débuté avec un souci familial. J'avais 15 ans, mes parents ont voulu divorcer. Je m'en suis mêlé pour essayer d'arranger les choses, mais ça a tout empiré. Mes parents s'en sont pris à moi, verbalement et physiquement. Je me souviens encore de la phrase de ma mère : "toi et ton gosse, vous dégagez !" J'étais fatigué de vivre dans cette ambiance. A l'école, les élèves ont profité de cette faiblesse pour me harceler, m'insulter, me rabaisser encore plus. Je suis homosexuel, et j'ai encaissé l'homophobie des élèves sans leur rétorquer quoi que ce soit. J'avais les nerfs trop épuisés pour me défendre.
C'est grâce à la danse que j'ai retrouvé la forme. Mais toutes les années qui ont suivi ont été sous le signe de "phases" dépressives.
Je me suis drogué, pour oublier mon homosexualité. Je me suis drogué, pour oublier ma tristesse. Je n'en pouvais plus des idées noires qui revenaient en boucle dans ma tête et mon coeur. C'étaient comme des fantômes, des démons qui me hantaient inlassablement.
Mais la drogue n'a fait qu'empirer mon état dépressif.
A 18 ans, on m'a violé.
La dépression nerveuse s'est transformée en désir de suicide. Je me scarifiais le bras avec des ciseaux.
Puis j'ai rencontré un homme formidable, qui m'a aidé à me sortir de ces ténèbres. Ces dernières années, tout allait bien mieux, j'ai réussi à gravir les échelons du bonheur peu à peu par le fait d'être aimé et d'aimer en retour. Et puis... il y a eu le covid.
Je l'ai attrapé. Pas au point de me trouver à l'hôpital, mais je me suis senti mal pendant quelques jours. Après, je me suis retrouvé au chômage pendant quelque temps. Les phobies sont apparues progressivement, allant de la petite angoisse à la grosse crise de panique à l'idée de sortir dans la rue. Voir des gens, des silhouettes me rendait malade. J'ai développé une phobie sociale. Impossible de faire des courses normalement ; impossible de regarder le visage des passants sans ressentir l'envie de hurler de terreur.
La dépression nerveuse faisait son grand retour.
Alors, pour contrer mes propres sentiments handicapants, j'ai écrit des livres pendant les confinements, pour me permettre de prendre du recul vis à vis de moi et avancer.
Depuis, j'alterne entre réactions bipolaires, tristes et soudainement euphoriques, joyeuses et tout à coup agressives, hostiles. 
Parfois, je me dis : "est-ce que les gens qui me traitent de parano ont raison ?". Est-ce que je suis fou ? Est-ce que je ressemble à ma mère qui, elle aussi, a ces graves troubles de l'humeur ?
Je ne veux pas prendre d'antidépresseur, parce que je ne veux pas développer de dépendance à ce médicament. Je voudrais juste retrouver un peu de paix, d'équilibre dans ma tête, que la détresse me laisse tranquille.
Bien souvent, quand je pleure, mon unique repos est de m'imaginer me couper les veines. Je ne le fais pas, parce que j'ai la chance d'être amoureux et aimé en retour. La seule chose qui me donne un peu d'espoir, c'est l'Amour.
alexandre"
3 mars 2023

griffure démoniaque ?

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Cette nuit, je me suis réveillé avec (encore) une griffure sur le corps. Sur la main droite. Il y a clairement trois longues griffures d'une dizaine de centimètres et une quatrième plus petite. Cela fait des années qu'il m'arrive ce truc très étrange. Parfois, je me réveille avec des griffures sur le corps, ça m'est déjà arrivé sur le dos, sur les cuisses et sur les bras. Je n'ai pas la moindre idée de ce que c'est ni de ce qui se passe ces nuits-là.  J'ai, bien évidemment, tenté de rationaliser. J'ai même tenté de me griffer avec les ongles pour voir si l'effet était similaire : eh bien non pas du tout, avec mes ongles je n'arrive qu'à faire des traces rouges qui s'effacent rapidement. Alors que là...ça fait comme des griffes de chat. Sauf que mes minettes ne dorment pas avec moi la nuit, donc impossible que ce soit elles. J'ai remarqué que ça m'arrive à chaque fois que je veux me tourner vers la religion, vers dieu, vers le bien. Et... d'après ce que j'ai lu sur les exorcismes ...certains démons s'attaquent à coups de griffes la nuit sur les personnes très croyantes pour faire vaciller leur foi. Je ne veux pas me laisser submerger par la superstition, mais quand même, je me pose de grosses questions, parce que c'est impossible que je me fasse moi-même ce genre de marques corporelles. J'ai bien pensé à vérifier le matelas pour voir s'il n'y avait pas d'accrocs, mais non rien non plus de ce côté-là. Et puis il y a certaines sensations que j'ai, depuis longtemps...Les anges existent, les démons aussi, c'est une réalité. ça me fait un peu peur, quand même. Seul un prêtre exorciste pourrait m'éclairer sur cette situation.

2 mars 2023

ange gardien

J'ai toujours été attiré par l'angéologie. Je pense que notre personnalité est extrêmement influencée par nos anges gardiens. Et pour cause, en me renseignant je me suis rendu compte que mon ange physique, nanael, correspond en très grande partie à mon caractère, mes réactions.

J'ai trois anges gardiens : ariel, nanael et poyel.
Ariel me donne comme qualité : "Je ressens et perçois avec mon coeur."
Nanael me donne comme qualité : "Pose des questions à la Vie et elle te répondra en retour."
Pyel me donne comme qualité : "Donner c'est recevoir."

Qualités

Des qualités à développer en faisant le mantra avec cet Ange.

  • Communication spirituelle
  • Aspire à la méditation
  • Connaissance des sciences abstraites et de la philosophie
  • S’intéresse à la vie spirituelle et à l’enseignement
  • Fasciné par la contemplation des Mondes Supérieurs
  • Mysticisme
  • Aime la solitude et les états méditatifs
  • Facilite la communication avec le Divin

Distorsions

Des faiblesses qu'on peut transformer grâce à cet Ange.

  • Communication spirituelle négative, extrémisme spirituel, essaie de persuader et d’imposer ses croyances aux autres
  • Non-respect du rythme d’évolution d’autrui
  • Veut convaincre et sauver tout le monde
  • Difficulté à méditer
  • Personne abstraite, tendance à fuir la réalité concrète, comportement autistique
  • Rejette la connaissance et la communication spirituelles
  • Ignorance
  • Se trompe souvent
  • Apprend difficilement
  • Peut entrer dans les Ordres par peur d’affronter la vie
  • Difficulté à réaliser ses objectifs et à communiquer
  • Peur face aux tâches quotidiennes
  • Sentiment d’échec
  • Enseigne la spiritualité sans avoir acquis la Connaissance
  • Recherche de pouvoir spirituel
  • Humeur mélancolique, isolement
  • Célibat égoïste
  • Difficulté à vivre en couple

L'ange gardien qui nous est attribué dès notre naissance veille sur nous, est le seul vrai ami sincère qu'on puisse avoir tout au long de sa vie.Je reprends à mon propre compte le descriptif d'une médaille que j'ai achetée. 
"Cette médaille de l'Ange gardien reprend une présentation classique de l'Ange protecteur qui lève la main droite vers le Ciel comme s'il voulait montrer à son protéger le but de la vie. La main gauche sur l'épaule symbolise son rôle protecteur. Porter au cou cette médaille vous aidera à penser plus souvent à votre Ange protecteur afin qu'il devienne vraiment votre ami.
Nous devons rendre grâce à Dieu de nous avoir donner un Ange gardien pour nous conduire et nous préserver des dangers visibles et invisibles. Le rapport avec notre Ange gardien ne se limite pas à ce rôle tutélaire et à quelques remerciements de notre part ; mais nous sommes invités à vivre avec lui une véritable amitié. Cela peut paraître étrange compte tenu de la différence entre l'Ange gardien et nous. On parle parfois de grandes amitiés. Ce sont celles où il y a beaucoup d'échanges entre les amis, où il se passe beaucoup de grandes choses non seulement pour les amis eux-mêmes, mais aussi pour d'autres. C'est à cette catégorie qu'appartient sûrement dans le plan de Dieu, l'amitié entre Ange et homme. Il y'a là beaucoup à échanger, beaucoup à donner et beaucoup à recevoir, et il y va de la grande affaire du Royaume de Dieu. Cependant ce qui est particulier c'est l'intériorité et la profondeur de l'amitié elle-même. Nous avons l'exemple de saint Padre Pio qui avait une grande familiarité avec son Ange gardien, il l'envoyait en mission. Comme l'Ange est là pour nous aider dans nos actions, au lieu de dire "je fais ceci", "je fais cela", il faudrait plutôt dire "nous faisons ceci", "nous faisons cela". Cette manière de parler nous aidera à vivre davantage en présence de notre Ange gardien, et à mieux suivre ses conseils. Car si nous disons "nous", il faut connaître sa manière de nous conseiller et suivre ces avis. L'aide de notre Ange gardien ne se limite pas à ce qui ressort de l'ordre moral ou de la conscience. Il s'intéresse à tout ce que nous accomplissons, à notre travail. Dans les difficultés matérielles ou temporelles, prenons l'habitude de lui demander l'aide de notre Ange gardien, de lui parler afin de favoriser et de développer cette amitié qui restera au Ciel."

 

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2 mars 2023

i can dream

 

 

2 mars 2023

techouva... à l'aide!

Cela fait deux fois que je parle à l'admour de ungvar. Ou plutôt, à son secrétaire. Il est plus aimable, parle plus lentement qu'avant, c'est plus agréable. J'ai demandé à recevoir des conseils pour garder un bon niveau de foi, car souvent je suis en colère contre ce que m'envoie D.ieu ...

L'admour a la capacité de "sentir" les âmes et de donner des conseils appropriés en retour. Des conseils vraiment personnalisés, comme s'il nous connaissait depuis longtemps, c'est formidable. Il lit en nous comme dans des livres ouverts.

Il a deviné que j'ai fait de très grands pas en torah, il m'a félicité pour ça. Par contre, il m'a dit que le problème de base était...que je n'avais pas d'amis. Il faut que j'arrive à me faire un ou deux amis véritables. Il m'a aussi conseillé d'aller, peut-être, vivre dans un endroit plus petit sur paris mais qui me permettrait de rencontrer plus de gens, de participer à une communauté religieuse. C'est apparemment la première fois qu'il dit ce genre de choses. Je dois sortir de ma coquille. Arf, c'est le grand problème de ma vie, ça. Je suis trop casanier et j'analyse beaucoup, il l'a senti. 

Manger cachère, aussi, tsss j'ai du mal avec ça, j'avoue. Sauf les boudins noirs, que j'ai cessés définitivement car c'est du sang cuit. 

Avec le recul, je me suis rendu compte que le judaisme ne m'apporte pas la paix intérieure tant espérée. Seule la grâce du christianisme y arrive. Pendant les 40 jours du carême, j'ai pris la décision de devenir végétarien. J'avais besoin de la bénédiction de l'admour pour me rendre compte que j'ai très envie de rejoindre le Christ. Les voies divines sont impénétrables, comme on dit, on a du mal à voir clair dans son chemin de vie, on ne sait même pas ce qu'on veut réellement pour soi ...

J'ai décidé d'aider des abbayes, dont celle de clairval, où les moines réalisent eux-mêmes, de façon artisanale, des objets religieux. Je me suis acheté un bénitier en albâtre, une croix de saint benoît, un dizainier en métal, plus un livre de prières édité par l'abbaye elle-même. Garder la foi, c'est l'essentiel.

 

Boutique religieuse: Articles et objets religieux pour chrétiens, cadeaux communion - produits monastiques

Les Moines de l'Abbaye de Flavigny sont heureux de vous accueillir sur leur boutique religieuse chrétienne où vous trouverez de nombreux Articles religieux de qualité pour vos cadeaux de baptême, de communion et de confirmation, et aussi pour vos cadeaux de mariage et autres fêtes et événements de la vie chrétienne comme la fête des saints Patrons...

https://www.traditions-monastiques.com

 Je n'aime pas beaucoup quand on critique mon caractère solitaire, parce qu'on montre trop facilement du doigt les personnes casanières. Ce n'est pas sans raison si on décide de s'enfermer chez soi. Aller dans le monde extérieur ne convient pas à tout le monde. Nombreux sont les gens qui se moquent des "sans amis". ça m'a toujours blessé qu'on me considère ainsi, car je sais que je n'ai pas de problème pour me lier. Le problème vient de ce que j'en ai assez d'avoir affaire à des gens qui médisent sur moi à cause de leur jalousie maladive ; j'en ai assez de me faire agresser à cause de mon physique. Alors, je prefère prier chez moi. 

28 février 2023

adoption

La "petite maman" a élu domicile chez nous, désormais. Cette nuit, elle a dormi dans un panier et ce matin je l'ai prise en flagrant délit de câlin sur notre lit ! Elle regarde d'ailleurs d'un drôle d'air l'ours en peluche lol. Je lui ai même mis un dessin animé avec des lapins, mais elle a eu peur ...

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Je lui donne un calmant naturel depuis deux semaines, c'est efficace. C'est mon autre minette de 2 ans et demi qui est jalouse. Ce matin, bing un coup de pattes ! Je suis obligé de faire le shérif pour éviter des bagarres...

Ce n'est pas évident de faire cohabiter deux chats, surtout quand l'un d'eux est âgé et a été stressé pendant des années dans la rue. Mais c'est fini, cette existence de misère, à flipper à cause du bruit, à souffrir de la faim et du froid. Désormais, la chatte aura la belle vie : dormir sur des coussins, manger ses croquettes quand elle veut, ne pas se faire agresser par des matous en rut, être au calme et au chaud...

Je suis content d'avoir aidé cette minette. Hier, je me suis endormi avec la sensation que j'avais fait mon "travail". C'est de la charité d'aider des animaux en détresse.

 

25 février 2023

punk, moi ? Bouh !

 

En surfant sur des sites gothiques, je suis tombé sur ces piercings de langue en forme de virus :

La première fois que j'en ai vus, c'était il y a 20 ans. Aujourd'hui, c'est banalisé, mais à l'époque c'était franchement provocateur ! C'était une pote de fac lesbienne qui adorait provoquer son petit monde. Physiquement, elle avait tout de la lesbienne masculine. Elle parlait ouvertement de cul. Tout le temps. A chaque fois que je la voyais, hop ! elle nous relatait ses frasques avec sa dernière nana en date ! Du genre : "c'est pratique le piercing à la langue pour lécher des chattes, mais on croit que j'ai le sida ..." Elle soûlait les autres, moi elle me faisait marrer ! Un jour, je l'ai prise à part et je lui ai dit : "dis-moi, tu fais quoi à tes nanas ?" Là, elle a été gênée, elle n'a pas su quoi me dire à part "ben... c'est personnel".

Je pense à cette anecdote parce qu'elle révélatrice de ma propre personnalité que beaucoup de gens ne comprennent pas. Je provoque, mais dans le fond je suis pudique.

J'ai un caractère mi-ange mi démon. Un jour, je revendique la pudeur avec un chapelet et un air de saint ; peu après, je fais un plaidoyer pour l'impudeur la plus totale, avec un look de vampire.

Les gens ne m'aiment pas. Non, je n'ai pas le syndrome de persécution, je le sais simplement depuis longtemps. Il faut dire que j'en joue souvent , aussi. Je ne me suis jamais réellement senti à ma place nulle part. J'ai rencontré des personnes ouvertes d'esprit qui m'ont dit : "bah, un jour on t'acceptera comme tu es". Or la vérité, c'est que NON on ne m'accepte pas, j'en fais les frais encore aujourd'hui.

Parfois, dans des moments de lassitude ou de détresse, je tente de me plier aux exigences des autres, comme si les autres avaient forcément raison de me mépriser. Mais à d'autres moments, la colère prend le dessus et mon message corporel est le suivant : "je-vous-em-merde-euh". Eh oui. Il y a des gens qui s'imaginent que je suis quelqu'un de très gentil. Ok, j'ai un côté gentil, serviable, sérieux. Mais j'ai aussi un autre côté cynique, agressif, colérique et hargneux , extrême gauche, je m'en foutiste.

J'ai essayé de concilier ces deux aspects antinomiques de ma personnalité mais rien n'y fait. Jamais. Si je tente de rééquilibrer mes deux facettes, il y a forcément un moment où l'une prend le dessus sur l'autre. C'est, je pense, une forme de shizophrénie. Cela a commencé à l'âge de 15 ans, suite au tramastisme familial et scolaire. Des parents qui, non contents de s'engueuler entre eux, s'en prenaient à moi verbalement et physiquement ; des élèves à l'école qui m'excluaient totalement, et me harcelaient jusqu'à ce que j'éclate en sanglots et quitte précipitamment la classe. 

Même si cela remonte à 25 ans, je garde ancré en moi ce moment. Quand j'y songe, je ne peux jamais en rire, ou en sourire. Ce fut une période charnière de mon existence, elle m'a complètement changé. Aujourd'hui encore, je m'en sers quand j'écris mes romans. Elle est à la base de beaucoup de mes réactions.

Ma fille, qui a 18 ans (bientôt 19 !) se dit punk depuis ses 12 ans. Elle adore marylin manson, les chaussures compensées, les legging avec têtes de mort, le maquillage excentrique et les couleurs capillaires bleu-rose-vert-mauve. Mais être punk, ce n'est pas qu'un look. C'est tout un état d'esprit, une attitude. Aujourd'hui, on trouve une tonne de gamins punks ou gothiques qui s'affichent sur instagram par provocation. Mais la vraie provocation punk, la mentalité punk originelle consiste à rejeter la mode, le neuf, le bourgeois. Il ne suffit pas de traîner dans la rue avec un sweet à capuches et un jogging pour se dire vrai rebelle. Pour les punks, c'est pareil : être punk, ou être gothique, c'est une détresse. Les vrais punks aiment la nuit, pas pour y foutre le bordel en hurlant mais pour se sentir libérés des chaînes.

Bien des gens me trouvaient très beau, jadis. Le genre éphèbe qui se laisse faire, façon "Monsieur vénus". Mais ce que les gens ignorent, ou refusent de voir peut-être, c'est que je suis punk depuis très longtemps. C'est la colère, la peur et le désespoir qui m'ont rendu punk. Si, à 12 ans, je déchirais moi-même mes jeans avec un couteau, ce n'était pas pour me donner un genre, mais pour afficher ouvertement ma colère. Si je montais à l'arrière d'une mobylette, sans aucune attache, pendant que le conducteur roulait vite, c'était pour me sentir libéré de ces entraves qui m'étouffaient totalement. C'étaient les années 90, une période de perdition et de liberté. Aujourd'hui, je suis encore punk dans ma manière d'être. J'ai toujours été trop franc, trop direct au goût des autres. Récemment encore, on m'a encore fait chier avec ça. Evidemment, c'était moi le vilain petit canard qui est forcément en tort, le pauvre gars qui n'a rien dans le crâne hein !! 

J'ignore si les gens sont inconséquents ou vicieux, mais accuser quelqu'un à tort est dévastateur sur sa personnalité. 

Je me souviens d'une photographe qui, dans les années 80, s'était fait remarquer par une image provoc pour l'époque : on la voyait assise près de la cuvette ouverte des chiottes ,jambes devant elle, l'air paumé. Cette femme avait été violée par son père à 16 ans, et cela avait profondément altéré sa vision de femme et d'artiste. Elle ne voulait pas être belle ; au contraire, elle montrait la laideur, la saleté, parce qu'elle se sentait sale à l'intérieur d'elle-même. C'est typiquement le véritable état d'esprit punk : montrer ce qui dérange.

Parfois, j'aimerais réagir comme mes arrivistes de parents, bourgeois, faux et contents d'eux mêmes. Mais moi, je ne peux pas faire semblant. Je crache à la gueule de ceux qui n'ont aucun respect pour moi, et tant pis si je passe (encore !) pour le vilain petit canard con comme son cul, indésirable partout. Je leur dis MERDE. Même si ça me condamne à la solitude forcée.

En danse classique, on m'a toujours appris à garder le sourire, à être docile, à toujours paraître beau. J'ai choqué tout ce petit monde élitiste quand, à 21 ans, je me suis fait des piercings au sourcil, au nez et à la joue. On me disait : "mais tu te défigures à vie !!!" Ben ouais, peut-être, mais j'en avais assez de ces simagrées, cette fausseté au sujet de mon apparence.

Oui, je provoque, de la même manière que cette fille à la langue percée évoquée plus haut. Avant, je faisais peur. Aujourd'hui, à 40 ans, on trouve ça naze, on me dit : "arrête de réagir comme un gamin de 20 ans ! "Sauf que je ne m'amuse pas être immature, je suis juste moi avec le caractère bien trempé que je me paye. Quand j'essaye de mettre des formes sur mes propos, ça finit toujours par m'énerver et ça part en vrille peu après parce que je ne peux pas m'empêcher d'être direct. 

C'est bizarre parce que, j'ai en effet un côté sérieux, simple ; un autre riche de son homosexualité, effeminé voire trans, pudique ; encore un autre clairement impudique, désagréable et qui s'en tape complètement. Dans le fond, est-ce que j'ai vraiment envie de réunir ces trois facettes de ma personnalité ? Je ne sais pas. Peut-être pas. Parce que ces trois aspects de moi, c'est moi justement. Et je n'ai aucune envie de ressembler aux voisins pour plaire sur les réseaux sociaux (ou ailleurs).

 

On m'avait dit que la terre se porterait bien sans moi,
Que mes lassitudes ne regardaient que moi.

On m'avait dit que j'étais fou,
Qu'un homme ne s'habille pas en femme, un point c'est tout.

On m'avait dit que je ne serai jamais aimé,
Que trop extrêmes étaient mes désirs de volupté.

J'avais le verbe haut, arrogant
Comme un lendemain ombrageux et violent ;
J'avais abandonné mon château de cartes puéril,
Si frêle dans sa sensualité de pacotille.

On m'avait dit que j'avais tort de caresser,
Que les autres avaient raison de me mépriser.

Si douces étaient mes rêveries délirantes,
Un refuge qui abritait des pensées palpitantes.
Si terrible était mon reflet qui ne renvoyait pas mon image,
Mais celle d'un mirage.

On m'avait dit que le viol d'homme n'existait pas,
Que mes cris étaient des ricanements, des faux-pas.

On m'avait dit que parce que j'avais des couilles,
Je ne devais pas dire "ouille".

On m'avait dit de garder le silence
Sur ce coeur qui jamais ne se panse.

Des blessures devenues sacrifiées
Par les scarifications de mon corps mortifié.

Je me suis dit :
"Que je sois puni

De ces fautes que je porte en moi."
J'ai endossé le rôle de celui qui ne sait pas.

On m'avait dit que j'étais vicieux,
Que mes sanglots n'atteindraient jamais les cieux.

On m'avait dit que ma bouche était trop souillée
De ces jets d'argent , goulûment aspirés.

On m'avait dit qu'à quarante ans, je n'irai pas jusque-là ;
Que mon âme n'avait plus sa place ici-bas,
Que mes lèvres ne déversaient plus de délices
Mais des voiles de chagrin au goût amer de pisse ;
Que je devais trouver mon héroine :
Je l'ai trouvée dans la cocaine.

On m'avait dit que je ne valais rien,
Qu'effacés bientôt seraient mes lendemains.

J'ai eu tort de les croire,
Aujourd'hui, je ne suis plus ce cygne noir.

(extrait du livre "la destinée du cygne noir")

 

Candellana Bougies, main faisant un doigt d'honneur : Amazon.fr: Cuisine et  Maison

22 février 2023

la santé de mes livres

Ce n'est pas facile du tout de se faire connaître comme auteur. Je me rends compte que, si on ne fait pas partie de grosses maisons d' édition comme gallimard, hachette, albin michel, on vend très difficilement. Chez edilivre, il n'y a aucune visibilité pour les auteurs. Trop de publications par jour, ça finit par noyer les livres parus. Chez echo editions, plus élitiste, au moins les livres sont plus visibles par les internautes. Dernièrement, l' émission "des livres en bonnes voix" a présenté mon recueil de poésies "l'anachorète", sur lyondemain.

Vous découvrirez également de belles pépites littéraires ! Poésie, science-fiction, roman d’aventure…
avec les auteurs Serge Lapisse (L’annonce d’un printemps) , Alex N. ( L’anachorète) , Christopher
Johan (l’Univers n’oublie rien), Emilie Courts (Parallaxe) , Michèle Marie-Lapanouse (Le secret des
commodes), Patrice Cochet-Balmet (les chroniques de Zemla).

Quant aux autres, ils sont présents sur des lieux que j'estime prestigieux : le centre national de la danse, le centre supérieur d'art dramatique, les centre LGBT de paris et lyon, la bibliothèque de l'Odéon. Il faut vraiment se démener pour faire connaître ses bouquins aux librairies. J'ai même essayé de convaincre des librairies quebecquoises, mais sans succès, on me répond que "la consignation n'est pas au point"ou que les rayons sont déjà pleins à craquer. 

C'est certain qu'il y a beaucoup, beaucoup, de livres publiés chaque mois, on est obligé de faire le tri dans ses rayons. Surtout que les maisons d'edition en ligne fleurissent, sans toutefois être prises bien au sérieux. Parfois, je passe une heure devant mon ordi à contacter ....100 librairies !!

Ce que ça me fait d'avoir mes livres dans des bibliothèques, sans compter le prix littéraire reçu en novembre ? Je suis fier. Même si parfois j'ai quand même l'impression de ne pas être pris au sérieux en tant qu'écrivain ; ni en tant que personne, d'ailleurs. Désormais je boycotte les gens de ma vie, j'en ai vraiment assez qu'on s'adresse à moi avec arrogance et intolérance comme si j'étais un pestiféré. Au moins, j'ai laissé une trace plus durable avec mes bouquins.

21 février 2023

indifférence

Depuis un certain temps, je ressens une profonde indifférence à l'égard des autres. Ce n'est pas une dépression nerveuse, simplement... je m'en fous.

C'est tout un foutoir de sentiments tous plus complexes les uns que les autres et en même temps terriblement simples.
Je me sens mal en france. C'est un pays où je ne n'aurais jamais dû remettre les pieds. C'est la mort, pour moi. Quand je vivais au québec, j'avais retrouvé de la joie de vivre ; ici, ce n'est que de la détresse. Pour l'oublier, pour m'oublier, je vais voir ailleurs. Mentalement et physiquement. Je lis beaucoup, pour zapper la réalité médiocre qui s'accroche à mes rétines comme des sangsues ; physiquement, je baise. Eh oui, pour moi l'oubli va de paire avec le sexe effrené. Pas la tendresse charnelle, mais le cul, la baise. Juste qu'on me prenne vite, fort, pour que je puisse oublier. J'aime mon mari de toutes mes forces, mais je ne peux plus faire semblant. J'aime notre mariage, mais il m'impose des conditions à l'égard desquelles je ne me sens pas à la hauteur. Je ne me suis jamais senti à la hauteur.


Et puis il y a mes parents qui m'insupportent au plus haut point. Ces fachos refoulés qui se font passer pour ce qu'ils ne sont pas. Leur fourberie, leurs vannes, leurs méchanceté, leur fausseté, leur indifférence, leurs silences quand je suis là...c'est trop dur. J'ai toujours su au fond de moi que je ne les ai jamais aimés et qu'ils ne m'ont jamais aimé. Quand ils prétendent tenir à moi, ça sonne étrangement très faux. ça pue la comédie. C'est une douleur sur laquelle je n'arrive pas à mettre de nom ; j'arrive tout juste à coller d'autres souffrances, comme la scarification, afin d'oublier cette intimité bafouée. Je me fous bien que mes cicatrices au bras gauche se voient. Je l'ai dit à manu, quand on couche ensemble. Je n'ai plus la force de les cacher à mon mari, que ça attriste beaucoup parce qu'il se sent responsable de ma détresse. Ce n'est pas de sa faute, rien n'est de sa faute. Il vaut cent fois mieux que moi. Mais moi... ce pays...Je n'ai d'affinités réelles avec personne... tout ce qui intéresse les gens (sorties, manifs, ciné, restos, spectacles, bouquins...) me laisse totalement indifférent, froid, de marbre... Je me suis entièrement désociabilisé, isolé. Je n'ai même pas envie que ça change. Je n'attends aucune main tendue vers moi, je ne coule pas, je flotte. Je flotte sur la vague de l'indifférence la plus totale.

 

 

20 février 2023

black music

Quand j'étais ado, on me considérait "rebelle" parce que j'écoutais du rap / R and B. On me mettait dans le même camp que les noirs, en me disant (véridique) : "va les voir, tes noirs, tu vas si bien avec eux !". Un jour, rien que pour faire chier cette bande de racistes qui faisaient office d' élèves de ma classe de seconde, j'avais crée un évènement en faveur d'un magazine qui s'appellait "esclavage moderne" où étaient dénoncés les actes racistes à une époque qui se prétendait "non raciste".

Ce qui me plaisait dans cette "musique de noirs", qu'il s'agisse de gospel, de blues, de rap ou de R and B, c'étaient les chansons à textes. Ces artistes avaient un véritable engagement humain pour dénoncer les injustices. On appelait à l'unité des nations, l'égalité entre individus. Qu'il s'agisse de queen latifah, whitney houston ou de lauryn hill, j'adorais ces chanteuses parce qu'elles avaient du cran, de la personnalité. Des femmes de caractère !

Mais aujourd'hui, quand j'écoute du rap, ça ne me plaît pas du tout. Les paroles sont nazes, violentes, misogynes, cradingues, homophobes. Seul Maitre Gim's m'interpelle. 

Je garde de tous ces rappeurs des années 90 une certaine nostalgie parce que leur talent me manque. Que font les chanteurs aujourd'hui, excepté traîner sur les réseaux sociaux pour faire le buzz sur instagram avec leurs gueules filtrées ?! 

Avant, les morceaux duraient au moins 3-4 minutes, on écoutait, on s'évadait, ça faisait réagir, réfléchir. Mais aujourd'hui, merde ? Des morceaux d' une minute et demi maxi, des paroles préfabriquées sur logiciel. Les artistes vendent leurs images, mais pas leurs paroles.

Aujourd'hui on parle beaucoup de "black attitude". Je comprends l'importance que cela peut avoir de garder une identité "noire" mais le communautarisme est un vilain, vilain, défaut qui mène à une intolérance hargneuse et stérile. 

Les rappeurs des années 90 n'étaient pas aussi agressifs que maintenant, ni aussi regréssifs. Au contraire, ils oeuvraient à leur manière pour faire avancer la société dans le bon sens !! Ecoutons-les encore, ça vaut la peine.

ps : j'aime particulièrement ce clip de monie love qui est un formidable foutage de gueule sur la "virilité" !

 

 

10 février 2023

style goth

Je me suis trouvé de superbes fringues gothiques pendant les soldes. J'avoue, c'est mon péché mignon !

Pleaser MEGA602/B/PUChemise homme PUNK RAVE 'Octopus'Gilet brocarde sans manches PUNK RAVEVeste aristocrate homme noire et orVeste gothique bordeaux homme DEVIL FASHIONChemise vampire DEVIL FASHION 'aleister'Pantalon steampunk PUNK RAVE

Depuis quelque temps, je me remets aux fringues gothiques. Le problème, c'est qu'elles sont souvent associées au satanisme. Mais elles sont si élégantes, que j'en raffole ! Il existe plusieurs genres de gothique. Très souvent, on voit des vêtements trash punk, pas terribles, assez street.  Moi, j'y préfère nettement le style victorien, inspiré du 18e et 19e siècles. Je m'habille dans le genre "vampire" , avec chemise à jabot,  pantalon à la beeetle juice et veste brocarde queue à pie. Ah oui, quand on est goth il ne faut pas avoir peur du regard des autres.

Pendant plusieurs années, j'ai voulu être "normal". Comme monsieur tout le monde. ça ne collait carrément pas à mon état d'esprit. J'ai une personnalité mi ange mi démon, je peux tout aussi bien prier dans une église avec des chaussures compensées et des boucles d'oreilles en croix noires de cimetière. Je ne comprends pas toujours ma logique, peut-être n'y a t-il pas grande cohérence finalement, mais je ne peux plus faire semblant d'être comme monsieur tout le monde. J'aime ce qui est chic and choc, provoc et élégant, sombre et lumineux. Etre gothique, ça se cultive, ça se nourrit par des lectures, des attitudes, des habits. On peut tout à fait être goth à 40 ans, ce style n'est pas réservé aux ados. Baudelaire était un avant-gardiste gothique, on s'en inspire. Pareil pour william blake. C'est un état d'âme, un corps éthéré.

Poison tree by William Blake | William blake poems, Creepy poems, Famous poetry lines

10 février 2023

je hais les vieilles

Je sais que j'ai l'air con en disant ça, mais voilà ça fait déjà un bout de temps que j'ai ce ressenti. Je n'aime pas avoir ce sentiment-là, car à l'origine j'aime beaucoup aider les personnes âgées. Oui mais voilà, c'est justement ce qui coince : je ne les vois plus comme des personnes âgées.

Quand j'avais 15 ans, j'avais fait du bénévolat, dans le cadre de mon école, pendant un an dans une maison de retraite. On m'avait mis avec une vieille dame qui avait toute sa tête, elle était gentille. J'étais d'ailleurs "son" bénévole préféré.

Je me souviens aussi, quand j'avais 8 ou 9 ans, je rentrais à pied chez moi le midi de l'école primaire, et sur le trajet une vieille femme glisse sur de la boue et s'étale à côté de moi. Comme à l'époque j'étais petit et gringalet, je n'arrivais pas à la relever. Ella a tenté pendant plusieurs minutes de se relever seule, sans succès. Au final, une voisine est venue. Elle m'a dit : "aide-moi à relever ta grand-mère". Quand je lui ai dit que ce n'était pas ma grand-mère, elle en a été très étonnée et ravie, car j'étais resté auprès de la femme âgée pendant tout ce temps. La personne âgée m'a vivement et sincèrement remercié.


J'ai toujours été sensible à l'altruisme, j'aime aider les autres. Mais aujourd'hui, quand j'ai affaire à ces vieilles hyperactives, agressives, qui s'habillent comme des ados, accros aux réseaux sociaux, toujours pendues au téléphone, toujours pressées, influenceuses de mode sur internet, obsédées par la taille 36...j'avoue qu'elles me rebutent complètement. Même si je trouve ça super que les vieux d'aujourd'hui soient plus dynamiques qu'autrefois, avant les personnes âgées étaient une sorte de refuge mental pour moi. Quand je me sentais mal, en cas de harcèlement ou d'agression, je me tournais mentalement vers ces femmes âgées qui incarnaient à mes yeux la gentillesse, la bienveillance, la philosophie de vie. Quand je voyais dans la rue des vieilles dames en jupe longue, je me sentais de suite rassuré. Aujourd'hui, plus d'une fois je me suis fait avoir : de dos je crois qu'il s'agit d'une jeune mais alors quand je vois la tronche ridée...

Dernièrement, je n'ai pas pu m'empêcher d'en envoyer chier une. Une vieille d'environ 60 ans, avec une frange rose bonbon, très arrogante, hautaine, méprisante, comme si elle était une reine.


C'est le jeunisme qui pousse les vieilles à devenir ainsi, mais je les trouve à la fois ridicules et dangereuses. Je ne me sens pas du tout en sécurité avec elles. Je n'ai aucune envie de faire du bénévolat pour elles. Je prefère aider des personnes isolées, comme une voisine pour qui je fais régulièrement des courses. Pour moi, une personne âgée doit rester "âgée", c'est la faiblesse de cette période de vie qui me donne envie de les secourir.

1 février 2023

"la petite maman"

Il y a deux ans, ma fille "brisait" la loi du confinement pour donner à manger à une chatte errante, qui vivait dans la rue avec sa portée de chatons. Maintenant que ses petits sont partis et que son compagnon est mort, elle vient chez nous. Du coup, cela fait plusieurs semaines qu'elle dort dans notre cuisine, elle reste plus de 12 heures sur la chaise. Evidemment, elle a piqué MA place, grrr... Mais je la laisse, elle a besoin de se reposer. Elle a une dizaine d'années, a un tatouage à l'oreille, cela veut dire qu'elle a eu jadis une maison : peut-être qu'elle s'est perdue ou qu'elle a été abandonnée.

Cette chatte n'a plus rien à voir avec il y a 2 ans : aujourd'hui elle a un pelage soyeux, elle a beaucoup grossi, fait ses nombreux mamours quand je la caresse et joue avec elle. Elle se détend, n'est plus agresseive ni apeurée par le bruit des voitures dehors. Il y a deux ans, des gros connards ont voulu la tuer, tout parce qu'ils estimaient que les "animaux errants ne sont pas hygiéniques", du coup mon mari et moi avons fait une main courante chez les flics pour dénoncer ce fait.


Cette chatte a eu la vie dure pendant longtemps : le bruit, la pollution, la faim, le froid, les agressions...On trouve ça inadmissible quand il s'agit d'humains mais on trouve cette situation "normale" pour un animal ! Du coup, j'ai écrit un petit texte en imaginant son histoire. En fait, tout au long du récit, on croit qu'il s'agit d'une clocharde... et à la fin je mentionne qu'il s'agit d'un chat errant.

Quelle est la différence entre un animal des rues et une personne sans-abri ? Aucune, c'est la même souffrance. Et on leur doit la même compassion, la même aide.

24 janvier 2023

âme de déménageur ?

Popeye La lotion agaçante (Dessin animé) • Programme TV & ReplayJ'ai passé ces derniers jours à bricoler. Ou, plutôt, à réparer notre lit dont plusieurs lattes étaient tombées et dont les pieds s'étaient cassés. Il n'en restait plus qu'un, du coup on dormait de manière bancale. Pire, le matelas faisait carrément un trou là où les lattes manquaient, ce qui m'a valu un effroyable mal de dos. On voulait racheter un sommier avec pieds, mais vu le prix on a laissé tomber cette idée. On a préféré s'y coller. J'ai mangé des épinards comme popaye et j'ai soulevé, retourné, baissé, nettoyé, balayé, traîné sur le sol, cogné les murs maladroitement (en m'excusant auprès des voisins pour le bruit). Pffiou, c'est du sport ! Heureusement que je me suis mis un patch antidouleur dans le bas du dos qui dure 16 heures, au moins ça m'a évité un lumbago. 

 

17 janvier 2023

posséder le monde

Je viens de lire "la possession du monde" de guillaume duhamel. Il a été écrit pendant la 1e guerre mondiale. L'auteur a achevé son ouvrage en 1918. Non seulement ce livre est un véritable trésor de philosophie de vie, mais en plus c'est un témoignage vivant du quotidien des soldats dans les tranchées. On est assez loin du journal des tranchées nommé "le mouchoir", fait de dessins et de bulles humoristiques sur la vie des soldats pendant la guerre. Les écrits de duhamel sont profondément humains. J'ai vraiment aimé l'état d'esprit qui voit dans les petites choses en apparence sans importance des éléments essentiels de la richesse intérieure.

Je l'ai acheté chez un bouquiniste ancien, j'ignore s'il est encore publié, mais il regorge d'humanité, de gentillesse, de morale, de bienveillance. Je l'ai trouvé complémentaire avec le livre de marsen que j'ai lu juste avant, car tous deux traitent du bonheur. Ecrits à la même époque, les auteurs mettent en avant la simplicité de vie qui mène à l'harmonie intérieure. ça fait énormément de bien de lire des écrits qui transpirent la bienveillance.

L'idée principale de l'ouvrage, c'est de comprendre le monde dans sa complexité : le rapport à autrui, la grâce divine...En tant que lecteur, je me suis vraiment senti accompagné comme avec un ami. D'ailleurs, le ton employé par duhamel interpelle personnellement le lecteur, car l'auteur y parle de ses propres expériences, mais aussi des citations de philosophes qui font réfléchir... On est très loin des bouquins chiatiques de développement personnel qui puent le marketing à plein nez sans que les auteurs aient quoi que ce soit de sincère à donner aux lecteurs.

Je me suis beaucoup reconnu dans ses mots sur l'importance des livres, le lien qu'on entretient avec eux. Aujourd'hui, les gens ne comprennent plus l'amitié que l'on peut ressentir pour les livres de qualité, on est habitué à tant de merdes qu'on en a oublié toute la force, la beauté et l'intimité de nos lectures quand on se sent démuni face au monde extérieur.

Merci à guillaume duhamel d'avoir écrit ce livre généreux. La toute dernière partie est ma favorite : c'est un essai de réflexion sur les dommages causés par la société scientifique et ses faux besoins, altérant ainsi la notion de bonheur.J'ai trouvé cet ouvrage prophétique. On sent que l'auteur a d'immenses qualités de coeur et d'esprit, il a écrit ce livre pour aider d'autres personnes à prendre soin de leur âme, par le moyen de l'altruisme. Aujourd'hui, plus aucun livre ne parle ainsi. Ce livre m'a aidé en ce que ses mots ont eu un formidable écho en moi, comme si j'attendais depuis toujours sa présence dans ma vie.

"Le culte des réalités immédiates conduit à de faciles victoires qui grisent les esprits grossiers. Il cause parfois des désastres irréparables, car il est amène à mépriser les choses secrètes et délicates qui préparent à l'âme ses revirements et ses élans les plus hardis."

4 janvier 2023

la joie de vivre

 J'ai acheté ce livre pendant mon séjour en auvergne, dont l'édition date de 1922. Je l'ai lu pendant la période de noel, car il convient parfaitement aux valeurs de bienveillance recommandées à cette époque de l'année.

Il a été rédigé par un médecin américain, orison swett marden, très croyant. J'ai été surpris par l'incroyable modernité de ses propos. Il faut croire que notre société n'a finalement pas beaucoup changé : la société d'aujourd'hui n'est que la descente aux enfers logique de ce qui s'est amorcé au début du XX e siècle, autrement dit la surcharge de travail, la prise de drogues, l'obsession de l'argent. L'auteur met en garde contre cette mentalité faussée qu'est le matérialisme. Il propose des remèdes naturels pour mener une vie saine et équilibrée.

J'ai vraiment adoré ce livre, qui est un trésor de bon sens. On est loin des conneries de développement personnel plus ou moins sectaire d'aujourd'hui. Les oeuvres de marsen sont trouvables en numérique sur decitre, principalement en anglais, c'est une chance de pouvoir lire encore ses écrits qui méritent vraiment le détour. Pour lui, retrouver de la joie de vivre au quotidien est avant tout un travail mental, une tournure d'esprit. On maîtrise sa pensée, au lieu de se laisser victimiser par les aléas de la vie en pleurnichant. Cela n'a cependant rien à voir avec la mentalité puérile actuelle qui veut tout dominer coûte que coûte, alors qu'en réalité les gens sont pour la plupart dépressifs et dépendants à des drogues (alcool, tabac, réseaux sociaux, smartphone, jeux vidéos, porno, calmants, mode , travail...). La lecture est présentée comme une issue qui nous secoure de notre détresse quotidienne. Moi qui tente de me guérir de mes blessures intérieures, je trouve que cet ouvrage est formidable, il donne du courage et beaucoup de bon sens. Ses conseils sont clairement réalisables, même s'ils ont été écrits il y a 100 ans.

"L'habitude de se droguer est l'un des plus dangereux symptômes des temps modernes. Les remèdes sont si bien empaquetés, si faciles à emporter dans la poche, si faciles à ingurgiter, que le danger d'en prendre est bien trop grand. L'usage si répandu des remèdes qui calment les nerfs indique quelle sorte de vie nous menons. La tendance à se droguer dépend de la tension anormale avec laquelle nous combattons pour gagner notre vie. Nos nerfs sont continuellement surmenés ; nous ne savons plus trouver le temps de nous reposer ou nous délasser. Il FAUT que nous trouvions le bonheur à tout prix. Aussi, un grand nombre de personnes prennent-elles des stimulants ou des narcotiques afin de se procurer le bonheur physique. Elles recourent aux drogues pour échapper aux misères de la vie, et pour se procurer les joies que leurs esprits déprimés et leurs sens affaiblis peuvent encore trouver dans la vie."

30 décembre 2022

noel de lumière

Noel ne se résume pas au réveillon du 24 et aux cadeaux sous le sapin décoré du 25 au matin. La période de noel commence dès l'avent, début décembre, et se termine à l'épiphanie début janvier. C'est le meilleur moment de l'année pour améliorer ses traits de caractère.

Pendant ce noel, il m'est venu à l'esprit un voeu assez étrange : avant de m'endormir (difficilement, je n'ai dormi que 4 heures...) vers 1 heure du matin, j'ai ardemment souhaité que des anges de lumière, de bienveillance, descendent sur terre pour apporter à l'humanité de la moralité. Je suis las, mais alors très las, d'entendre parler du papa noel et ses chansons idiotes pour gosses. Noel est une fête chrétienne, avec un message chrétien. Ce noel était très spécial, non seulement il tombait un dimanche comme à l'époque de la résurrection de jésus christ, mais en plus dans le calendrier juif il tombait le jour de roch 'hochech et du 8e jour de 'hanouccah. Autant dire que c'était un vrai noel de lumière. L'ancien testament et le nouveau testament ne font qu'un, le peuple juif est le "frère aîné" des nations afin d'aider l'humanité à renouer le dialogue avec D.ieu. Il faut juste suivre l'étoile qu'on a dans le coeur. J'ai demandé à jésus christ de bénir mon sapin, afin qu'il n'y ait pas d'énervements, pas de déceptions.


Pendant ce noel, j'ai regardé Le Grinch ainsi qu'Astérix chez les bretons, ai eu des moments très tendres avec mon homme, j'ai prié avec mon chapelet devant une icône bizantine du 11e siècle au moins 5 fois, et surtout j'ai lu un livre formidable sur le bonheur. Il a été écrit en 1922, il y a tout juste un siècle, et pourtant il est d'une grande modernité. Ses paroles m'ont bien plus aidé à voir clair en moi que des bouquins de développement personnel d'aujourd'hui. C'est un médecin qui l'a rédigé. Son message ? Le vrai bonheur, c'est avoir un coeur bon, donner aux autres. Le vrai danger, c'est de croire qu'on devient heureux en satisfaisant ses désirs égoistes. Cela correspond tout à fait aux vertus chrétiennes de noel que sont la bienveillance, la générosité, le partage, l'amour, le pardon. J'essaye de me guérir intérieurement, d'être dans une démarche de pardon même pour ceux dont les actes envers moi sont impardonnables. Je n'en peux plus de vivre dans la haine, la colère et la peur depuis 25 ans. C'est peut-être un faux pardon, mais j'ai besoin d'avoir dans le coeur, l'esprit et même le corps les vertus chrétiennes. Je ne veux pas oublier ce noel, il m'a apporté beaucoup de lumière. Que ses messages de paix soient sur moi le plus longtemps possible. Quand j'ai souhaité un joyeux noel à ma chatounette, elle a eu un regard heureux, même si à un moment elle a préféré se faufiler sous notre couette plutôt que de courir après son nouveau jouet ou dormir sur son nouveau coussin rembourré ...


Par contre j'ai été un peu déçu de radio notre dame, je m'attendais à écouter des messes. Eh bien non, juste des chants de noel occitans du 18e siècle.

20 décembre 2022

"tu scendi dalle stelle" , alfonso maria de liguori

J'aime beaucoup ce chant de noel italien. Un pifferatto merveilleux. Il a été composé dans la province de naples en 1754. Alfonso fut d'abord avocat, puis prêtre et archevêque de l'église romaine du Très Saint Rédempteur. Il est aussi connu pour ses écrits théologiques. Ce chant célèbre l'arrivée de Jesus christ dans le froid, la faim, la pauvreté, et le don de son Amour au monde. C'est le pape pie IX qui la traduisit du napolitain à l'italien.

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