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25 avril 2022

écrire

Voici un commentaire que je viens de poster sur un blog dont l'auteur ne supporte pas "les diatribes" :

Réflechir à ce que l'on écrit, oui ; s'autocensurer par peur des représailles tyranniques, non. Vous avez oublié de mentionner le pamphlet, cette caricature dont nous avons le droit d'user en france. Critiquer et se moquer sont des droits inspirées des Lumières, même s'ils sont désagréables.
J'ai pour ma part écrit deux romans inspirés de mon vécu : l'un sur la drogue, l'autre sur l'homophobie. Cela m' effectivement permis de dire haut et haut ce que les individus refusent d'écouter : le viol. C'est une réalité sur la laquelle j'insiste car elle n'est écoutée par aucun LGBT, cette communauté qui préfère se voiler la face en jouant la victime au lieu de reconnaitre qu'elle aussi fait souffrir les autres.
La liberté d'expression est à double tranchant : elle peut certes être un formidable exutoire qui permet de reconnaître des réalités douloureuses que nul ne veut voir, mais elle peut hélas être utilisée à mauvais escient, comme le fait zemmour, en se permettant de réviser l'histoire au profit de délires néonazis.

Ecrire et être publié permet de rendre compte des réalités méconnues. S'exprimer en parlant de soi n'est pas forcément un égocentrisme forcené, contrairement à ce que pensent les intolérants. Parler de soi, cela peut être une façon d'enrichir d'exemples concrets une idée. Après tout, l'Histoire n'est faite que d'anecdotes quotidiennes, de vécus personnels ; si nous censurons les opinions personnelles, nous censurons le concept de Vie qui découle des coeurs et des esprits : c'est la pire chose à faire. Le propre de la démocratie consiste à engager un dialogue avec autrui, à voir que l'Autre a ses propres humeurs, ses faiblesses, ses forces. La tyrannie, elle, ne fait que censurer les opinions qui dérangent l'ego faible en niant l'altérité. Ecrire est un acte démocratique, politique, philosophique, artistique. On crée, on crie, on dénonce, on se moque, on invente, on aime, on déteste, on renouvelle, on espère, on désespère. Ecrire, c'est dire beaucoup de soi et d'autrui, c'est raconter ce que l'on est dans son intimité, ce que l'on a parfois honte de dire aux autres. Quand j'ai écrit "requiem pour un danseur " et "la destinée du cygne noir", cela m'a rendu malade, car j'ai extrait de moi des souvenirs douloureux, vrais, cruels, mais cela m'a permis de voir la vérité en face. En tant qu'écrivain, je ne peux que défendre l'acte d'écrire comme un acte de foi envers l'humanité, un acte d'espérance et de repentance. En tant qu'auteur, je ne peux que cautionner la liberté de connaître et de reconnaître l'Humain comme le faisait Levinas. Et surtout, je prône la liberté de dire et de hurler la nécessité d'exprimer nos propres réalités. La société est constituée d'individus qui ont des droits et des devoirs. Certes, nous ne pouvons pas tout dire n'importe comment, les mots ont un sens, un poids, mais nous n'avons pas le droit de censurer ce qui ne plaît pas à notre ego blessé.

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