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30 mars 2021

Poèmes lgbt

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J'ai lu le numéro 1 (le seul publié en fait) de bichefauve, un webzine féministe et lgbt. C'est un recueil de poèmes, pour l'essentiel. Je n'ai pas beaucoup aimé. J'ai trouvé les poésies insipides, voire sales, sans efforts littéraires.
Quelques textes ont pourtant retenu mon attention, un de chris bellabas sur la transidentité et un autre féministe intitulé "le pacte des innombrables". Mais celui que je préfère est celui d'un jeune (bastien godard) qui transcrit bien la honte de la non binéarité, un poème dans lequel hélas je me suis pas mal reconnu.

Sortirs
Des robes flanelles noires
Motif floral géométrique
Flottant sur mollet poilus
Parce que je vous emmerde
Et c'est ça qu'est bien
C'est ça qui redresse ma tête.
Je me projette
J'ai toujours rêvé d'avoir ce déhanché ravageur
Comme dans les films où tout explose sur le passage
Et que le regard des hommes n'est que fourmis.
Ça m'excite [...]
Ce n'est que le fard jaune
Et le sourire pétillant
Que j'oserai ouvrir cette bouche
Par honte toujours fermée
Une larme sur le blush
Le mascara étoilant mes cils qui coule
Parce que c'est si beau
D'être si éclatant
C'est tout ce que je vois
Sur mon portable
Sur les réseaux un petit homme qui n'est pas moi si heureux d'être si belle
Et dans le miroir, j'ai d'autres larmes qui suivent
Je bande si tristement ma robe se soulève
Ça m'excite et me terrorise.
Dehors
Depuis ce premier jour où
Lâchés mes cheveux longs je me suis senti belle
Pour l'unique fois de ma vie
Et dans mon lit, la nuit
Je roule dans mes draps en pauses sensuelles,
Seul.e.

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26 février 2021

ô verlaine

OIP

1e fois que je lis un livre proposé par un blogueur littéraire (volodia). Pas déçu. Un bon roman historique sur les derniers instants de verlaine. Sa décadence sociale, sa dépendance à l'absinthe, ses orgies, son amour contrarié avec une catin, la haine des gens qui voient en lui un monstre... Jean teulé fait revivre verlaine. Il fait revivre le romantisme du 19e siècle avec sa détresse, ses excès en tout, son humour décapant. Chapitres très courts comme des scènes. Incisif, noir , drôle et très documenté où teulé a le mérite de dire ce qui dérange. Dessins de cazals que j'ai aimés. Photo de couverture : verlaine sortant de l'hôpital, habits neufs, dont il va se délester contre des guenilles de clochard décédé. Le poème favori?


"Même quand tu ne bandes pas,
Ta queue encor fait mes délices
Qui pend, blanc d'or, entre tes cuisses,
Sur tes roustons, sombres appas.
Couilles de mon amant, soeurs fières
A la riche peau de chagrin,
D'un brun et rose et purpurin,
Couilles farceuses et guerrières,
Et dont la gauche balle un peu
Tout petit peu plus bas que l'autre
D'un air roublard et bon apôtre,
A quelles donc fins, nom de Dieu !
Elle est dodue ta quéquette
Et veloutée..."


J'ai découvert la littérature romantique à 17 ans, elle s'est gravée en moi.

18 février 2021

remariage

A l'occasion de la saint-valentin, mon homme et moi nous sommes remariés. Oh bien sûr c'était un 2e mariage purement symbolique. Mais on le désirait depuis longtemps. Comme hélas le mariage religieux est encore interdit aux homosexuels, on a "fait semblant" 😉 C'est notre fille qui était contente d'imiter un prêtre ! Je lui ai fait porter mon châle de prière juif, ce qui lui donnait un vague air de toge, puis elle a récité une prière. Mon matt et moi avons juste échangé nos anneaux, vu qu'on fait la même taille de doigts..


Pas de témoins, pas de frais monumentaux. Juste mon amour et ma fille. On a volontairement "omis" d'en parler à d'autres. Personne n'est au courant. Quand la bénédiction du mariage a été prononcée, et après le baiser de circonstance, j'ai pleuré sur l'épaule de mon mari. Aurore ne comprenait pas trop le sens de mes larmes. C'était un mélange de larmes de joie et de honte. Pourquoi ai-je été chem sex ? Pourquoi n'ai-je pas pu m'empêcher de coucher avec d'autres gars qui ont clairement abusé de ma spontanéité ? La fidélité m'a toujours effrayé. Du moins la fidélité physique. Parce qu'émotionnellement je suis toujours, et resterai toujours, fidèle à celui que j'aime plus que tout au monde. Je n'ai qu'une envie : mener une vie tranquille avec lui.

Après des années de sexe sauvage avec des types que je connaissais à peine, j'ai besoin de douceur, de caresses, de tendresse avec mon homme. Il est plus âgé que moi, je ne veux pas continuer à faire le con. Je suis arrivé à un point de non-retour.  Je suis bloqué. Je n'arrive même plus à supporter qu'un mec me regarde avec du désir dans les yeux. Je reste obsédé par mes agressions. Ma phobie sociale prend de l'ampleur, c'est qu'il n'y a pas adéquation entre mon âme et mon corps. Faut que je rétablisse l'équilibre.


"Sois béni ô seigneur , qui nous as sanctifié par tes commandements...Qui as approuvé ceux qui parmi nous se sont mariés suivant le rite du dais et de la sanctification... Sois béni ô seigneur, créateur des hommes".


Un petit buffet à la cool, tirant plus vers l'apéro avec saucisses coktail (dont raffole ma fille !), olives, éclairs au choco-café, jambon cru, vin, tisane de rose. On a passé notre "noce" dans la chambre à discuter, à sourire, à rire, moi comme d'habitude pelotonné entre ses jambes quand il bouquine, la tête posée sur ses mignonnes poignées d'amour.

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7 février 2021

homoparentalité

Je réalise qu'en fait j'ai écrit mon roman pour ma fille, pour qu'elle comprenne certaines choses sur moi. Vivre avec un parent artiste n'est pas évident car très jeune, le monde du spectacle s'est imposé à elle comme un boulet. Mon homme prenait du recul, mais pas elle. Elle a été habituée dès son plus jeune âge à entendre des ragots sur moi. Internet et ses mutiples mensonges...La presse à scandale et tout le bataclan. J'ai fait l'erreur, au début de ma carrière, de parler trop franchement aux journalistes qui m'interviewaient. Je parlais bien trop librement, sans me rendre compte que mes propos ne concernaient pas que moi. Je n'ai pensé qu'à moi en parlant, comme si j'étais célibataire. Or, j'étais en couple et père d'une petite fille adorable. Une fillette qui un jour a été influencée par des mauvaises personnes et a pété un câble en ne comprenant pas le fait d'être queer. Elle m'en voulait d'être "pd efféminé", c'était une honte pour elle. A cause d'une putain d'interview réalisée à 26 ans et qui aurait pu faire éclater ma famille. On m'a proposé de faire un spectacle sur paris, j'ai dit oui car il fallait qu'on change d'air. J'ai préféré sacrifier une partie de ma carrière plutot que ma famille. Mon homme, ma fille sont tout pour moi.

Comme j'ai parfois la rancune tenace, j'en ai voulu à aurore de nous avoir traités de pervers, même si elle s'est excusée ensuite. Pendant plus de deux ans, j'ai gardé en travers de la gorge une amertume. Puis je me suis dit : "et si je lui racontais mon passé pour qu'elle cesse de me juger ?" Alors je me suis raconté dans ce roman. Oui, c'est crû. Trash, parfois. Mais réel. La réalité gay n'est pas toujours une romance gnan gnan à la con. Le viol, ça existe. La maltraitance, ça existe. C'est dur, mais voilà, je préfère qu'elle sache. Etre non-binaire et en couple, c'est totalement faisable. Mais etre non-binaire et avoir un (ou plusieurs) gosse...aie aie aie. Arrive forcément un moment où on s'en prend plein la gueule parce qu'on n'est pas comme les autres papas.

Je ne milite plus pour les gays, mais pour l'homoparentalité parce que ça correspond davantage à la réalité de ma vie quotidienne. Avec ma fille, on a eu une phase houleuse, mais après elle s'est fait pardonner en allant avec nous à la gay pride de montréal en tenant une pancarte sur laquelle il était écrit d'un côté : "j'ai 2 papas et je suis heureuse", sur l'autre : "j'ai un papa queer et je suis heureuse". ça m'a donné des larmes de joie.
Avant, je ne voulais pas d'enfant, puis c'est arrivé. A 21 ans, j'ai eu mon fils. La même année, mon homme a adopté aurore. Paf , deux gosses d'un coup, ça m'a fait bizarre, mais c'est une des rares situations que je ne regrette absolument pas (avec mon mariage).

15 janvier 2021

lgbt phobe ?

Cela fait maintenant 3-4 ans que j'ai du mal à fréquenter la communauté lgbt. Si je suis honnête avec moi-même, je ne peux pas -plus- faire semblant d'aimer ces gens. Chose assez risible venant d'un homme gay, mais voilà je n'ai que de mauvais souvenirs. Ces deniers se résument en trois mots  : frappé , violé, drogué. Ce n'est pas l'homosexualité en soi qui me dérange autant mais tout ce qui gravite autour, notamment la drogue, le jeunisme qui frise la pédophilie  et la prostitution. Toute ma vie, j'ai joué un rôle parce qu'on me disait : "tu ne peux pas rester dans ton coin, fréquente d'autres gens comme toi !". La réalité lgbt est très très loin des romances gnan gnan qu'on peut lire à tout-va. Personne -ou très peu- parle de la violence des lgbt entre eux. Les gays haissent les lesbiennes, les lesbiennes haissent les bi, les bi haissent les trans, les trans haissent les pd...C'est tout un engrenage de haine. Puis cette manie "obligatoire" de se shooter au popers ou la coke pour paraître cool, comme si c'était un rite de passage...J'ai été maintes fois à la gay pride, j'en suis aujourd'hui écoeuré. Probablement parce que j'ai une vie "rangée" avec époux et enfants. Néanmoins j'ai une personnalité provocatrice, parce que je suis artiste et que selon moi l'art est toujours une provocation quand il est intelligence. Seulement les lgbt sont loin d'être tous les artistes sensibles. Ils provoquent connement, avec leurs costumes fétichistes.


 Avant, j'étais bisexuel. Puis je suis devenu gay, ensuite non-binaire. Je n'ai jamais su qui j'étais. Mon entourage lgbt y a été pour quelque chose, parce qu'on m'a toujours poussé à devenir ce que les autres voyaient en moi : une pute, une salope, un suceur, un enculé, une proie, un shooté. Je suis très vulgaire là, mais c'est la réalité. On m'a toujours vu comme une caricature. Et j'en suis devenu une.


 Ce qui s'est passé avec mon "amie" me flingue. Ce n'est pas compliqué : je pleure tous les jours.J'essaye de me raccrocher à mon spectacle, mais j'ai le coeur brisé. Certains mots résonnent en moi, flottants, irréels comme un cauchemar qui retient encore notre attention une fois éveillés : "mauvais ami", "on ne se comprend pas", "pas à la hauteur", "on est devenus des inconnus". J'avais confiance en cette personne. Je pensais pouvoir être moi-même avec. J'ai toujours eu un mal fou à garder des amis. Je m'en fais facilement parce que j'ai une nature sociable, souriante, mais assez rapidement on me jette comme si j'étais le dernier des abrutis. Mon homme est le seul vrai ami que j'ai, celui qui ne m'a jamais insulté, jamais abandonné du jour au lendemain.


 D'anciennes blessures très douloureuses refont surface, me donnant la nausée, le vertige d'être moi-même. Et comme à chaque fois que je subis un état de choc, ma personnalité change par la suite. Sûrmement par mécanisme de défense. Rien à faire, je ne supporte plus les lgbt, cette communauté est à l'image de la société : écartelée totalement à cause de l'hyper egoisme de chacun.

J'ai du mal à cerner mes émotions par rapport à cette histoire : colère ? amertume ? rancune ? mépris ? déception ? incompréhension ? trahison ?  Je me sens trahi, oui. C'est d'ailleurs ce que je supporte le moins.


 Toute ma vie on m'a reproché mon absence. Ami absent. Frère absent. Fils indigne. Père absent. Epoux absent qui couche à droite à gauche. J'ai passé mon temps à fuir. A fuir moi-même, sans aucun doute. Mais ce n'est pas sans raison que j'en suis venu à fuir, préférant l'absence à la présence. C'est la trahison qui m'a poussé à fuir.

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16 décembre 2020

portrait symbolique

Dernièrement, j'ai demandé à ma fille de me dire comment elle me percevait, en utilisant soit l'image soit le texte. Le résultat est...fracassant.

Désormais, je crois que je ne peux plus faire comme si elle ne savait pas que j'étais queer ...
Quand j'ai vu l'image, mon coeur s'est gonflé d'amour car j'ai réalisé que ma fille n'est plus une enfant,qu'elle a son propre discernement maintenant.Il y a des détails qui prouvent qu'elle me connaît mieux que je ne le pensais. Elle me voit comme plus vieux que mon âge (quelques cheveux blancs), très croyant ( doigts croisés en prière), provocateur (doigt levé, bouche entr'ouverte)). En effet, je suis parfois fatigué dans mon coeur et ma tête ...ce que les gens en public ne voient pas ( ou refusent de voir). Merci ma aurore pour cette surprise pleine d'humanité 💙

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11 décembre 2020

"mi-ange mi-démon" 🎭


C'est une expression poétique pour désigner en fait "bipolaire", qui est un terme nettement plus rude, plus médical. Mais la réalité semble la même.


Depuis de longues années maintenant, je suis double. J'ai toujours été un peu lunatique, enfant, mais il y a eu une année fatidique durant laquelle ma personnalité s'est scindée en deux. A l'âge de 15 ans, j'ai tout simplement été victime de harcèlement scolaire, et cela m'a flingué. J'étais le bouc émissaire de ma classe à cause d'un gars qui n'assumait pas du tout son attirance pour moi et qui s'est vengé. Le truc classique, quoi, mais qui a eu un effet dévastateur sur mon caractère. Son homosexualité non assumée le rendait très méchant avec moi. Après, il a mêlé ses potes à sa haine contre moi. Tous les jours, c'étaient des insultes, des insinuations humiliantes. Je ne cachais pas être gay, mais je n'étais qu'un gosse avec sa fragilité de gosse. Tous les jours pendant un an j'ai été humilié. Plus des problèmes familiaux avec mes parents.

Au bout de quelques mois, j'ai craqué. Je n'ai pas fait de dépression nerveuse, mais plutôt ... je ne sais pas expliquer car à l'époque aller voir un psy n'était pas à la mode et je me suis retrouvé avec des parents indifférents à mon état psychologique. Disons que j'ai commencé à développer deux comportements opposés : il y avait moi, le gosse sérieux, bon élève, un peu solitaire mais pas trop, tranquille. Et puis l'autre aspect de moi, nettement plus sombre et fantaisiste, langue de vipère, excentrique, hypersensible. Les gens autour de moi ont commencé à dire que j'étais "bizarre", parce qu'on ne comprenait pas mes réactions. Je n'ai bénéficié d'aucune aide pour régler ce traumatisme. La seule chose que je pouvais faire, c'était oublier. Alors j'ai lu beaucoup, je m'évadais complètement dans les livres. Puis après je suis passé à la cocaine. J'avais 16 ans, la première fois. J'étais mannequin à mes heures perdues pour des magazines, là-bas la drogue coule à flots. Puis, à 18 ans, le  premier viol.

C'est à partir de là que j'ai clairement commencé à me dédoubler au niveau de la personnalité, donnant plus tard ma transidentité. Quand j'ai cessé la drogue, j'ai eu un moment l'impression de redevenir "un" mais je me suis rendu compte que ce dédoublement revenait dès que ma mémoire traumatique était ravivée. J'ai la chance d'être en couple avec un homme qui m'accepte comme je suis et ,qui plus est , a la finesse du psychologue. Mais cette dualité fait désormais partie de moi. Elle est ravivée pour un oui pour un non : quand j'ai écrit mon roman psychologique sur la drogue, par exemple, mais aussi quand j'ai lu "jolis jolis monstres". Je n'ai pas le choix, j'ai une personnalité divisée qui ne pourra jamais être réunifiée. Et puis, dans le fond, peut etre que je n'en ai pas l'envie. Parce que ses deux moi forment mon vécu, mes identités. ça devait m'arriver, puis voilà, même si ça fait mal.

3 décembre 2020

être soi

Besoin de rien. Envie de rien. Non que je sois triste, mais les confinements m'ont fait prendre conscience de mon essentiel. J'ai passé ma vie à acheter, désormais je veux mieux. Surtout je veux être moi-même et c'est difficile pour les gens qui, comme moi, sont non-binaires. On ignore qui on est, on a des caractères "fluctuants". Instables, quoi. Mon homme est binaire, physiquement il fait gentleman hétéro et moi je fais pédale hystéro 🤣. J'en plaisante mais il n'empêche que c'est difficile à vivre socialement. On a tout le temps l'impression de jouer un rôle avec soi.

Le livre "jolis jolis monstres" me trotte dans la tête. Cela fait longtemps que je n'ai pas été pénétré, percuté intimement par des mots qui réveillent quelque chose en moi. Je ne sais pas si c'est de bon augure.


J'ai plusieurs visages. Une vraie boule à facettes 😉 Parfois je me perds en moi tellement je suis caméléon. En public surtout. En privé je suis cadré par mon homme et ma fille. Cadré, pas étouffé hein. Je m'entends dire parfois que c'est étonnant que je sois marié et père. J'en ris jaune. Comme si les gens comme moi étaient forcément exclus du bonheur familial. C'est en partie vrai. Si je n'avais pas rencontré mon homme, je ne sais pas ce que je serais devenu.

24 novembre 2020

jolis jolis monstres

Un livre comme je les aime : franc-parler, anticonformiste, réel. C'est l'histoire vraie de celles qui ont fait le monde des drag queen à new york dans les années 80-90 jusqu'à aujourd'hui.

Ecriture cinématographique, scènes vivantes. On aime ou on déteste le ton direct dont la réalité brute, sans condescendance, met parfois mal à l'aise. J'ai adoré.

C'est la petite histoire de lady prudence dans la grande histoire des droits lgbt.

C'est un vibrant hommage à ces drag mortes du sida . 

C'est aussi une façon de (re)découvrir sa part de féminité. Je suis un monstre, c'est ainsi.

"Dans la hiérarchies des proies, les hommes nous situent entre la jeune fille 'qui l'a cherché' et la catin immigrée"

Ce livre a reçu le grand prix des blogueurs littéraires, ça prouve leur ouverture d'esprit.

Un coup de coeur, quoi. Et un livre contre l'oubli.

Jolis jolis monstres par Dufresne-Lamy

7 novembre 2020

clip pole dance

Heureusement que mon pote et moi avons réalisé la vidéo de pole dance juste avant le reconfinement... On s'était vus un matin, à 6h 30. Il  faisait frais quand même... Dès 5h30 j'avais commencé à me maquiller pour la circonstance. Il fallait que je me transforme en drag queen. Pendant plusieurs semaines, j'avais répété la chorégraphie. Elle ne dure que 3 minutes, ça va. Mais je suis perfectionniste, je voulais que le rendu soit top. Et au final, avec mon costume kitch à paillettes et les lumières led connectées multicouleurs... ça le fait ! Le temps que mon pote crée le clip en alliant images et son, et voilà la video mise en ligne sur le site de l'asso trans ! Il y a des commentaires de gens qui apprécient le danseur haha !!

Ma choré est à la fois sexy, sensuelle, provoc' et esthétique. Comme il s'agit avant tout d'un message contre la transphobie, il a fallu montrer de la beauté, de la poésie  .... et surtout être en tempo avec la musique electro-disco 😉

Merci jérôme pour ton initiative, c'était cool 🤗🤩

25 octobre 2020

merde aux transphobes

Mon homme a invité un de ses potes à la maison hier soir. On ne peut pas se voir. Le couvre-feu m'a sauvé d'un massacre 🤣

Je ne le supporte pas depuis qu'il a été dire qu'il me trouvait "bizarre, barré, trash, toqué". Donc quand je le vois , je fais tout pour le mettre mal à l'aise. Comme il est transphobe, je me suis pointé devant lui ...en métalleuse : rouge à lèvres  noir, bracet-squelette, bagues tête de mort, bas résille, jupe cuir orange et corset, gel paupières cuivré et mes fameuses chaussures mauve  talons carrés transparents à fleurs achetées aux usa..

Mon chéri trouve que j'ai abusé quand je lui ai léché la joue ostensiblement en laissant une trace noire mais tant pis, j'aime pas les transphobes ! Plus on me trouve   étrange, plus je provoque ! Notre fille était morte de rire quand elle m'a vu(e) !! 

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22 octobre 2020

tract "non-binaire"

 

Collectif Non-binaire - Tract2019 - cosigné par Ædelphes Caen & Rennes

Ce tract a été réalisé en 2018 et co-signé par Ædelphes Caen puis actualisé en 2019 (modifications mineures) et co-signé également par Ædelphes Rennes. Il a été distribué à l'Existrans 2018, à la marche des fiertés de Paris 2019 ainsi qu'à l'ExisTransInter 2019 et l'ExisTransInter Ouest 2019.

https://www.nonbinaire.org

 Il y a une revendication qui me tient spécialement à coeur:

Le libre choix des parcours de transition (médecins, hormones et/ou chirurgie) sans obligation de suivi psychiatrique.

C'est ce qui m'a toujours rebuté. Comment ai-je su que j'étais non-binaire ? Parce que c'est un psychiatre qui me l'a dit, il y a longtemps. Suite à mes nombreuses prises de drogue dure, j'ai fait une crise d'épilepsie. A l'hôpital, on m'a (lourdement) proposé d'avoir momentanément un suivi psychiatrique pour tenter de comprendre la raison de ma toxicomanie. J'ai donc vu un psychiatre durant 4 mois, deux fois par semaine. Au fil des séances, il m'a fait parler de toutes mes agressions qui m'ont poussé dans la drogue et il s'est révélé que j'avais des troubles identitaires. Le plus dur face au(x) viol(s), c'est l'indifférence de l'entourage. Aussi, mon psychisme a trouvé regugé dans la non-binéarité.
Ma transidentité a toujours été modérée. C'est plus une "tendance" qu'un profond désir de changer d'état civil. 
Mes amies trans sont doubles : mecs qui prennent des oetrogènes mais gardent leur sexe masculin. Ils sont obligés d'avoir un suivi psychiatrique car c'est encore considéré comme un trouble relevant de la maladie mentale. 
Personnellement je n'arrive pas à me prononcer clairement là-dessus. J'ai moi-même du mal ne plus ressentir de honte, mais je sais que mon homme m'accepte comme je suis. Quant à ma fille, il y a quelques années, au canada, elle m'insultait clairement parce que ses potes homophobes lui avaient fait lire certaines de mes interviews où je ne cachais pas ma non-binéarité et cela l'a troublée. Je le comprends, mais je ne lui ferai jamais de mal. Ce n'est pas parce qu'on est non-binaire qu'on est malsain. 

19 octobre 2020

week-end très sympa

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J'ai passé un excellent week-end en compagnie d'une amie. Elle m'a invité en solo à la crémaillère, elle a emménagé il y a peu. Son appart est très sympa, situé dans une rue calme, sans vis à vis. C'est une femme (trans) avec qui j'ai de très bonnes affinités. Elle est contente d'avoir déménagé car dans son ancien quartier elle s'était fait défoncée la gueule en bas de son immeuble par des tarés et suivre plusieurs fois . Elle vivait dans la peur. Là au moins, les gens la laissent tranquille.

On parle librement, sans tabous, ça fait du bien. Evidemment on parle de son traitement hormonal qu elle prend depuis 6 mois mais ce que j'aime chez elle, c'est qu'elle ne se détermine pas exclusivement comme transgenre. Elle est métalleuse, adore cuisiner asiatique. On s'est vraiment poilés devant de nanar "deathgasm", un film gore sur des metalleux péquenauds qui invoquent un démon dans leurs chansons. Le mieux, c'et quand ils combattent les monstres avec... des godemichés !! 🤣😂

Sinon, on a fait une promenade en forêt pour ramasser des châtaignes que j'ai cuisinées avec du saumon et j'ai joué avec son chat.

Mon homme est un peu jaloux car je plais à cette amie et comme il sait que je réagis vite sexuellement... C'est vrai qu'avec cette femme on a déjà couché ensemble, mais pour rien au monde je ne quitterais mon chéri et il le sait. Elle a besoin de confiance en elle, j'espère qu'elle réussira à être en couple, même si depuis quelques mois elle est sur un site de rencontres où elle se fait bloquer régulièrement par les femmes et agresser verbalement par les mecs qui voient en elle une pute. Trop souvent, et injustement, les femmes transgenre sont associés à la prostitution. Moi aussi j'ai un peu ce souci vu que je suis un peu queer sur les bords.

On s'est amusé(e)s à se maquiller façon drag queen, avec du fard à paupières pailleté de l'excellente marque younic.

Comme elle m'a donné la recette des samosas, j'en ai fait ce matin des traditionnels berbère (pâte de patates, crème fraiche, thon, ciboulette, sauce nems...mais comme je n'avais plus de thon, j'ai mis du maquereau ça passe aussi )

 

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15 octobre 2020

achats compulsifs

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J'ai 2 défauts qui ne m'ont jamais quitté, malgré les épreuves de la vie : la luxure et la dépense. Ce matin, crac 200 euros en cadeaux. J'adore offrir, du coup je ne me prive pas. Regret? Non. Je fais des achats coups de coeur et coup de tête quand je suis stresssé. En ce moment les effets professionnels et sociaux du covid me minent. 

Sinon, je continue d'écrire mon roman et je prépare une vidéo de pole dance pour un clip fait par un pote qui milite dans une asso trans. Costume et maquillage drag queen sur fond d'electro disco 🤩. Faudra la tourner la  nuit avec des lumières leds multicouleurs connectées, je vais me les cailler !

4 octobre 2020

prom queen

C'est un des premiers films sur l'homosexualité que j'ai vus quand je me suis intallé à montréal avec mon homme. C'est une histoire vraie plutôt poignante, d'autant qu'à cette époque mon identité gay était très fragile. Maintenant, comme je suis en couple depuis longtemps, je me fiche du regard malveillant de certains, même si je trouve dommage que les gays soient résumés à leur cul. Puis surtout je ne comprends pas la "guerre" entre bi, trans,gay, lesbiennes : on est tous dans le même bateau de la différence!

Avant je militais pour les gays, aujourd'hui je milite pour les trans. Comme j'ai une nature efféminée, je me théâtralise beaucoup en faisant des photos d'art. En 2007, j'avais fait une photo pour la gaypride au sein d'une asso canadienne, ça a fait le buzz et le bug ! J'étais à 4 pattes, en string ficelle, les cheveux gominés en arrière, du maquillage sur les paupières (yeux fermés), du rouge sur lèvres entrouvertes, des gouttes sur le corps et le torse allongé en avant. Je voulais militer pour la tolérance lgbt et on m'a traité de pute 😪, évidemment après je me suis un peu fermé...

A 37 ans, je suis moins susceptible mais milite toujours par l'art.

Prom Queen: The Marc Hall Story (2004)

15 septembre 2020

anniversaire de mariage

Ce fut probablement notre plus bel anniversaire de mariage. A cause du coronavirus qui nous fait tristement prendre conscience de notre mortalité et, surtout, du risque plus ou moins imminent que l'on peut perdre son conjoint.


Il est ma moitié. Une partie de mon âme, celui que j'attendais depuis toujours. Sans lui...😪 Vivre sans lui, pour moi, ce n'est pas vivre mais seulement survivre avec un trou béant dans le coeur. Je ne m'imagine pas être sans lui. Il y a quelques années , mon homme a eu un léger accident de moto alors qu'on se trouvait à vancouver. C'était une commotion de rien du tout, mais j'ai eu si peur de le perdre, j'ai à peine dormi pendant une semaine, je me voyais déjà veuf, j'avais des crises de larmes et d'angoisses à l'idée de le perdre. Mon frère m'a toujours reproché ma "dépendance" à mon homme, mais je n'y peux rien... quand j'aime quelqu'un, je suis soumis et dépendant.


M'être marié avec lui était un rêve qui se réalisait. Tout de suite, au début de notre relation, je suis tombé amoureux fou de lui.Au bout de 3 semaines, j'étais accro ! Lui a mis plus de temps pour m'avouer ses sentiments mais il a été pour moi la lumière de ma vie, alors qu'à cette époque j'étais dans de sombres abîmes. Fêter chaque année notre date de mariage est précieux pour nous deux. On est deux. Trois avec sa fille adoptive (que je considère totalement comme ma fille, soit dit en passant). On est parti au canada à l'origine pour se marier, à l'époque on ne peut pas le faire en france; puis on est resté. Je n'ai jamais, jamais, eu de regrets quant à notre liaison. 17 ensemble, ça se fête à chaque fois comme une nouvelle moisson de vécu et de sentiments qui nous lient. 17 ans de compréhension mutuelle (même si je suis explosif par moments, j'avoue, j'avoue !), de passion sexuelle, de douceur, de rires, 17 ans où je peux pleurer dans ses bras quand ça ne va pas. Il est mon meilleur ami, mon meilleur amant et mon seul amour. Les mots ne suffisent pas pour décrire ce que je ressens : c'est ça l'Amour.

7 septembre 2020

homophobie

 

Image
A 21 ans, j'ai été agressé au couteau en sortant d'un cabaret avec des amies trans, à belleville. ça a été un traumatisme. Les homophobes sont souvent des gays refoulés qui ont peur de leurs désirs.

Ma fille a été influencée par des "potes" homophobes à montréal quand elle avait 14 ans. Elle voulait faire une fugue, elle nous insultait. Je voyais mon homme anéanti. C'est l'unique fois où j'ai donné une claque à notre fille. Elle s'est enfermée dans sa chambre pendant une semaine, puis elle s'est excusée car elle avait compris qu'elle a 2 pères ok, mais 2 pères clean qui l'aiment et qui valent mieux qu'un papa - une maman incestueux et violents !
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7 août 2020

manque de repères

"C'étaient la peur, le désarroi et le manque de repères qui lui faisaient éprouver des sentiments contradictoires..." de fiona McIntosh "La rose et la tour"

Comme je me retrouve dans cette citation...Depuis que je suis revenu sur panam, j'ai peur que mes anciens démons ne refassent surface : désir de drogue, fuite nocturne, besoin de scarification, agoraphobie...Mais à la différence de mes 19-20 ans, mon mari est là. Ma fille aussi. Etre entouré par des gens qui vous aiment avec simplicité et honnêteté change tout.

Allez alexandre, respire...

Avant je vivais dans la peur constante .Peur de la haine homophobe de mes parents.Peur de décevoir leurs ambitions. Peur de mes amants violents. La cocaine était ma seule compagnie et vérité.

On ne me donnait que du fric, jamais l'affection que j'attendais. Quand j'en parlais on me traitait de capricieux. Alors j'ai appris à me cacher dans les contradictions. Volontairement je me masquais de moi-même pour me protéger des autres et me punir d'être moi.

J'écrivais compulsivement de la poésie pour débarrasser ma tête des souvenirs asphyxiants, ça ne marchait pas. Seul l'amour sincère de mon homme m'a sauvé de moi-même.  Grâce à sa gentillesse, j'ai eu une vie. Amen.

23 juillet 2020

amour toujours

Mon homme est déprimé en ce moment. Le canada est fermé aux étrangers et il aimerait voir sa famille, vu que sa mère et sa soeur ont choppé le coronavirus...Pas la forme grave,ouf, mais on s'inquiète quand même. Du coup je lui fais d'immenses câlins 😀👍

Ma belle-mère est super gentille, je l'adore. Et elle m'adore aussi vu que j'adore son fils depuis 17 ans 😉❤

Mon frère m'a toujours reproché d'être soumis à mon matthew.

C'est vrai que quand il me demande de faire une chose, je la fais sans poser de questions.

C'est vrai aussi que quand on est en désaccord, je finis toujours par m'écraser.

Sexuellement c'est lui qui...😉

Il est parfois autoritaire, macho.

C'est ainsi depuis le début de notre histoire. Devrais-je m'en excuser, en avoir honte? Dans la vie publique, je suis emmerdeur, chiant, rebelle ; en privé avec lui j'obéis. C'est  naturel quand j'aime.

Si je ne l'avais pas rencontré à 20 ans, je serais peut-être mort d'une overdose, je n'aurais jamais connu l'Amour ni le respect. Je lui en suis éternellement reconnaissant.

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18 juillet 2020

metoo homme

Je ne fais pas partie de ceux qui ont dénigré METOO, bien au contraire, mais je lui reproche une chose :  ne pas avoir parlé (ou trop peu) des viols d'homosexuels. Perso j'en est été victime à 18 ans et plusieurs autres fois à cause d'amants aux pulsions trop pressés. Je connais des mecs et trans qui ont subi plusieurs viols mais n'en ont jamais parlé à cause de l'homophobie. Puis surtout parce que les mecs  violés, tout le monde (ou presque) s'en fout, ça ne suscite aucune compassion. En gros quand on a des testicules on est censé aimer la violence. Bah nan...On peut être passionné sans être violent.

METOO n'a pas non plus parlé du harcèlement dans le domaine de la danse, qui est très très fréquent. 

On subit tout un tas de préjugés dégrandants comme quoi on couche systématiquement pour avoir un rôle...c'est pas tout à fait vrai ni tout à fait faux...ça arrive ok...moi même j'ai connu ça mais on oublie un peu facilement que les danseurs(e) se font harceler régulièrement sous prétexte que la danse est un art (et un sport avant tout, hein!) sensuel 🙄

Par contre j'ai eu la grande joie de voir que l'église se mettait à METOO, elle recherche des témoignages de personnes ayant subi des abus sexuels par des curés ou autre...Enfin le tabou est levé, c'est formidable !

Si vous voulez témoigner, c'est ici:

 

Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise - CIASE

Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Eglise APPEL A TEMOIGNAGES Pour que la lumière soit faite sur les abus sexuels sur des mineurs et des personnes vulnérables commis depuis 1950 par des prêtres, des religieux et des religieuses, l'Eglise catholique de France a demandé à Jean-Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d'État, de constituer et de présider une commission indépendante.

https://www.ciase.fr

 

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