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ma vie et moi
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psychologie
1 mars 2022

guide-animaux

Je me suis acheté le "jeu" des animaux-guides. Ce n'est ni un jeu de société ni un jeu de tarot, c'est plutôt un guide spirituel. Depuis très jeune, j'ai un lien très particulier avec les animaux, sauvages ou non. Un jour, j'avais 14 ans, un oiseau est passé par la fenêtre et s'est posé sur ma table de classe, je l'ai pris naturellement dans les mains ; il y a 5 ans, je marchais dans la rue et un rat est monté sur ma chaussure pour y faire sa toilette, puis il est redescendu et je lui ai ouvert ma main, il y a posé ses griffes sans me faire aucun mal; un oiseau s'est perché sur mon doigt et y resté plusieurs heures, sans bouger ; une souris, pourchassée par mes chats, s'est naturellement mise entre mes mains quand je les ai posées à ses côtés ; un renard venait manger chez nous, la nuit, et il m'a fixé pendant une minute puis est parti. J'ai toujours eu un don avec les animaux, je comprends leur langage et ils me comprennent. Parce que je suis quelqu'un d'instinctif qui ne refoule pas sa part animale. Tout à l'heure, j'ai choisi de faire le tirage "ciel-père" qui représente l'initiation, le chemin à prendre, et "terre-mère" qui représente l'application concrète en ce monde. J'ai fermé les yeux, me suis concentré sur la question : "de quelles énergies ai-je besoin en ce moment pour me guérir ?" et ai laissé mes mains choisir deux cartes : le dauphin en ciel-père et la libellule en terre-mère. Le dauphin signifie le nouveau souffle dans une vie, la libellule le besoin de dissiper les illusions d'une vie. Cela veut dire que j'ai besoin, pour me guérir, de voir les choses autrement pour progresser dans mes projets de vie.
Quand j'ai reçu ce guide-animaux, avant même de l'ouvrir, j'ai senti de la magie dans mes mains. J'ai toujours été médium, plus jeune j'avais très souvent des visions prémonitoires. Cela a cessé il y a environ 10 ans, je sens que mon énergie vitale s'est amoindrie. Même si je suis chrétien né juif, j'ai une très forte attirance pour les croyances amerindiennes. D'ailleurs, le tatouage que j'ai sur les omoplates représente un corbeau, animal qui symbolise l'équité et les vérités intérieures. Mon homme, lui, s'est tatoué sur le torse un aigle, symbolisant la puissance du mental. En fait, nous nous sommes faits ces tatouages après notre mariage au canada, après avoir discuté avec un homme chaman. Ils nous donnés l'impression de lire en nous clairement, on ne voulait pas oublier ses messages.

 

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2e essai : j'ai encore une fois demandé aux guides-animaux de m'aider à voir plus clair en moi. Ma question était : "comment retrouver la paix de l'âme ?" La réponse a été, encore une fois, percutante, en écho avec ce que je ressens. Je suis tombé sur l'écureuil comme symbole d'initiation, qui représente l'équilibre entre l'intérieur et l'extérieur pour plus de stabilité (j'ai en effet modifié en grande partie la déco chez moi par besoin de réconfort). Et pour l'action concrète, je suis tombé sur le bison blanc, qui signifie la foi pour avancer dans ma vie. C'est vrai que quand on pleure sur son mauvais sort, c'est qu'on ne croit plus en les bienfaits accordés par dieu. Dans le judaisme, il est recommandé d'avoir du bita'hon, autrement dit une confiance totale en dieu, en se disant que le mal n'est qu'apparent, que tout ce que l'on vit (les maladies, les traumatismes...) est pour notre bien. Un peu comme si dieu avait une longue vue pour regarder l'horizon et nous, pauvres humains, une simple loupe pour se regarder le nombril.

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26 février 2022

médecin à la con

Ce matin, je ne me suis pas senti bien du tout. Hier soir, après avoir bu un peu trop de vin, j'ai vomi. Jusque-là, rien d'inquiétant. Mais ce matin, j'ai encore vomi après avoir bu une tisane de bouleau. Ensuite, divers symtômes se sont enchaînés : mal de tête avec vertiges, nausée, gros mal d'estomac, mal de ventre. Et surtout, j'ai vomi un filet de sang. Sur le moment j'ai paniqué, puis je me suis rendu compte que ma gorge était tout simplement irritée. Mon homme a voulu que j'aille voir un médecin. Selon ses dires, j'étais très pâle ce matin. Mon médecin traitant n'étant pas là, j'en ai vu un autre qui a de prime abord été étonné que j'ai fait 4 phlébites pour ensuite faire une fixation sur le covid. Il a voulu que je fasse un test covid, ce que j'ai refusé car je n'avais aucune envie d'enlever mon masque dans le cabinet médical. Il m'a donné des médicaments dont je n'avais pas besoin (un sirop pour la toux alors que je ne tousse pas et en plus ce n'est pas remboursé). Quand je lui ai demandé si ce que j'avais n'était pas trop grave,il m'a dit : "non...pour l'instant". Ce qui veut dire ? Ce qui veut dire que ce connard de toubib avait décrété que j'avais les symptômes du covid alors que j'ai juste attrapé froid hier en faisant du stepper dans le froid matinal. C'est tout. Mais lui, ô merveilleux toubib à la con, a cherché à distiller la peur en moi en me disant qu'on pouvait attraper le covid en restant chez soi, en ne voyant personne... ben voyons... Le covid ne s'attrape pas comme ça en respirant l'air !! Il s'attrape plutôt quand on ne prend aucune précaution. Or, je me lave régulièrement les mains au gel hydroalcooique, je mets toujours le masque dehors, je nettoie et aère tous les jours chez moi, mon homme fait très attention. Bon ma fille, je ne sais pas trop vu qu'elle a un petit copain... mais à la maison elle prend ses précautions. Je n'ai pas de fièvre, je n'éternue pas, je n'ai pas de courbatures, je n'ai pas de mal à respirer, j'ai juste une migraine et le ventre en vrac à cause du vin. ça m'énerve grandement ces médecins qui veulent se faire du fric supplémentaire en forçant les gens à se tester au covid en leur insinuant de la peur. Il serait plus intelligent de garder le masque dehors et dans les lieux confinés, ou éviter les rassemblements de foule. Mais non, le covid est devenu source de fric pour les corrumpus, évidemment. Voilà pourquoi  je préfère me soigner de moi-même par des tisanes, c'est plus efficace. Journée pourrie.

20 février 2022

lgbt et détresse

Ma fille trouve que je fais ma crise de la quarantaine. Probablement, oui. Quarante ans, c'est l'âge des bilans. Et les miens ne sont pas fameux.
Depuis l'an dernier, je m'éloigne considérablement des lgbt. Aujourd'hui, j'en suis au point de ne plus supporter de voir des photos de mecs ensemble, sauf s'il s'agit de tendresse. Mais les images choc, provocatrices, me font l'effet d'un heurt. Je détourne les yeux car ça me rend malade. Cela a de quoi surprendre, moi qui ai passé plus de 20 ans à me définir comme gay provocateur. Alors, qu'est-ce qui se passe en ce moment ?

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Difficile de faire réellement le point, de trouver les termes exacts pour décrire ce que je ressens. C'est en réalité un amalgame de situations qui fait qu'aujourd'hui, à 39 ans, je rejette la communauté lgbt.


Ces derniers temps, mon moral est descendu un peu plus chaque mois, au point de toucher le fond ce mois-ci. ça ne va un peu mieux que depuis la saint-valentin.
Fin janvier, je suis allé boulevard magenta afin de voir une personne pour mon spectacle de danse. Ce quartier est assez pouilleux. Je ne sais pas comment je me suis démené, mais après mon rendez-vous je me suis perdu dans le coin des prostituées. Impossible de retrouver la route du métro, c'était peut-être dû à ma migraine. Je fais une fois, deux fois, trois fois le tour comme un con. Puis j'entends quelqu'un me parler. Je me retourne. Un type baragouine quelque chose que je ne comprends pas bien, il a un accent. Mais en quelques secondes, je finis par comprendre : il veut que je monte chez lui. Il regarde fixement mon cul, avidement même, trépigne comme un chien en rut quand il me dit "j'habite là, viens, viens chez moi" puis il redirige ses regards de vicelard sur mes fesses. J'ignore s'il était une pute ou s'il me prenait pour une pute. Je me suis tiré, mais j'ai gardé toute la journée la sensation d'être sali. Quand je suis rentré chez moi, je suis allé droit au dressing

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et me suis regardé dans la grande glace pendant un quart d'heure pour voir ce qui avait pu susciter chez ce taré tant d'envies juste en me voyant dans la rue. Ma bouche charnue qu'on imagine anus? Mes yeux verts où on y lit de la provocation sexuelle ? Qu'est-ce qu'il a mon cul de si spécial ? Parce que je n'ai pas le cul flasque, parce que j'ai un cul de danseur ? Ensuite je me suis douché. Douché, lavé du regard de l'autre. C'est le regard des autres, salissant, humiliant, qui m'a rendu maniaque.
Ce genre de rencontres gays, j'en ai vécues toute ma vie des semblables.
Je n'en parle plus car on me prend pour un menteur, genre " ce gars, il est tellement narcissique , il se croit tellement beau qu'il croit que tout le monde veut le baiser". Sans m'en rendre compte sur le moment, j'ai fait ce que toutes les victimes de viol font : j'ai culpabilisé. Au lieu de me dire que ce gars était un gros pervers, je me suis naturellement dit que c'était de ma faute. La faute au jean moulant que je portais ? La faute au manteau en peau retournée qui m'arrivait à la taille et laissait voir la forme ronde de mon cul ?


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Quand j'étais très jeune, je ne savais pas dire non. Et à ce genre de gars, je disais oui. Pas parce que j'en avais envie, mais parce que j'avais peur de leurs réactions. Cela me vient de ma mère, quand elle me frappait, elle a distillé en moi cette peur horrible qui me figeait, qui paralysait mon kit de survie. Alors on me baisait dans la rue, comme un chien, comme une pute.


Cette rencontre fin janvier fut le catalyseur d'une dépression nerveuse qui me pendait au nez depuis les confinements. Je sentais mon moral s'enfoncer chaque mois un peu plus, notamment à cause de déceptions-trahisons sentimentales, mais je me relevais. Puis j'ai commencé à pleurer de plus en plus souvent, à voir ma phobie sociale s'accentuer, à picoler de trop pour oublier(sans succès), à penser tous les jours au suicide. Je ne réussissais à me lever que pour continuer en visio le spectacle de danse. L'ambiance était un peu tendue à la maison, la classe de ma fille était fermée à cause du covid, elle était donc ici à suivre ses cours sur tablette, mon homme donnait ses séances de psychologue sur ordinateur. Pour ne pas être un poids, je me suis replié dans ma coquille, dans mon coin. Je me suis isolé, principalement dans la chambre, à lire, manger une connerie de temps en temps, choyer ma miss conneries qui a eu quatre morsures à l'arrière-train et à la queue suite à une bagarre. Je m'allongeais, je regardais le plafond, je me souvenais, je réfléchissais et je pleurais. J'ai réalisé alors que les gens m'avaient tué. Que fréquenter la communauté lgbt a été la plus grosse erreur de ma vie, parce qu'elle m'a poussé à paraître ce que je ne suis pas, ce que je n'ai jamais été, qu'elle a généré en moi énormément de détresse. J'ai toujours voulu être quelqu'un de bien, quelqu'un de sérieux, un intello. J'ai une licence en

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philosophie, mais tout le monde s'en fiche. Je lis beaucoup, mais on s'en fout. J'aime visiter les musées, les châteaux, aller à des conférences, des expositions, mais on s'en fiche. On s'en fiche parce que ce alex là est solitaire, pas très marrant. Moins marrant en tout cas que le alex gay à moitié pute qui se shootait pour sembler cool aux autres. Moins drôle que le alex non binaire avec ses fringues de nana.
Ce alex-là, je n'en veux plus jamais. Il me fait trop honte. Ce alex-là est un faux moi qui ne m'a apporté que de graves problèmes.
Que sont mes derniers souvenirs de la gay pride ? Un gars qui danse sur un abribus, en montrant bien en évidence au public son cul dans son pantalon moulant; une nana sur le char qui retire son t-shirt, laisse voir les seins nus, des gamines lesbiennes qui hurlent de désir sexuel refoulé en la mattant; 5 gars d'environ 18-20 ans qui font semblant de faire une orgie en disant à voix haute : "on s'encule, et on s'encule !!"; deux nanas hyper agressives qui m'ont à moitié insulté parce que j'ai osé leur demander où étaient les drapeaux arc-en-ciel. Les drapeaux arc-en-ciel, parlons-en, tiens, pas de quoi être fier. Les couleurs ne renvoient à aucune fierté mais à ce qu'il y a de plus pervers, de plus écoeurant : dans les années 70 ans, des bandanas de différentes couleurs (noir, rouge, jaune, bleu....) étaient portés par des gays qui spéficiaient chacun leur trip sexuel : telle couleur pour les scatos (ceux qui aiment les excréments), telle couleur pour les uros (ceux qui aiment l'urine), telle couleur pour les SM (ceux qui aiment se faire frapper), telle couleur pour ceux qui cherchent juste de la sodomie, telle couleur pour ceux qui voulaient juste du sexe oral... Et nous, on porte ce drapeau multicolore en parlant de "marche des FIERTES" ??? Mais où est la fierté?!

J'en suis à un point aujourd'hui, je ne suppporte plus qu'un mec me touche, me regarde, me parle, autrement que s'il s'agit d'un contact purement professionnel. Le seul

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gay à quoi j'autorise tout ça, c'est mon mari. Lui non plus n'a jamais aimé la communauté lgbt, il s'est aussi rendu compte de tout le mal (involontaire) qu'elle produit chez les jeunes homosexuels. On nous incite à prendre du poppers, c'est presque un rite d'initiation, cette drogue qui dilate l'anus afin de se faire sodomiser à fond comme dans un film porno. C'est ça, se sentir fier d'etre gay ? ...


J'ai écrit deux livres sur l'homophobie, je ne suis donc pas contre l'homosexualité. Mais la communauté lgbt ne veut pas entendre parler des viols de mecs perpétrés par des gays, le dénoncer est pour elle une façon de renforcer l'homophobie. Or c'est une réalité. Et une réalité d'autant plus douloureuse qu'elle n'est écoutée par personne. J'ai regardé des associations gays sur internet, mais aucune ne dénonce les violences entre gays.J'aurais aimé tenir d'autres propos moins sinistres sur les lgbt, mais je ne peux pas faire comme si je n'avais pas fait de mauvaises rencontres. La seule personne qui m'empêche de sombrer définitivement dans le cynisme, c'est mon homme. Lui pour qui sa bisexualité n'a jamais été un souci, lui dont la mère a été sexologue, n'a jamais été aussi vulgaire que bien des gays que j'ai rencontrés !
Le jour de la saint-valentin, j'ai beaucoup pleuré. J'ai éclaté en sanglots dans ses bras tellement je culpabilisais de l'avoir trompé aussi souvent. J'ai réalisé que le couple libre est une vraie connerie, au même titre que la communauté lgbt est une illusion pour s'épanouir individuellement. On m'a toujours poussé à collectionner les amants. On me disait : "regarde comme tu es canon, tu ne vas pas gâcher ton corps d'éphèbe avec un seul mec !" Et moi, je suis tombé dans le panneau. L'égocentrisme m'a fait me noyer dans la mare qui me renvoyait mon reflet, comme Narcisse. J'ai perdu mon énergie et mon temps avec des mecs dont j'ai à peine le souvenir alors que j'avais le bonheur chez moi, dans mon couple. Je m'en veux terriblement. Matthew est la seule personne qui me respecte comme je suis, il ne m'a jamais forcé à paraître plus pute que je ne le suis en réalité. Et aujourd'hui, je comprends que je ne peux pas vivre sans lui. S'il venait à mourir, je serai incapable de survivre à son absence. Avoir pleuré, et pleuré, dans ses bras le jour de la saint-valentin, m'a fait du bien. J'avais besoin de le toucher, qu'il me touche, je me suis senti vivant entre ses bras. Il est bien le seul à savoir me redonner le sourire.
J'aimerais tellement dire qu'il y a des valeurs homosexuelles, mais j'ai bien peur de me tromper. Les gays ne parlent que de cul : sucer, enculer. On dirait des putes, je ne veux plus être associé à eux. Je ne veux même plus qu'on me parle d'homosexualité. Je veux redevenir l'homme que j'aurais dû être si je n'avais jamais mis les pieds dans cette foutue et illusoire communauté. Puis aussi, j'ai beaucoup de mal à oublier cette relation destructrice que j'ai eue pendant deux ans avec un trans. Il a profondément bafoué ma confiance, sali la notion d'amitié. J'ai naivement cru que c'était une bonne personne, je ne le jugeais pas du tout sur sa transidentité. Et un jour j'ai compris la triste réalité de son comportement bizarre : il s'est servi de moi pour obtenir son changement d'état civil. Tout le temps qu'a duré la démarche administrative, il a fait semblant de m'apprécier, d'être mon ami, voire d'être amoureux de moi. J'y ai cru. J'ai envoyé mon témoignage au tribunal de justice, ce qui a pesé lourd dans son dossier et la décision judiciaire. Dès que la réponse a été positive, il a cessé le contact avec moi du jour au lendemain. Il n'avait plus besoin de moi. Il m'a complètement manipulé, il me faisait croire qu'il avait besoin de tendresse, d'humanité alors qu'en fait ce type est totalement sado-maso, qu'il se faisait tatouer le corps parce que l'aiguille l'excitait.. La fois où on a couché ensemble, on avait pas mal bu. Il m'a dit au lit : "vas-y, fais-moi mal". Je lui avais parlé des viols que j'avais endurés, il prétendait avoir de la compassion alors qu'en réalité ce que je lui racontais le faisait fantasmer. Il me demandait des détails sur ce qui s'était passé. Je suis écoeuré. Quand j'ai appris cet automne qu'il s'était fait agresser dans la rue par deux ados, je n'ai pas cillé. Lui aussi fait partie de ces salopards qui m'ont éloigné des lgbt. C'est bien triste à dire, mais je pense qu'il est représentatif des lgbt : violent, faux, pervers, prétentieux.


La seule chose qui m'aide à reprendre goût au quotidien, c'est qu'aurore soit venu me voir pour me dire qu'elle m'aimait et que j'étais un père pour elle. Je l'ai prise dans mes bras, embrassée sur les cheveux et j'ai pleuré. De joie,cette fois-ci. Je pense que mon homme a dû lui dire que je me sentais très mal, qu'aurore devait être plus gentille avec moi, mais son geste n'était pas emprunté ni superficiel. Merci ma aurore. ça ne doit pas être facile tous les jours pour elle de vivre avec deux pères...


humeur : triste

8 février 2022

"leur indifférence est humiliante"

Si je devais choisir une phrase pour décrire ce que je ressens au tréfonds de moi, ce serait celle-ci.

Le jour où j'ai posté l'article sur l'autobiographie d'asia argento, je suis allé sur son instagram et je lui ai laissée un message en disant que j'avais aimé son message de courage, que je lui souhaitais de vivre sans tourments sur son île bien-aimée, que je l'aimais. Elle m'a répondu peu de temps après en me mettant un petit coeur et en écrivant "merci, de tout mon coeur". Autant dire que j'avais un sourire béat devant mon écran ! Mais ça m'a fait mal aussi, parce que j'ai réalisé que les anonymes sont bien souvent plus prétentieux que les stars. Asia, qui est une star internationale, trouve le temps de me dire merci avec sincérité, tandis que mes prétendus amis n'ont pas le temps de prendre de mes nouvelles ou de répondre à mes mails. Pas un ne me remercie quand je suis franc avec eux.


S'il y a une chose qui me rebute complètement, c'est l'indifférence car c'est la plus grande des violences. J'ai grandi dans l'indifférence de mes parents, et elle continue de me poursuivre, comme une malédiction. J'ai beau avoir des propos sympas, on me trouve "bizarre", genre "c'est quoi ce taré qui dit qu'il m'aime bien ??" Si je suis bizarre parce que les autres sont monstrueux d'indifférence, alors je préfère rester bizarre. Au moins, je garde mon humanité. L'indifférence est devenue chose banale aujourd'hui, les gens ne se regardent plus dans les yeux, ils disent "ça va ?" comme des robots, préfèrent matter leurs iphones plutôt que d'avoir une discussion intéressante avec autrui. Autrui n'existe plus. Il y a vraiment un problème avec les gens. Ah, ça ne plait pas quand je dis ça, mais n'empêche que j'ai raison : en quoi est-ce normal de ne pas répondre à un email, de ne pas demander comment je vais, de ne pas relever quand je dis que j'ai des soucis personnels, ne pas me regarder franchement dans les yeux ? C'est genre "toi, tu n'existes pas vraiment pour moi". Combien de fois des inconnus m'ont sorti : "si tu avais eu l'intelligence de ..." comme si j'étais le roi des crétins. Les gens se prennent pour des starlettes depuis qu'ils sont tous sur les réseaux sociaux et vraiment ça me met en colère parce qu'on déshumanise sciemment, volontairement, les rapports humains. Et quand on a le malheur d'avoir un coeur qui recherche le vrai, l'authentique, on se heurte à des murs qu'on a envie de démolir. Merde à la fin, c'est humiliant cette situation. Quand est-ce que les gens cesseront d'être indifférents dans cette société où on consomme les autres comme des cannibales et où on prend tout le monde pour des déchets ?! Putain, qu'est-ce qu'on se sent seul dans cette société d'indifférence !

1 février 2022

Asia argento, biographie

Je ne pouvais pas ne pas lire cette autobiographie, tout simplement parce que j'aime cette artiste depuis que j'ai 17 ans. Je l'ai découverte dans le téléfilm "les misérables" avec clavier et depardieu, j'ai flashé sur elle : je l'ai trouvée magnifique tant physiquement que dans son rôle. Avec mylène farmer, elle fait partie de ces artistes qui Image d'une page de livre. Cliquez pour afficher l'aperçu.jalonnent ma vie depuis longtemps, comme des sortes d'amis. Et lire son livre fut pour moi une compagnie appréciable. Au début, j'avoue, je trouvais son écriture assez vulgaire, mais elle avait l'excuse d'avoir entamé le récit pendant une sévère dépression nerveuse. Plus les chapitres passent, plus on sent un effet cathartique, une prise de recul à l'égard de ses traumatismes. Son message ? Ne jamais baisser les bras et toujours se relever le plus vite possible quand on tombe à genoux.
Ce que j'aime chez asia argento, c'est sa capacité à rechercher l'authenticité dans sa vie, ses relations.


Je suis content d'avoir lu ce livre car, enfin, j'ai pu découvrir la véritable asia. La femme. La personne. Il y a tant et tant de conneries racontées sur son compte dans les médias que j'avais beaucoup de mal à trouver des interviews d'elle qui me permettent de la comprendre. Je ne suis pas un "fan", disons que j'aime cette femme, tout simplement. J'aime ce qu'elle dit. Je me souviens d'une interiew donnée juste après la sortie de "scarlet diva", elle disait qu'elle aimait les trois couleurs or, noir, rouge, et qu'elle aimerait faire du porno mais en plus métaphysique. Elle a été sévèrement jugée parce que les scènes de sexe de sont pas simulées, asia argento recherchait le vrai dans les comportements humains.

Dans le livre, elle parle de Metoo et de tout ce qui hélas en a découlé de négatif dans sa vie. Je me souviens, je la suivais presque tous les jours sur twitter et instagram quand elle se faisait insulter par les gens sur twitter, qu'elle a perdu anthony bourdain, que son amitié avec rose macgowan s'est rompue, que certains l'ont traitée de pédophile à cause d'un acteur qui lui soutirait de l'argent en ayant inventé une histoire pathétique. Je me souviens d'une image sur instagram qui m'avait alerté : on la voyait de façon totalement déformée, presque morbide, on aurait dit une sorcière, avec en hashtag "suicide". Je me souviens aussi de ce que m'avait dit sa mère, à qui elle disait sur twitter "bonjour maman amour" : "la joie, toujours la joie", peu de temps avant de faire son avc. J'avais conseillé à asia argento de dire ses vérités dans une autobiographie, eh bien voilà elle l'a fait, j'en suis ravi. J'ignorais qu'elle avait souffert de fibromyalgie, qu'elle avait été alcoolique jusqu'à récemment, qu'elle avait été clairement toxicomane pendant sa jeunesse, que son film "le livre de jérémie" est basé sur une supercherie (le roman de j t leroy a été présenté comme le témoignage de l'auteur, enfant d'une prostituée, qui s'est lui-même vendu dès son plus jeune ; l'auteur se faisait passer une femme trans alors qu'en réalité c'était une actrice qui a dupé tout le monde, son témoignage n'est en vérité qu'une simple fiction). Le chapitre que j'ai préféré ? Celui où elle raconte son amour pour l'île de sa jeunesse, là où elle se sent bien, enfin elle-même, loin des tourments, et de son lien avec pietro le pêcheur aux yeux verts.


Je trouve cette femme attachante, pleine de bon sens,  bien loin du starsystem à la con. A la fin du livre, on la sent plus apaisée.
Contrairement à l'autobiographie de rose macgowan, asia argento ne parle pas exclusivement de son rapport aux hommes, mais plus largement de son rapport à la vie. Il y a assez peu de phrases dans lesquelles je me suis reconnu, dont celles-ci :


" Je suis trop ou trop peu, c'est le grand problème de ma vie, le résultat de son énorme déséquilibre intérieur.Pendant des années, on m'a fait croire que j'étais nulle, zéro, que je ne valais rien. Et puis, tout à coup, le succès m'a arrachée à l'anonymat (...)Un paradoxe inoui pour une personne comme moi, honteuse du moindre souffle qu'elle vole au reste du monde. Je suis et je demeure la fille la plus timide et la plus seule que je connaisse, et en même temps un simulacre exagérément vaniteux dont je me sers pour provoquer, me protéger et me venger de ceux qui veulent me rendre muette et faible. C'est désormais cette dichotomie qui me distingue, et maintenant c'est trop tard. Je ne pourrai plus jamais me débarasser de cette fausse moi, comme une chemise trop serrée sans laquelle je me sens nue".


"La seule manière d'affronter les traumatismes de l'enfance, c'est de mettre ses ressentiments de côté et de pardonner."


"La musique me tenait compagnie, me défoulait, séchait mes larmes. Elle m'a toujours soutenue et inspirée, et elle continue de le faire. La musique est un don qui ne cesse jamais de donner. Elle m'a fait voir les films les plus beaux de ma vie. Parce que, lorsque j'écoute de la musique, en réalité, je la vois ,je vois des images, des plans, des voyages oniriques, une force capable de me transporter en-dehors de moi-même, de ma frivolité et de ma mesquinerie. La musique m'élève, m'envahit, m'obsède."

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Anatomie d'un coeur sauvage  ? Je dirais plutôt "anatomie d'un coeur humain". Simplement et profondément humain.

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30 janvier 2022

"tu ressembles à ta mère"

En ce moment, je ne suis pas ce qu'on appelle de bonne humeur. J'ai des humeurs fluctuantes: parfois agressif, parfois triste au point de sangloter, ensuite indifférent. Il faut dire que je picole pas mal, ce qui n'arrange pas ma stabilité émotionnelle. J'ai l'impression que dans ma tête c'est la roulette russe, un jour j'ai la chance de me sentir bien et je me vois un avenir, le lendemain je me sens noir à l'intérieur.
Je me sens ainsi depuis que aurore m'a dit (innocemment ?) que je ressemblais à ma mère. Elle m'a dit ça sur un ton badin, comme si c'était une évidence. Si elle n'avait pas été ma fille, je l'aurais giflée. Il n'y a rien de pire pour moi que de me dire que je ressemble à ma mère. Physiquement, je sais que je lui ressemble : même cheveux foncés, même nez, même bouche, même minceur. Mais j'ai toujours fait en sorte de ne JAMAIS ressembler à ma mère mentalement. D'ailleurs, je ne la considère plus comme une mère, elle est pour moi une inconnue depuis des années. Elle a passé son temps à m'humilier, me rabaisser. Sa violence, quand elle n'est pas physique, est verbale. Et toujours ciblée contre moi. Sympa avec ma soeur, sympa avec mon frère, mais moi je n'ai droit qu'à des réflexions méchantes ou indifférentes qui me font sentir son mépris.
Je n'ai jamais compris pourquoi elle est comme ça avec moi. Qu'est-ce que j'ai qui lui inspire une haine pareille ? Elle a projeté sur moi ses ambitions déçues, mais je l'ai déçue comme à chaque fois que j'ai entrepris quelque chose. Notre médecin de famille m'avait prévenu, jadis : il m'avait avoué qu'elle exagérait sa douleur pour attirer l'attention sur elle. Ma mère est avant tout une paresseuse et une égoiste forcenée. Elle a toujours été bizarre avec moi, malsaine, ambigue. Plus d'une fois, j'ai eu l'impression qu'elle faisait des crises de jalousie et qu'elle faisait tout pour que je perde le peu d'amis que j'avais. Et ça a réussi. Et son obsession pathologique sur ma beauté, ses gestes déplacés qui me font encore cauchemarder à presque 40 ans. Une mère qui met ses mains aux fesses de son fils en disant "tu me plais... mais non je rigole !", se frotte sexuellement contre son gosse de 7 ans qui vient faire un câlin dans le lit, moi j'appelle ça une détraquée, une incestueuse refoulée.
Depuis que j'ai 7 ans, j'ai peur d'elle. C'est l'âge où j'ai commencé à faire des cauchemars à son sujet, je la voyais droguée, hagarde. Aujourd'hui, quand je rêve d'elle, c'est toujours avec une grande violence, en général je revis en rêve des scènes de dispute qui ont réellement eu lieu il y a dix ans.
Ma mère ne me frappe plus, parce qu'elle sait que je peux rétorquer. Je ne suis plus l'enfant chétif de 12 ans qu'elle insultait et giflait au point de lui faire éclater la lèvre. Il y a quelques années, je lui ai demandée de reconnaître devant mon père, ma soeur et mon frère, qu'elle m'avait maltraité. Elle a éclaté de rire.
J'ai toujours eu peur de lui ressembler. C'est comme si j'avais peur de l'hérédité qu'elle m'a légué. Peur du poison qu'elle a insinué en moi. Je me suis toujours battu contre moi-même, en étant l'opposé de cette femme, en gardant le sourire, en étant gentil avec les autres. Mais j'ai une violence au fond de moi que j'ai du mal à réfréner, une violence que je préfère retourner contre moi. Comme si elle m'avait insufflé sa haine, sa folie. Comme si, au final, c'était la seule chose qu'elle m'avait donné.
Ma mère est dépressive depuis longtemps. Elle a des périodes heureuses, d'autres malheureuses. Son esprit est profondément instable, puéril. Elle n'a jamais acquis la maturité d'une adulte. A 16 ans, elle me faisait honte et pitié. Je l'ai pourtant aidée, j'allais chercher mon frère à l'école, lui donnait son goûter, faisait faire ses devoirs à ma soeur, mais elle n'a jamais voulu le reconnaître, elle a préféré m'humilier sans cesse en disant que je pourrissais tout...Je parle de cette situation affreuse dans une partie de mon roman "la destinée du cygne noir".
Aujourd'hui, j'ai l'impression qu'elle essaye de se racheter une conduite avec aurore. Ou de l'acheter avec des vêtements de luxe, je ne sais pas. Ne manquerait plus qu'elle cherche à évincer ma fille et mon mari (ce qu'elle a déjà tenté) de ma vie, ce serait le coup de grâce. Elle en est capable. Qu'aurore m'ait dit que je ressemblais à ma mère comme si c'était une évidence a ravivé des souvenirs houleux, boueux, sales, douloureux, je n'arrive pas à y faire face. Je noie cette tristesse dans une bouteille de vin. Tous les deux jours environ.Je sais que j'ai le même attrait pour le luxe que ma mère, que j'ai une tendance à la déprime et à la violence... Et si ma fille avait raison ?

26 janvier 2022

le goût du luxe

Nous sommes particulièrement heureux de nos nouvelles acquisitions. Nous avons trouvé des perles rares : une horloge représentant un hibou en nacre et peint à la main, une tapisserie d'alphonse mucha représentant la femme-hiver, un vrai fossile (ganiolite d'il y a 400 millions d'années, trouvé en amérique du nord et europe), une reproduction de la vierge marie tenant dans ses bras l'enfant jésus inspirée d'un tableau byzantin datant entre le 11e et 13e siècle, des chemises en flanelle, un gilet dandy, une lampe tiffany représentant une danseuse de ballet avec une robe-paon en verre peint..


J'ai grandi dans le luxe, forcément ça m'a marqué. Pourtant, quand nous vivions à montréal j'avais changé de style de vie. Plus simple. J'aimais beaucoup le ranch de mes beaux-parents, qui vivent dans la campagne canadienne.On a d'ailleurs ramené un tapis en peau de vache que nous aimons beaucoup, ils nous rappellent de doux souvenirs. Tandis qu'ici, sur paris, je me sens horriblement seul. En 4 ans, je ne me suis pas fait un seul bon ami. Je ne sais pas ce qui coince. Du coup, quand je suis en période de mal -être, j'achète. Je fais quand même attention à ne pas mettre trop cher, mais j'ai clairement des goûts de luxe.

Ce que j'aime dans le luxe, c'est l'idée d'avoir des objets uniques. Je ne supporte plus les objets médiocres, j'ai besoin de qualité, cela me rassure, comble un manque affectif que même l'amour de mon cher et tendre mari n'arrive pas entièrement à remplir. Puis surtout, je repars dans l'élégance. J'ai réalisé que je ne veux plus être le gars vulgaire et provocateur que j'ai été toute ma vie. Je veux mieux, plus chic. Je crois que dans le fond, je ne veux plus faire honte à mon homme. Ni à moi-même.

14 janvier 2022

le covid dans ma vie


J'ai la chance de ne pas avoir attrapé le covid. Mais je ne jure de rien, on ne sait jamais ce que nous réserve l'avenir.
Dépasser les 300 000 contaminations quotidiennes m'angoisse. Cette énorme crise sanitaire fait ressortir mon côté loup solitaire. Je me claquemure chez moi, et en suis totalement satisfait.


Au début, j'avais du mal à mettre de distance avec autrui, parce que je me suis habitué depuis plusieurs années à avoir une fausse vie sociale. Je dis "fausse" car en fait je n'aime pas du tout le contact avec les gens. Tout simplement parce que les gens sont malveillants, indifférents. L'indifférence est la plus grande des violences.
J'ai réaménagé notre appartement. A l'orgine, il n'était pas prévu qu'on reste aussi longtemps en france. Je voulais juste faire mon spectacle de danse gothique puis retourner au canada. Mais là, nous sommes coincés, d'autant plus que je ne suis pas vacciné. Pour le moment, je refuse de l'être. Non que je sois un militant anti-vaccin, simplement j'ai une peur bleue des vaccins. Avoir un virus qui se balade dans mon corps me fait horreur. Mon mari s'est fait vacciner cet automne... eh bien, il a eu de gros coups de fatigue durant trois semaines. Ma fille, elle, l'a plutôt bien supporté. Mais moi, je n'ai pas confiance dans la médecine chimique. Je refuse de donner mon argent au monde médical, qu'il s'agisse des hôpitaux, des pharmacies ou cabinets de médecins. Mon attitude est peut-être radicale, mais j'ai une grosse dent contre l'halopathie depuis que j'ai été aux urgences pour une phlébite... et que les urgentistes n'ont même pas vu les deux caillots que j'avais dans la jambe. Je suis ressorti de l'hôpital avec une ordonnance pour avoir du dopliprane. J'aurais pu mourir si mon organisme avait été moins résistant. Depuis, je boycotte le monde médical, sauf cas de force majeure.
Je pense que les gens n'ont aucune hygiène, voilà pourquoi il y a tant de contaminations. Les vaccinés diffusent considérablement le virus car ils ne prennent aucune précaution : ils ne se lavent pas les mains, certains ne se lavent pas tout court, ils crachent dans la rue, se rassemblent en bandes... On est désormais obligé de remettre le masque dans la rue. POur ma part, je n'avais jamais cessé de le garder. Certains me regardaient de travers comme si j'étais fou, mais j'avais raison de mettre le masque en public. Je ne le retire que quand je suis totalement seul, c'est à dire pas souvent. Chez moi, j'aère beaucoup. Je nettoie au savon noir et huiles essentielles purifiantes. Je ne supporte plus du tout les gens qui font comme si le covid n'était qu'un rhume inoffensif. Les boîtes de nuit sont fermées, tant mieux, cela fait des nids à délinquance en moins.


Cette crise sanitaire qui n'en finit pas me semble justice. Après tout, l'espèce humaine détruit l'environnement, il est logique que la Terre se venge en envoyant des virus qui mutent.
Le spectacle que je suis en train de co-créer avec une amie est suspendu "par précaution". Du coup, rebelote entraînement en visio. Ce n'est pas très pratique, mais au moins la troupe continue d'exister. En ce moment, on travaille sur Les Nocturnes de chopin . Mon amie joue divers morceaux au piano, et nous ajoutons une touche sobre de danse classique par derrière. C'est novateur. Par contre, on ne se voit carrément pas mettre le masque triangulaire FFP2 qu'il est conseillé de mettre en ce moment, c'est trop étouffant.
Est-ce que le covid a changé ma vie ? Oui, clairement. Déjà, les confinements m'ont fait prendre conscience que je voulais dorénavant rester fidèle à mon mari. Ensuite, le fait de ne plus avoir de vie nocturne (boîte de nuit, bar, fêtes...) m'a permis de me recenter sur mes priorités personnelles et de redevenir moi-même, sans avoir l'envie de jouer des rôles. Enfin, ça a été l'occasion de renouer avec mon amour de l'écriture. Comme ma carrière de danseur-chorégraphe ne bat pas son plein à cause de la crise sanitaire, je reviens à des passions que j'avais jadis mises de côté.


Je n'ai jamais été aussi content d'être maniaque ! J'ai toujours aimé me parfumer, prendre soin de moi, me laver, mais alors là dès que j'ai un moment j'aére, nettoie tout (jusqu'à la semelle des chaussures et les bouteilles de vin). Hélas , on ne peut pas retourner à montréal à cause des frontières. Du coup, cette situation me permet de renouer avec mon identité française, tant dans ma façon de m'habiller que de cuisiner.
Le covid n'est pas un hasard. Je fais ressortir également ma personnalité très croyante, que celaplaise ou non à autrui. Je vais souvent dans les églises pour prier, chaque jour je fais mes prières juives et demande régulièrement des bénédictions pour garder bonne santé. Je me sens mieux depuis que je ne fais plus semblant d'être athée.

Ce qui m'effare,c'est que les gens ici ont la même mentalité qu'aux usa : ils se croient plus forts que le virus. Ils ont la mentalité du "can do", ils veulent continuer à avoir une vie normale: aller à la piscine, au cinéma, aux concerts, aux manifestations... sans prendre de gants. Or, n'importe qui avec un peu de bon sens sait qu'on doit s'adapter à la situation, on ne peut pas continuer d'imposer notre mode de vie de consommation effrenée à un environnement déjà très abîmé. Le covid est là pour nous dire "stop", et qu'est-ce que nous faisons ? Nous contnuons de polluer la planète avec les iphones (qui ajoutent autant d'effet de serre que les avions), avec la voiture, avec le plastique (les médias ne parlent pas assez de la catastrophe écologique perpétrée par tous les Connards qui jettent leurs masques dans la nature). Le covid est le nouveau choléra, ce n'est pas parce que des petits médecins ont su créer un vaccin tout relatif que nous pouvons prendre le virus à la légère.

 

 

10 janvier 2022

jalousie

Le matin du 24 décembre, j'ai fait une sieste. Et durant cette pause, j'ai fait un cauchemar. Ou plutôt, un rêve qui m'a fait pleurer.
Je téléphonais à un ancien ami de fac.Une nana me répondait, je lui disais que je voulais parler à guillaume. Elle me le passait, sans même demander qui j'étais. Le gars semblait content de me parler, puis il me dit d'attendre. Je l'entends alors taper sur ordinateur, faire ci et ça... mais il ne me répond toujours pas. Et moi j'attends au bout du fil, j'attends....

En soi, ce n'est pas un rêve bien trash, mais quand je me suis réveillé, j'ai pleuré. Pourquoi ? Parce que ce rêve réaliste symbolise complètement l'état de mes amitiés : j'attends, et on ne me donne rien en retour.


Ce que je souhaite pour cette nouvelle année, c'est prendre de la distance, voire couper les ponts, avec tout le monde. Tout le monde se fout de moi, pour quelle raison est-ce que je devrais rester attentif à ce qu'on me raconte ? Je ne suis entouré que de gens indifférents à ce que je fais et dis. De mes parents à mes prétendus amis, je n'ai droit qu'à des silences. On se fout de ma gueule.
J'ai ce problème avec les autres depuis que j'ai 15 ans. Je n'ai jamais compris pourquoi mais le schéma se répète sans cesse : on me trouve super sympa, on me regarde avec des étoiles dans les yeux, on me trouve adorable, on me fait des confidences et puis un jour plus rien. Indifférence totale du jour au lendemain. Le seul qui ne m'a jamais fait ce genre de coup bas, c'est mon mari. Il est stable psychologiquement, voilà pourquoi je l'aime tant. Je lui ai parlé de cette situation nauséabonde à maintes reprises . Pour lui, les choses sont claires : mes "amis" sont tout simplement jaloux. Jaloux parce qu'ils me trouvent pus beau qu'eux, jaloux parce que j'ai réussi ma carrière de danseur, jaloux parce que mes parents ont de l'argent, jaloux parce que je suis en couple depuis près de 20 ans, jaloux parce que j'ai des enfants, jaloux parce que j'ai publié des livres, jaloux parce que je porte des vêtements élégants...La jalousie n'a jamais de limites. Pendant des années, j'ai culpabilisé. On m'a fait culpabiliser, plus exactement, en me disant que tout était de ma faute, ma propre mère qui me disait que je pourrissais tout...On me jalouse, alors on cherche à me détruire intérieurement, c'est pire qu'immonde.


J'ai du mal à parler de cette situation parce qu'elle me force à me rappeler des souvenirs douloureux que je souhaite (sans y arriver) oublier.
Du coup, je ne veux plus de contacts humains dans ma vie, sauf relations professionnelles et administratives.Les prétendues "amitiés" n'en sont pas, de même que la "famille" avec mes parents et ma soeur. D'un côté, c'est vrai, prendre cette décision me fait mal parce que je suis d'un naturel aimant et confiant, mais quand je vois les conséquences désastreuses que ça met dans ma vie, les tourments que ça met dans mon coeur, je préfère m'en passer.

2 janvier 2022

"est-ce que tu m'aimes encore ?"

Mes fêtes de fin d'année ont été mitigées.D'un côté, mon avent fut gâché par des rdv inutiles avec pole emploi, dont je me suis débarassé in extremis en m'engageant dans une formation à distance. Me voilà donc sur le chemin pour devenir écrivain public. D'un autre côté, j'ai passé un excellent noel rien qu'avec mon homme, notre fille nous faisant un peu la gueule depuis qu'on lui a retirée son iphone et qui a décidé de passer le réveillon chez mes parents. Me retrouver seul avec mon mari m'a fait du bien. Il a le don de me faire des cadeaux qui correspondent à ce que je suis. J'ai eu de somptueux bijoux, à la fois pour mon annif et pour noel. Des colliers féminins, l'un avec pendentif en saphir, un autre chrétien en forme de croix copte plaquée or portant un héliothrope, dite "pierre du martyr" qui représente le sang de jesus christ. Mon fils et sa mère m'ont envoyé un chapelet en nacre et émail.

Durant tout le mois de décembre, j'ai lu la biographie de jesus christ, cela m'a permis d'oublier la saleté flippante du monde environnant et sa flambée hallucinante de covid (94 000 le 24 et 104 000 le 25...). La pharmacie à côté de chez nous a été prise d'assaut, mon mari m'a dit qu'en allant chercher la bûche à la boulangerie, il a vu une quarantaine de personnes ( collées les unes derrière les autres) dans la rue qui attendaient de se faire tester au covid. Franchement, on peut faire ça un autre jour que noel quand même...


DSC00033Heureusement, le bon vin de caviste nous a aidés à garder bon moral, surtout la bouteille de "croix des gentis" de 2018 à 14 degrés, un vrai délice en bouche avec le fromage et la dinde farcie au foie gras de canard...
Aurore a reçu en cadeau de la part de mes parents une robe chanel et nous, une lampe Art Nouveau Tiffany avec abat-jour en vitrail et socle en résine patiné à la main.Je ne suis pas étonné, ils ne jurent que par le fric. Je n'ai pas voulu aller les voir, je souhaitais passer un noel tranquille, ma vraie famille se résumant à mon homme et ma fille. J'ai dit que je me sentais malade. Mon mari a quand même été apporter les cadeaux que j'avais achetés pour eux , ma soeur et et mon frère: des parures de lit (bouti, draps, housses de couette), vêtements (manteaux, pantalons, chaussures), livres (sur les amerindiens et romans policiers)...


Le réveillon, nous avons regardé le film "noé", on avait besoin d'avoir un noel religieux. L'aspect gamin du petit (et obèse) papa noel nous a toujours rebutés, noel est avant tout une fête chrétienne. Ce moment est un rappel de l'amour et du désintéressement. On a écouté nos messes sur radio notre-dame, cela nous a fait chaud au coeur. Par contre, on n' a pas été à la messe de minuit à cause du covid, puis on était fatigués à cause du vin. ça s'est plutôt fini en câlin de minuit lol. Mon homme me demande souvent si je l'aime autant qu'avant à cause de son âge. Il a 48 ans, quelques cheveux blancs et des poignées d'amour, mais je suis toujours raide dingue de lui tant physiquement que mentalement, même plus qu'avant.


Nous avons offert à aurore des jeux de société traditionnels, dont un mini-billard. On veut qu'elle apprenne à vivre sans iphone. Dernièrement, elle a eu des soucis de santé à cause de l'iphone. Elle avait la manie, comme beaucoup d'autres, de le poser sur son ventre, n'y voyant pas la dangerosité. Du coup, elle avait souvent mal aux ovaires. Le médecin lui a dit que les ondes de l'iphone risquaient de la rendre stérile si elle continuait. Donc, boycott iphone de merde et welcome les jeux en bois.


Quant au 31, nous l'avons fêté tranquillement chez nous. J'ai concocté un repas gourmet traditionnel : coq au vin, terrine de chevreuil aux noisettes, pâté de caille aux pruneaux, flûteaux de jambon, raviolis aux poissons avec sauce à la langoustine, papitou, soufflés de crabe et noix de saint-jacques, vin magnum "secret cathare" de gaillac, chocolats à la liqueur, saucisson au chocolat...J'ai aussi offert quelques petits cadeaux, car pour nous noel continue jusqu'à l'épiphanie : un tapis, une horloge avec chants d'oiseaux et un protège fauteuil matelassé...
Notre miss conneries a eu son repas de noel : boudin blanc-chantilly lol. Elle s'est assise sous le sapin, en plein milieu des paquets enrubannés: elle a été notre plus joli cadeau !

 

 

 

15 décembre 2021

incitation à la propreté

Je viens tout juste de coller un gentil petit mot sur le poteau en face de chez moi : "Jetez vos masques dans la poubelle, cradingues !!!". Vraiment, je n'en peux plus des irresponsables qui jetent leurs masques chirurgicaux par terre. C'est dégueulasse, surtout en pleine épidémie comme maintenant.
Je vous incite à faire comme moi. Meme si ces mots risquent hélas d'être arrachés par des crétins de service, au moins je me dis que le message peut faire un effet domino. Il ne suffit pas de se laver les mains, il faut changer nos moeurs. Merde à la fin, il y a en marre de ceux qui diffusent sciemment le covid par leur irresponsabilité !!

28 novembre 2021

La tête dans les satellites

L'autre matin, vers 6 heures, j'ai vu une énorme étoile filante traverser le ciel. Sur le moment, je n'y ai pas prêté attention. Pourquoi ? Parce que je suis habitué aux lumières artificielles et aveuglantes des satellites.C'est triste, non ? Ne pas prêter attention à une magnifique étoile filante, divine création, tout ça à cause de machines envoyées dans l'espace !
Dès que je vois une étoile filante, je fais un voeu. Plusieurs, même. Je suis très superstitieux, et mon coeur croit à la féérie de certaines choses. Aujourd'hui, on ne rêve plus. On ne lève plus la tête vers les étoiles.
Quand j'étais plus jeune, on disait de moi que j'avais la tête dans les nuages, que j'étais dans la lune. Désormais, on n'a plus la tête haute, mais on la baisse sans cesse vers l'écran de son iphone. On ne capte plus rien, sauf le wifi. On ne voit plus rien de ce qui nous entoure.
Je suis d'une nature qui aime flâner, rêvasser. J'aime regarder les vagues de la seine. J'aime feuiller des livres pour en découvrir quelques pages. J'aime m'arrêter et sentir diverses odeurs. J'aime la pluie sur mon visage. J'aime écouter roucouler des pigeons.
J'aime prendre le temps de vivre. Les gens pressés, je ne les supporte plus. Le nouvel argument des hypocrites est de dire : "oh la la je suis surbooké, je n'ai le temps de rien". Le temps de rien ? Sauf de regarder 250 fois par jour son iphone. ça prend du temps, de stopper dans la rue juste pour répondre à un texto , mettre en ligne une photo sur instagram ou lire un commentaire sur facebook. Mais bizarrement, on n'a plus de temps de s'occuper de ses gosses, de son conjoint, de prendre soin de son esthétique ou de regarder les arbres...
J'aime regarder les étoiles. J'aime la nuit, parce que c'est un temps qui n'appartient qu'à moi.
C'est désolant de voir à quel point on ne rêve plus. A quel point on ne croit plus en rien. A quel point on n'imagine plus rien quand on va en forêt. Qui dit que les fées n'existent pas ? Je suis comme peter pan, je tape dans mes mains pour ramener à la vie clochette.
On dit que les étoiles sont les âmes des morts. Alors, j'ai l'autre matin demandé à une âme d'exaucer des voeux qui me sont chers.

Autre sujet qui n'a rien à voir, j'ai eu le résultat du concours littéraire auquel j'ai participé et... je suis sélectionné parmi les 13 meilleurs sur les 500 nouvelles envoyées !! Je suis arrivé 5e. Un recueil va être publié.

16 novembre 2021

désir d'enfant

Pour la toussaint, nous avons été voir mon frère pour enfin fêter la naissance de son fils. Je dis "enfin", parce que le petit charles est né... fin juin. Je ne pouvais pas venir à cause de mon spectacle de danse, ensuite nous sommes partis en vacances chacun de notre côté, puis il y a eu la rentrée... Pas facile de trouver un moment pour se voir.

Mon frère et sa nana habitent un bled, en province. C'est charmant. La nuit, il n'y a personne dans les rues.Juste un chat de temps en temps. Nous nous promenions vers 20 heures pour découvrir les alentours. ça m'a fait du bien aux nerfs, tout ce calme. J'ai même eu droit à un splendide coucher de soleil en sortant du bain !

Voilà donc, je suis oncle pour la 3e fois (ma soeur a deux filles). M'occuper de ce bébé a ravivé mon désir d'enfant. Cela fait envion deux ans que j'ai en tête d'adopter un autre enfant. Mais j'ignore si en tant que couple homosexuel on a le droit d'adopter. Puis je vais avoir 39 ans, c'est un âge qui paraît un peu "vieux". C'est vrai que c'est du boulot de s'occuper d'un gosse, l'emmener à l'école, voir les profs, le nourrir, l'emmener chez le médecin, supporter les crises de larmes à cause des genoux qui grandissent. Il faut mettre un budget de côté. Mais j'ai à coeur de sauver un enfant du malheur. Adopter un bébé, c'est l'emmener loin de la misère à laquelle il est destiné dans les familles d'accueil.

A l'adolescence, j'ai eu pour amie une fille qui me racontait ses problèmes à cause des familles d'accueil dans lesquelles elle "vivait". Elle me disait que ces gens s'en foutaient. Elle me disait souvent : "pourquoi est-ce que mes parents ne voulaient pas de moi ? pourquoi est-ce que personne ne m'a adoptée ? est-ce que je suis mauvaise ?" Elle s'appelait soraya, je ne l'ai jamais oubliée. Elle avait une grande colère qui lui donnait une fougue et un courage immenses. Elle ne comprenait pas que je ne m'entende pas avec mes parents. Elle ne rêvait que d'avoir une famille aimante, mais moi aussi.

Mon mari et moi n'avons jamais eu de problème avec la génétique. C'est vrai, on ne connait pas l'ascendance de l'enfant adopté, s'il est le fruit d'un viol, d'un inceste, s'il a une malaie héréditaire... Mais quand je vois notre aurore, je me dis que ça n'a aucune incidence sur  la bonne personne qu'elle devient. J'aimerais renouveler cette sensation d'être utile à quelqu'un, de lui apporter les forces nécessaires pour ne pas l'enfermer dans le carcan du rejet social.

 

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30 octobre 2021

préparation de noel

Noel a toujours été important pour moi. Parce qu'à mes yeux, noel ne se fête pas seulement le soir du 24 et la journée du 25. C'est toute une mentalité qui débute fin octobre. L'avent commence avec la veille de la toussaint. Noel est à l'origine une fête paienne : c'est la fête de la lumière. Nos ancêtres craignaient la dureté de l'hiver et illuminaient le sapin, seul arbre qui gardait sa verdure durant l'hiver, pour garder de l'espoir.


Aujourd'hui, je n'ai plus aucun plaisir à faire les achats de noel en décembre. Trop de monde dans les magasins, les gens sont super énervés. Les autres me gâchent le plaisir. Avant, j'adorais voir les décorations dans les vitrines. Maintenant, je fuis ces endroits. Du coup, je fête l'avent autrement. En lisant, essentiellement. Je lis des textes sur noel, cela me permet de ne pas oublier l'état d'esprit de noel, ses messages de bonté, d'aide, de chaleur humaine.


Curieusement, j'ai toujours souhaité peu de cadeaux à noel. Un livre, un parfum, et j'étais content. Aujourd'hui, les gens veulent des cadeaux à la mode, des iphones à la con, des fringues chères pour ensuite les revendre sur internet. C'est aux antipodes de ce qu'est réellement et originellement noel.


Je commence à préparer noel dès le mois d'octobre, depuis quelques années. J'achète beaucoup, c'est vrai, parce que j'aime faire plaisir. Pour cette année, j'ai acheté de la nourriture fermière (chocolats, vins, terrines, plats du sud-ouest), des vêtements atlas for men pour mon mari adoré, des produits de beauté artisanaux et bios (à base de miel, lait de chèvre, eau florale, algues, rose...). En revanche, je n'ai rien acheté pour moi. Je donne mais n'aime pas trop recevoir. Comme si je n'étais pas digne de recevoir quoique ce soit.


D'octobre à fin janvier, dans ma tête et mon coeur c'est Noel. Le vrai noel, celui des pauvres, celui de la générosité. C'est un moment dans l'année que j'étale le plus longtemps possible pour fuir la cruauté du monde extérieur, ses obsessions maladives, ses menteurs, ses indifférences. Noel est la période de l'année qui me redonne courage et force. J'aime me calfeutrer chez moi, m'isoler de la réalité mesquine de la rue.


J'essaye de garder en moi le plus longtemps possible la sagesse de jésus christ.
Beaucoup de gens n'ont pas compris pourquoi je me suis converti au christianisme, à une époque où j'étais vu comme blasphémateur. Je me suis converti tout simplement parce que peu avant j'ai vécu un miracle. J'ai fait une crise d'épilepsie le jour où j'avais prévu de me suicider. J'avais prévu de me tuer le 1e janvier. Je venais d'avoir 22 ans. J'avais écrit une lettre à mon frère. Environ une ou deux heures avant de passer à l'acte, je me suis soudain senti mal devant mes parents. Et pendant quinze minutes, ce fut l'absence totale. Quand je me suis "réveillé", j'ai vu du sang sur mon pantalon. J'ai cru que j'avais tué quelqu'un. Ma mère, qui avait cru bon de me mettre un doigt sous la langue persuadée à tort que les épileptiques avalent leur langue, n'a pas mesuré la lourdeur d'une mâchoire qui ne se contrôle pas. J'ai croqué son doigt, tout en étant inconscient. Quand j'ai repris connaissance, il y avait deux pompiers. On m'a demandé si cela m'était déjà arrivé, je n'avais le souvenir que de ma nausée précédant la crise. Je suis allé aux urgences, j'y suis resté une nuit. On ne m'a trouvé une chambre qu'à minuit. Je me suis retrouvé avec une vieille dame ...qui avait fait une tentative de suicide. C'est étrange, non ? Je voulais me tuer, le destin me sauve et je me retrouve à l'hopital à côté d'une femme qui a attenté à sa vie en se coupant les veines du poignet. Comme si ce que j'avais prévu pour moi avait "glissé" sur quelqu'un d'autre. Quand je l'ai entendu raconter ce qui n'allait pas au médecin, j'ai pris conscience du miracle que j'avais vécu. J'ai été obligé de prendre un médicament pendant deux semaines. Tous les jours, je disais à voix haute : "merci". Je ne savais pas à qui, je ne savais pas réellement pourquoi, mais j'ai réalisé combien j'étais croyant. Combien j'avais droit à une seconde chance. Quiconque a connu ce genre de miracle comprend pourquoi on se convertit ensuite à une religion, pourquoi on s'y raccroche.


Récemment, j'ai eu plusieurs grosses déceptions sentimentales. En soi, ce ne sont pas des soucis bien graves, mais je suis extrêmement sensible au rejet, c'est une plaie qui ne cicatrisera jamais. Elle est bien trop profondément enracinée moi. Des personnes qui se foutaient de ma gueule, me mentaient en prétendant être bien trop épuisées, malades ou occupées pour répondre à mes messages, et qui en réalité allaient tous les jours sur twitter, mettaient des vidéos en ligne où on les voyait en grande forme. Des personnes qui ne prenaient même pas la peine de me demander comment j'allais. Ces hypocrites me font vomir. Je les hais. Au moins, lorsque je suis seul avec la religion, lorsque je suis seul avec noel dans le coeur, lorsque je suis seul à lire des textes de noel, je me sens nettement moins esseulé et mal qu'en (mauvaise) compagnie des gens. Durant ce laps de temps où je prépare noel dans mon coeur, je m'apaise enfin.

23 octobre 2021

le cygne noir

cygne

 Je viens de publier la suite de l'ouvrage "le requiem du danseur", sauf que cette fois-ci ce n'est pas un roman "érotique". C'est plutôt une saga qui traite de l'homophobie, sous forme de flash backs. Comme pour le premier tome, c'est en grande partie inspiré par mon vécu, ce qui m'a soulagé d'un poids énorme. Je me suis souvenu de tout un tas de choses oubliées, qui remontent à l'enfance, comme les jeux vidéos auquels je jouais sur le gros atari, la gameboy, mais aussi, moins agréable, les agressions que je subissais à cause de mon aspect un peu maniéré.

En écrivant le premier tome, j'ai mal réagi. J'ai fait une fièvre nerveuse, tant me rappeler cette période de ma vie fut douloureux. Mais avec celui-ci, rien. C'est une période pourtant triste que celle de l'enfance du personnage.

Dans cette saga, je vais plus en profondeur dans la psyhologie de camille. J'y parle autant de la dureté du monde de la danse classique que des crises d'angoisse dûes au covid ou la maltraitance endurée à l'âge de 12 ans. J'ai souhaité m'attarder sur l'homophobie telle que je l'ai vécue depuis mon enfance. La haine des autres, la fuite de la réalité, les silences.


Je suis aussi très fier d'avoir inséré dans ce roman une pièce de théâtre en rimes,en m'inspirant des shows de drag queen que je faisais à montréal.


J'ai mis une semaine pour relire le manuscrit de 350 pages. J'ai tant scruté les phrases qu'il n'y a plus aucune faute d'inattention. Il faut dire que ma tendance à la dislexie ne m'aide pas,parfois j'inverse les lettres dans les mots. Mais je suis content d'avoir tout relu attentivement, je me suis ainsi rendu compte que tout tourne autour du thème du masque. Voilà pourquoi j'ai choisi une couverture qui représente un masque de carnaval. L'idée est de donner un sens plus profond au récit, au personnage principal. Camille cache sa vraie personnalité derrière des masques. L'idée est de montrer comment on devient malgré soi un cygne noir, un indésirable, lorsqu'on est rejeté de toutes parts.
Je suis heureux d'avoir trouvé cette image, elle correspond à 100% à ce que j'ai écrit. A la fois masque de carnaval de venise qui est un clin d'oeil à l'éducation italienne du personnage, son aspect drag queen, la couleur rouge qui correspond à un passage de la pièce de théâtre, le maquillage ténébreux sous les yeux et la tenue noire bouffante qui fait penser à un plumage de cygne noir ...J'ai l'impression que cette image n'attendait que mon livre pour être publiée !! On peut faire la psychanalyse de camille rien qu'en examinant la couverture, sublimissime !


"Le rouge, c'était autrefois ma lumière
Et ma prière.
Pourquoi ? Parce que
C'était pour moi un jeu. (...)
Le rouge était ma couleur
Parce qu'elle était mon seul bonheur
Durant mes longues heures
De solitude et de pleurs.
Il y avait quelque chose de pathétique
Dans le fait de vivre : c'était ironique
De continuer à faire semblant de rire
Alors que je voulais mourir...(...)
Le rouge est la couleur de mes éclats,
De mes faux pas,
Des errances
Que sur scène je balance."


J'ai une manière d'écrire assez particulière, en fait. J'écris d'un jet, je me laisse porter par les mots, sans trop y réfléchir. Puis, c'est en me relisant que je me rends compte du sens global, de ce que je livre de moi dans mes récits. Je me découvre au travers du personnage, comme si je projetais inconsciemment ma psychologie la plus personnelle et la plus vraie.

Avant d'être accepté par edilivre (plusieurs essais ont été nécessaires à cause des erreurs répétées de l'équipe, c'est incroyable), j'avais envoyé le manuscrit au lys bleu, mais les conditions du contrat ne me plaisaient pas (contrat de seulement deux ans, obligation d'acheter 40 exemplaires du livre, ce qui revient à environ 600 euros...), cependant j'ai beaucoup apprécié l'avis du comité de lecture sur mon ouvrage : "vous dépeignez avec une grande finesse les rapports humains entre les protagonistes de votre histoire. Vos personnages ont de l’épaisseur, sont cohérents et nous apprennent sur eux après chaque page. Votre style est direct, simple, mais se prête en même temps parfaitement à l’intrigue que vous contez."


J'ai mis beaucoup de moi même dans ce livre, tout en prenant du recul. ça m'a infiniment soulagé. Et j'espère de tout coeur que ce roman psychologique va plaire aux autres, comme il m'a plu de l'écrire et le relire.

La destinée du cygne noir - Alexandre Nolet - Edilivre

Par Alexandre Nolet Thème : Roman psychologique "La destinée du cygne noir" est une saga sur l'homophobie. Tout commence avec la psychothérapie de Camille, un homme de 40 ans qui a des crises d'angoisse. Au fil des séances, il réalise qu'il ne supporte plus son homosexualité.

https://www.edilivre.com

 

8 octobre 2021

moi, trop dur ?

On me reproche souvent d'être une personne dure. Est-ce vrai ou faux ? Je ne pense pas être quelqu'un de dur dans le sens de malveillant,en revanche je peux être très dur en certaines circonstances, surtout quand je me mets en colère. Avec les années, je suis devenu moins colérique car je suis moins orgueilleux. A 20 ans, j'étais le summum de l'arrogance. Désormais je vois les choses avec plus de simplicité, plus de recul. Mais s'il y a une chose que je ne supporte pas du tout, c'est la méchanceté et la fourberie. J'ai moi meme tendance à mentir, je l'avoue, mais pas par cruauté. Je taquine, oui, je joue. Mais je ne me fous pas de la gueule des autres. Je suis très Curry_Timdirect, par contre, ce qui dérange très souvent les autres. Du coup, quand je dis ouvertement ce que je pense et ressens, on me trouve dur. Ce que les gens ne comprennent pas très bien, c'est que j'ai été obligé de m'endurcir pour survivre à mes traumatismes. Ne serait-ce que d'un point de vue professionnel, j'ai été obligé d'être moins naif. Gagner en maturité, c'est devenir dur. Mais c'est vrai que parfois, cette dureté me bouffe dans mes relations sociales. Je dis les choses abruptement, surtout quand il s'agit de réalités ordurières comme le viol ou la maltraitance. Parce que, quand on subit des évènements traumatisants, humiliants, violents, on ne peut voir la réalité de ces choses
qu'avec dureté, avec vérité, avec froideur. On se dénude de sa sensibilité pour en parler parce que sinon on implose, on meurt. Il y a des gens qui préfèrent se taire par rapport à leurs traumatismes, moi j'ai décidé d'en parler ouvertement, radicalement, comme une mise à nu , d'une brûlure qui ne cicatrise pas.

 

Voilà pourquoi j'écris des romans sur l'homosexualité : pour dire au grand jour ce qui est toujours resté enfoui dans mon coeur, emprisonné dans le carcan de la honte. Avant, quand j'avais environ 20 ans, j'extirpais les traumatismes du viol et de la maltraitance par une sexualité exarcerbée. Pour cela, parce qu'on ne comprenait pas la portée de mes gestes ni mes intentions, on me traitait de pute. Il existe des hommes gays qui aiment se faire traiter de salope, de pute. Pas moi. Mais j'avais une douleur si intense, si brûlante en moi que le seul moyen qui s'avérait être à la hauteur des traumatismes était...la violence sexuelle consentie. C'est TRES compliqué à expliquer,cela m'a valu des séances chez le psy, donc ici résumer semble un peu illusoire... Ce que je veux dire (en espérant que cela intéresse quelqu'un), c'est que la dureté agit comme une sorte de bouclier contre la haine que l'on se porte à soi. Après avoir été violé la 1e fois à 18 ans, j'ai commencé à me sentir pute. Sentiment qui hélas n'a fait que s'amplifier au cours des années. L'unique moyen de me débaresser de cette violence intérieure était la violence volontairement acceptée sur mon corps. En gros, j'étais SM. Le vrai sado-masochisme ne consiste pas à mettre des menottes au lit pour déconner, c'est bien bien plus trash : ce sont des coups de couteau sur le corps, des brûlures...C'est horrible. Cela ne me dérangeait pas parce qu'à l'époque je me scarifiais le bras. C'est une chose que j'ai faite inconsciemment. Ce n'est que bien après que j'ai réalisé que je me punissais d'avoir été violé. Je me disais que c'était de ma faute. C'est justement la dureté de la lame sur mon bras, cette douleur physique qui anesthésiait la douleur émotionnelle.

 

A partir de là, j'ai fait entrer la dureté dans ma vie comme mode de vie. Je me souviens d'enzo, un gars qui avait 4 ans de moins que moi. Il était italien, disait qu'il était mafioso. Je l'ai cru, parce que moi meme ayant une origine sicilienne j'étais fasciné par la mafia, par les armes. Le sexe, pour
tsss1moi, se faisait avec des ciseaux, des couteaux. Oui, bon, j'imagine votre regard affolé en lisant cela, je ne vous en voudrais pas du tout. Mais je parle de la réalité du traumatisme et ses conséquences, son impact odieux et sans limite sur la conscience et le corps. Ce enzo, je l'ai rencontré sur le tchat wanadoo. Quand il m'a dit faire partie de la mafia, je l'ai cru parce que je n'avais pas envie de voir en lui un menteur, je n'avais pas envie de lui cracher à la figure en disant "oh t'es un mytho !". Bah oui, parfois on invente certaines choses pour régler des tourments intérieurs, c'est comme ça. On n'a pas à juger. Son père était veuf, il prenait son fils unique pour une pute, le sodomisait au lieu de se prendre une amante. Enzo cherchait donc le respect ailleurs que chez lui. Il était dealer, et prenait de la cocaine. On a discuté pendant deux ans, on riait beaucoup. On est tombés amoureux. La dernière fois qu'on s'est vus, il partait le lendemain pour l'italie, afin de fuir un réglement de compte. Nous avons fait symboliquement un "mariage rouge", c'est un lien esotérique réalisé avec un bracelet sur lequel on récite une formule de magie rouge (d'amour). Il m'a dit, en citant saint ignace de loyola : "tu m'as vu avec les yeux de l'âme". Ce gars était dur, surtout quand il me disait : "je te protègerai à condition que tu te soumettes à moi". J'ai accepté. J'étais si désespéré, je me sentais si seul, si abandonné, que j'ai consenti à son agressivité sexuelle parce qu'en retour il me protégeait de la haine et de la violence des autres personnes. J'avais besoin de sa dureté, de son machisme à l'italienne.


Alors quand on me dit que je suis dur, j'ai clairement envie de répondre : "vous ne savez pas ce que sont les gens réellement durs".
Comme a dit asia argento au sujet de son film "scarlet diva" : "ce n'est pas moi qui suis trash, mais c'est le monde qui l'est".

22 septembre 2021

changement de design

Voilà, j'ai modifié l'apparence de ce blog afin qu'il devienne MON blog. Je sais que la nuance semble un peu vaseuse, mais elle m'importe néanmoins. Je me remémore parfois le design de mon premier blog quand j'avais 19 ans (j'ai bonne mémoire !), et ce qui en ressort est le sentiment de sécurité, voire d'intimité lorsque je le regardais. J'écrivais des notes, les postais publiquement , je me sentais à la fois exister pour les autres et pour moi-même.
L'autre mise en page est jolie, mais elle ne me ressemble pas trop trop. Celle-ci est plus sobre, plus intimiste en quelque sorte. Je suis très sensible aux couleurs, aux formes, et cela me pousse à ne pas jouer de rôle, à ne pas me mentir. Ma colonne est moins chargée que l'autre, plus sommaire, elle va plus à mon essentiel. Pas de compteur de visites (dont je me fous, à dire vrai), je n'ai pas besoin que tout le monde voit les commentaires qui me sont laissés. On vient voir mon blog parce que les notes plaisent (j'espère !), pas pour voir si je suis au hit parade. Besoin de vrai, même ici. Je suis là pour écrire, raconter, pas pour jouer à la gloriole. Puis je suis content d'avoir fait cette bannière automnale : c'est ma saison favorite, celle qui me donne envie de lire, d'écrire, de me recentrer sur mon essentiel, celle qui m'apaise. Elle me semble éternelle. Elle représente mon chemin de vie.

20 septembre 2021

mes parents

A l'occasion de l'anniversaire de ma mère, j'ai revu ma famille. Je me suis efforcé à ne pas ressasser le passé houleux, ma mère a apprécié DSC05131que je lui fasse un bisou en lui donnant ses cadeaux. Elle a eu un roman historique, un pull de mi-saison, un pantalon rayé, deux manteaux chauds, un dvd ("J edgar" avec dicaprio) et un sac. Elle a été ravie. Mon frère a amené un grand cru, nous nous sommes régalés.


C'est surtout ma fille qui a été contente de revoir son oncle, sa tante et ses grands-parents. Comme elle a grandi à montréal, elle connait nettement moins bien sa famille française. Désormais, elle rattrape le temps perdu. Ma soeur (quelle arriviste, celle-là, mais passons !) est bonne cuisinière et lui a donnée des astuces pour aimer le poisson. On y a goûté, c'était excellent : de la truite fumée arrosée de jus de citron sur un lit de crème
DSC05263 fraîche, déposée sur une gaufre surcrée. Délicieux ! Ma fille, qui d'ordinaire n'aime pas trop le poisson, en a raffolé (la gaufre y est pour quelque chose, j'en suis certain ). Du coup, en rentrant le soir à la maison, je lui ai préparée d'autres en-cas pour aujourd'hui quand elle rentrera le midi (hors de question de la mettre à la cantine même si le covid baisse).


Mon homme semblait content de mon attitude. Il trouve que ma mère et moi avons fait la paix. Hum, pas certain à 100 pour 100, mais au moins j'ai fait comme si. Revoir mes parents me fait à chaque fois mal au coeur parce que je trouve qu'ils ne vieillissent pas bien. Ils ne s'intéressent pas à grand-chose hormis la télé et les promenades du chien. Et comme je suis l'aîné, forcément ça va me retomber dessus. Mon frère habite en province, il n'est pas là pour voir leur dégradation et ma soeur ne s'occupe pas de grand-chose en dehors de l'argent.J'ai beau savoir que le caractère change à la vieillesse, mes parents flippent pour un oui pour un non ((surtout ma mère qui est paranoiaque ) , du coup je ne peux leur parler de rien. Et ça m'inquiète de les entendre soliloquer et les voir amaigris.

17 septembre 2021

"Je vous rincerai de vos abominations"


Fêter yom kippour me fait toujours du bien, physiquement et mentalement. Cela me remet les idées en place. C'est une journée où je renouvelle mes décisions intérieures.


Cette année, ce fut pourtant spécial. La veille, j'ai reçu tout un tas d'objets indiens et bouddhistes tibétains, dont un varja et un ganha (cloche) qui sont des objets rituels anciens. Le but est de vaincre l'ignorance, l'obstacle à l'Eveil intérieur, mais aussi de réunifier le principe féminin et le principe masculin. J'ai acheté ces deux objets pour leur puissance ésotérique. Je crois profondément aux énergies mystiques des objets artisanaux, ou anciens. C'est pour moi l'occasion d'éliminer la colère. Qu'il s'agisse de kippour ou du bouddhisme, il y a le même désir de vaincre les "poisons" de l'âme comme l'orgueil, la colère, la médisance, la jalousie... Durant toute une journée, on ne boit pas, on ne mange pas, on ne se lave pas, on prie constamment. Je réalise que si je cherche la colère, la colère viendra à moi. Si je cherche la névrose, la névrose viendra à moi. Si je recherche les mauvaises choses, alors les mauvaises choses viendront à moi. Il est vrai que je ne supporte plus les dérives de la société moderne, les réactions humaines me font l'impression d'être plastifiées, étouffantes, toxiques. J'ai besoin d'authentique, de vrai, de réel.


Les objets indiens m'ont été envoyés dans un carton tout simple, sans code barre ni "application". Juste l'adresse de la boutique écrite à la main. Les objets n'étaient pas pas emballés, mais juste posés les uns sur les autres. Il en manque d'ailleurs quelques-uns. Mais cela ne me dérange pas plus que ça, parce que je sens une présence humaine derrière cette commande.


La nuit de kippour, je me suis réveillé à 3 heures. Je me suis recouché à 4 heures. Dès mon second réveil, à 8 heures, j'ai prié sans arrêt jusqu'à 11 heures. Puis je me suis rendormi jusqu'à 14h30. J'ai fait un drôle de rêve : je me trouvais dans la ville où j'allais jadis avec mes parents en vacances, en bord de mer. C'était l'été. Puis, d'un coup, l'hiver arrivait, il se mettait à neiger. Je m'apercevais alors que j'étais seul sur le plage, avec mon manteau de laine, je marchais jusqu'au rebord et je voyais tous les autres gens au loin, en t-shirts. Puis je voyais un poème que j'avais écrit, le mot qui ressortait était "malaimé". Ma mère surgissait,et me prenait dans ses bras. Je me suis réveillé en pleurant. Cela fait des années et des années que ma mère ne m'a pas pris dans les bras. Le covid l'arrange bien pour ne plus me faire la bise. Je me sens orphelin. Je crois fermement à la puissance et la réalité des rêves que je fais les jours religieux. A yom kippour, on dit qu'il faut demander pardon à ceux que l'on a blessé. Est-ce moi qui demandais pardon à ma mère, ou ma mère qui me demandait pardon ? On a tellement eu de paroles méchantes et blessantes l'un envers l'autre...


Les fêtes de tichri sont dures, en ce qu'elles chamboulent celui qui prie sincèrement. J'en fais partie. Personne ne m'a obligé à respecter le dogme de la religion juive, je l'ai choisie et je l'aime. Je trouve cela profondément injuste et erronné de dire que les religions sont dangereuses et malveillantes. C'est faux. Il ne faut pas confondre les religions et l'instrumentalisation des religions par des tyrans qui veulent satisfaire leur folie des grandeurs. Les religions sont là pour nous apporter une conscience, nous aider à retrouver notre dignité. Après yom kippour, je me sens en paix avec moi-même, débarassé de mes scories. Je ne veux plus de la colère dans ma vie, je ne plus de cette violence intérieure qui m'empoisonne. Je ne veux plus de toc.


chana tova oumetouka.

4 septembre 2021

confusion

En ce moment, dans mon coeur et ma tête, c'est la confusion. Tout un tas de pensées, de souvenirs se mêlent à des émotions négatives. Je suis à cran. Pour diverses raisons. Les énumérer me semble fastidieux, mais je vais essayer de le faire pour éclaircir les ténèbres qui sont les miens :


- l'émancipation de ma fille me pèse plus que je ne l'aurais cru. Son indépendance est normale, elle a 17 ans, mais je me sens un peu seul depuis qu'elle a son petit copain. L'an prochain, elle sera majeure, ira à l'université. Elle commence sa vie de jeune femme. Du coup, je me sens vieux. ça me tombe sur la gueule comme une crotte de pigeon.


- je ne supporte plus mon homosexualité. Je m'en sens la victime. Je la vis comme une sorte de folie, de maladie. Je me sens pute. Cet été, j'ai écrit un récit qui s'appelle "la grimace". Il fait partie intégrante de ma saga sur l'homophobie qui va bientôt être publiée. "La grimace" était le nom donné à une catégorie de mon premier blog, tenu sur 20 six, où j'y parlais de mon rapport difficile avec ma mère. La grimace, c'est elle. Quand j'ai écrit cet été, je me suis senti soulagé, parce que je me suis souvenu des débuts de mon homosexualité, avant que je ne me sente pute. Avant de me droguer. Avant d'être violé. En revanche, je me faisais déjà agresser à 12 ans à cause de mon aspect féminin. Tous ces souvenirs m'ont permis de me rendre compte que je ne supporte plus mon homosexualité, je la vis très mal malgré ma situation d'homme marié. Du coup, je tente de me redéfinir en tant qu'homosexuel, loin de l'image cradingue. Je ne sais plus où j'en suis, ni qui je suis.


-je suis dans une période binaire, depuis plusieurs mois. Dans ces moments-là, je ne supporte plus de voir mon reflet. Parce que je sais qu'un jour ou l'autre, je vais retomber dans une période non binaire. J'ai parfois l'impression d'être à moitié schizophrène. Parfois, il m'est arrivé d'avoir des trous de mémoire quant à certains gestes que je fais. Comme des absences. Cela ne m'arrive pas souvent, heueusement, mais je me pose des questions sur mon cerveau.


-je suis panier percé en ce moment, j'ai acheté beaucoup d'artisanat. J'achète pour éviter de chialer comme une madeleine, pour éviter de ressentir le mépris que j'ai pour moi.J'essaye de redorer un peu mon blason, de mettre un peu d'élégance dans ma vie. J'ai toujours voulu être comme mon homme. Il est flegmatique, calme, sociable. Pas perturbé comme moi. S'il ne m'avait pas demandé en mariage à 22 ans, je serais mort. Mort de honte, et mort tout court. J'avais prévu de me suicider. J'avais écrit une lettre à mon frère pour lui dire que je l'aimais. Quelques heures à peine plus tard, j'ai fait une crise d'épileptie à cause de la drogue. C'est ce qui m'a sauvé de la mort. Matthew a tant flippé à l'idée de me perdre qu'il a demandé ma main. J'ai dit oui, avec des larmes de joie aux yeux. Jamais je n'avais espéré devenir quelqu'un d'aussi important à ses yeux, ses beaux yeux bleus acier.


- je repense beaucoup à la cocaine. Peut-être ai-je l'envie d'en reprendre. Je ne le ferai pas, car avec l'anticoagulant que je suis obligé de prendre, je ferais direct une crise cardiaque ou un avc. Alors je me contente de me souvenir. Bien souvent, je me dis qu'on est un drogué à vie. Même quand on arrête physiquement, on ressent toujours une certaine dépendance émotionnelle. On a besoin de se défoncer d'une manière ou d'une autre, pour oublier. S'oublier, oublier les autres, oublier la société que je ne supporte plus. La modernité me fait peur.Je ne me sens pas à ma place. Les gens me mettent mal à l'aise, avec leurs obsessions. J'ai besoin de fuir, de vivre ailleurs mentalement. Voir les visages me cause des heurts, des blessures. Je ne vois plus des visages, des identités, mais des trognes patibulaires. On me dit que je suis fragile, perturbé. Je suis surtout fatigué. Et las d'être rejeté pour ce que je suis et ce que je ne suis pas.


-J'ai besoin de faire une pause. Mais une pause avec quoi ? qui ? Je n'ai plus 20 ans, je me sens terriblement las. Je ne veux plus lire de livres modernes, ils me donnent la nausée. Je n'aime ni les couvertures trop réelles, ni le ton provocateur idiot des phrases. Je n'y arrive plus, je suis arrivé à un point de non -retour. Avec le port du masque, j'ai pris l'habitude de ne plus faire semblant de sourire. Car avant le covid, je souriais constamment. Pour cacher mes véritables sentiments et réactions. Cacher mes peines, mes hontes, mes chocs, mes larmes. Sourire, pour éviter de pleurer et hurler de détresse. Faire une pause avec moi meme me semble irréalisable, comment faire sans tomber dans un abîme de paradoxes asphyxiants ? Comment rester cohérent si je suis dans le flou ? Envie de faire une pause avec tout.

- je songe très souvent à ma jeunesse, mon adolescence, comme si ça pouvait combler un manque. J'étouffe, j'aspire à retrouver une liberté que je ressens plus, je me sens coquille vide. Je repense à mes 17 ans exactement, l'âge de ma fille, et me dis que je n'étais qu'un sale con. Sale con mais libre. Aujourd'hui j'ai une vie d'époux, de père, je travaille, je paye les factures, je fais des spectacles de danse. Mais après, est-ce que je me sens épanoui pour autant ? Pourquoi est-ce que je me sentais plus libre avant ? Parce que je n'avais aucune responsabilité ? Pour moi, être libre signifie-t-il être dénué de toute responsabilité ? J'ai toujours eu une personnalité compliquée, complexe, à la fois grave et légère. D'une certaine manière, je suis en train de m'aduler au travers des souvenirs sûrement déformés par le temps. A l'époque, je n'étais pas heureux. A 38 ans, pas plus. Envie de tout envoyer valser, de partir vivre en roulotte, qu'on ne me fasse pas chier. Je bouillonne. Mais le remords, l'envie de retrouver mon homme est la plus forte. Besoin de stabilité, d'un foyer, d'un abri qu'on ne me refuse pas.


- je me sens comme un raté. Danser est pour moi l'unique issue qui me permet de respirer. Mais j'arrive à l'âge de la retraite. Avoir quitté ma vie à montréal, ma famille, mes amis, pour me retrouver ici à paris, dans un pays que je n'aime pas, me bousille intérieurement. J'ai le mal du pays, je ne me sens chez moi qu'au canada. Les français me sont étrangers. Danser me permet de m'évader, m'envoler, redonner un peu de classe à celui que je n'arrive pas à être. Un bien triste vilain petit canard.

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