lgbt phobe ?
Cela fait maintenant 3-4 ans que j'ai du mal à fréquenter la communauté lgbt. Si je suis honnête avec moi-même, je ne peux pas -plus- faire semblant d'aimer ces gens. Chose assez risible venant d'un homme gay, mais voilà je n'ai que de mauvais souvenirs. Ces deniers se résument en trois mots : frappé , violé, drogué. Ce n'est pas l'homosexualité en soi qui me dérange autant mais tout ce qui gravite autour, notamment la drogue, le jeunisme qui frise la pédophilie et la prostitution. Toute ma vie, j'ai joué un rôle parce qu'on me disait : "tu ne peux pas rester dans ton coin, fréquente d'autres gens comme toi !". La réalité lgbt est très très loin des romances gnan gnan qu'on peut lire à tout-va. Personne -ou très peu- parle de la violence des lgbt entre eux. Les gays haissent les lesbiennes, les lesbiennes haissent les bi, les bi haissent les trans, les trans haissent les pd...C'est tout un engrenage de haine. Puis cette manie "obligatoire" de se shooter au popers ou la coke pour paraître cool, comme si c'était un rite de passage...J'ai été maintes fois à la gay pride, j'en suis aujourd'hui écoeuré. Probablement parce que j'ai une vie "rangée" avec époux et enfants. Néanmoins j'ai une personnalité provocatrice, parce que je suis artiste et que selon moi l'art est toujours une provocation quand il est intelligence. Seulement les lgbt sont loin d'être tous les artistes sensibles. Ils provoquent connement, avec leurs costumes fétichistes.
Avant, j'étais bisexuel. Puis je suis devenu gay, ensuite non-binaire. Je n'ai jamais su qui j'étais. Mon entourage lgbt y a été pour quelque chose, parce qu'on m'a toujours poussé à devenir ce que les autres voyaient en moi : une pute, une salope, un suceur, un enculé, une proie, un shooté. Je suis très vulgaire là, mais c'est la réalité. On m'a toujours vu comme une caricature. Et j'en suis devenu une.
Ce qui s'est passé avec mon "amie" me flingue. Ce n'est pas compliqué : je pleure tous les jours.J'essaye de me raccrocher à mon spectacle, mais j'ai le coeur brisé. Certains mots résonnent en moi, flottants, irréels comme un cauchemar qui retient encore notre attention une fois éveillés : "mauvais ami", "on ne se comprend pas", "pas à la hauteur", "on est devenus des inconnus". J'avais confiance en cette personne. Je pensais pouvoir être moi-même avec. J'ai toujours eu un mal fou à garder des amis. Je m'en fais facilement parce que j'ai une nature sociable, souriante, mais assez rapidement on me jette comme si j'étais le dernier des abrutis. Mon homme est le seul vrai ami que j'ai, celui qui ne m'a jamais insulté, jamais abandonné du jour au lendemain.
D'anciennes blessures très douloureuses refont surface, me donnant la nausée, le vertige d'être moi-même. Et comme à chaque fois que je subis un état de choc, ma personnalité change par la suite. Sûrmement par mécanisme de défense. Rien à faire, je ne supporte plus les lgbt, cette communauté est à l'image de la société : écartelée totalement à cause de l'hyper egoisme de chacun.
J'ai du mal à cerner mes émotions par rapport à cette histoire : colère ? amertume ? rancune ? mépris ? déception ? incompréhension ? trahison ? Je me sens trahi, oui. C'est d'ailleurs ce que je supporte le moins.
Toute ma vie on m'a reproché mon absence. Ami absent. Frère absent. Fils indigne. Père absent. Epoux absent qui couche à droite à gauche. J'ai passé mon temps à fuir. A fuir moi-même, sans aucun doute. Mais ce n'est pas sans raison que j'en suis venu à fuir, préférant l'absence à la présence. C'est la trahison qui m'a poussé à fuir.