A noel, j'ai fait une nouvelle recette : des oeufs en meurette. Ce sont des oeufs pochés avec une sauce au vin. J'ai ajouté ma touche perso avec de la semoule aux pruneaux.

C'est une carte de voeux virtuelle réalisée par mes soins :

Je suis fier de ce que j'ai réussi à cuisiner : des courgettes farcies aux tomates et mozzarella, des paupiettes de veau avec garniture forestière (champignons -haricots verts à la crème fraîche), un gâteau choco-noix, une salade de chou avec truite fumée. Ce sont mes deux minettes qui ont humé avec envie la bonne odeur qui se dégageait de la casserole et du four ! Pour une fois que j'ai pensé à mettre mon tablier ... J'ai mis une heure pour tout faire.

Je ne savais pas trop quoi faire de mes souvenirs de traumatisé. Une personne traumatisée, c'est généralement pénible parce que les autres comprennent mal ses réactions. Alors parfois, le mieux est de les exprimer sur papier, seul face à soi-même, dans le silence de ses souvenirs bruyants. Les mettre en scène, les remodeler à sa manière en inventant des personnages qui se recoupent les uns les autres.  Mes textes se basent sur des histoires vraies, dont une qui est autobiographique. Aborder le sujet du viol de façon moins voilée que dans mes romans fut un exutoire. Laisser les mots libres de sangloter, d'angoisser, de mourir.C'est difficile pour moi de parler de cet ouvrage, le mieux est de voir ce que d'autres en pensent. 

"J’ai particulièrement été secouée par les deux dernières nouvelles. Elles sont d’une intensité incroyable et elles m’ont profondément touchée. Ce que vivent les deux personnages de ces récits est tout simplement insoutenable et ne peut pas laisser indifférent. Entre colère, douleur et tristesse, nous suivons leur histoire en ne pouvant plus reposer le livre, tellement nous sommes emportés dans ce tourbillon d’émotions."

POrtraits Brisés

Auteur: Alexandre Nolet ​Editions: Edilivre, 2023 Nombre de pages: 190 Quatrième de couverture: Comment se remettre des traumatismes ? La culpabilité, la haine de soi, l'automutilation sont...

https://evasionslitteraires.weebly.com

A chaque fois que manu vient nous voir, j'ai le coeur (et le corps) en liesse. Comme je sais qu'il aime la bonne cuisine, je lui prépare des apéros dignes de ce nom. J'ai horreur des apéritifs bas de gamme, façon olives-cacahuètes-petites saucisses en vrac. Pour hier, j'ai fait un velouté d'avocats aux noix et une salade de chou en vinaigrette avec olives aux anchois. Le tout arrosé de vin rouge, ce qui nous met dans de bonnes conditions pour l'orgie romaine qui s'annonce en soirée ...😀

S'il y a bien une chose qui me fend le coeur, c'est de constater l'indifférence des gens face à noel. L'avent est la période où l'on tente de recouvrer un peu de son innocence, son émerveillement enfantin devant le monde. Or aujourd'hui on ne rêve plus, on ne s'évade plus du réel, on ne s'énvole plus vers les sphères célestes. Il n'y a plus de poésie dans les coeurs. On ne parle que de fric et d'internet. Au nom de la laicité, on ne veut plus de sapins de noel sur les places publiques. Or, quoi de mieux pour retrouver des forces que de contempler la beauté des lumières de noel ? Mais noel, ce n'est pas le gros papa noel rubicond avec son ho ho ho, c'est une fête chrétienne où l'on honore des vertus essentielles comme l'humilité, la patience, la charité, la gentillesse, la foi. On a perdu énormement des vraies valeurs de noel. L'avent, c'est le carême de la nativité où on essaye de redonner à son coeur et son esprit un élan de bonté et de désintéressement. Voilà pourquoi j'ai été ravi de découvrir ce recueil de textes de georges andré intitulé "Avançons jusqu'à Lui". C'est un ensemble de courts récits destinés aux adolescents pour leur faire prendre conscience des valeurs du christianisme et les leçons morales qu'on peut en tirer. Lire ça est merveilleux, c'est un baume au coeur.

"-Tenez-vous résolument séparés de tout mal.
-Ne vous associez pas à ce que le Seigneur ne pourrait approuver.
-Montrez par toute votre attitude que vous ne prenez pas part aux
moqueries et aux conversations douteuses.
-Ne manquez pas de rendre silencieusement grâce avant les repas.
-N’oubliez jamais de lire la Parole de Dieu et de prier, matin et
soir, même dans le dortoir commun.
-Si notre désir de ne pas vouloir paraître autres que nous ne
sommes, est sérieux et sincère, nous demanderons à Dieu grâce,
sagesse, force et courage et ferons, sans aucun doute, des
expériences merveilleuses."

Le mois de l'avent est considéré comme une préparation spirituelle à Noel et une période d'aide sociale en faveur des plus démunis. Pour ma part, je privilégie plutôt la défense du patrimoine chrétien en france. Certaines églises, abbayes et cloîtres sont abandonnés et ont besoin d'être restaurés. Depuis plusieurs mois, j'achète mes produits catholiques (chapelet, statue, rosaire, icône, médailles, crucifix ...) à l'abbaye saint-joseph de clairval vers dijon, où j'ai par ailleurs fait une retraite spirituelle de 5 jours, selon les conseils de saint ignace de loyola et cela m'a fortement aidé à recouvrer la dignité de moi-même. Cette abbaye opère d'importants travaux de rénovation et a besoin d'un soutien financier. C'est une action qui est loin d'être inutile, elle aide une communauté de moines bénédictins( l'entrée est très difficile pour les candidats) qui doivent suivre des règles de vie strictes que j'admire beaucoup.

Il me semblait avoir lu ce roman à l'adolescence. Apparemment, je me suis trompé, étant donné que l'histoire ne me rappelait rien du tout. C'est ainsi que j'ai découvert avec grand plaisir ce livre. J'avais déjà été très emballé par le premier tome "Entretien avec un vampire" qui a inspiré le film, avec celui-ci je me suis délecté de toute la poésie d'anne rice, publié dix ans plus tard dans les années 80. Cette histoire est plus sombre que la première ; toutefois, il y a la même similitude au niveau des tourments des personnages. Entre louis et lestat, il y a le même problème de conscience à l'égard du bien et du mal. Lestat est un vampire sensuel, libertin, complexe, rebelle, en quête de sens dans un monde ténébreux qui n'en a plus. On voit se profiler des personnages clefs, comme armand et marius. Lestat est un personnage hautement gothique dans la mesure où il est tiraillé entre son amour pour les mortels, pour la vie, et sa détresse d'être devenu un prédateur. Toute l'histoire est une recherche spirituelle, en quelque sorte, pétrie d'athéisme et d'esthétisme pour donner un sens à sa transformation vampirique. Ce que j'ai aimé n'est pas tant l'histoire fantastique mais plutôt la grande finesse avec laquelle anne rice dépeint la complexité humaine (et non-humaine) de lestat. Sublime, poétique, grandiose, ténébreux, addictif. Il y a aussi une homosexualité latente dans le personnage, très discrète, qui justifie la recherche permanente d'amour et de beauté de lestat.

Il y a deux ans, nous avons acheté une petite fontaine artisanale pour mettre dans notre courette. Je m'en sers un peu comme un récupérateur d'eau de pluie, que je mets ensuite dans l'arrosoir. Là, j'ai oublié. Avec le froid qu'il fait la nuit... l'eau a gelé. On peut taper du poing dessus, ça ne casse pas ! Je trouve les motifs très jolis. Même ma minette a eu la curiosité de regarder les feuilles congelées, mais n'est pas restée longtemps car elle avait froid aux coussinets ...

J'ai grandi avec la série "charmed". Je ne m'en lasse pas. Non seulement j'y ai découvert des groupes de rock oubliés grâce au P3, mais je me suis initié aussi à la magie wicca. J'ai toujours été un grand fan des films fantastiques, autant dire qu'avec des créatures comme les leprechauns, les fées, les démons... j'ai été conquis ! Il y a des tas de choses que j'aime beaucoup dans cette série : les multiples coupes de cheveux de phoebe, les vêtements originaux des trois soeurs, les décors sombres des repaires démoniaques, le caractère parfois sarcastique des sorcières mais toujours bienveillant, la déco élégante (lampe tiffany, tableaux, meubles anciens, plantes vertes, tapis persans, machine à écrire, maison de poupée....), l'absence de mots vulgaires dans les dialogues ... J'ai commencé à regarder la série quand j'avais 16 ans, et à l'époque je m'étais identifié à la passionnée phoebe. Aujourd'hui, c'est plus le calme de piper qui m'a séduit. Je préférais peut-être le personnage de prue à celui de paige, peut-être parce que l'aînée était une intellectuelle férue d'histoire. J'ai été accro à l'histoire avec cole, dont j'adorais les interventions. A chaque fois que je regarde "charmed", je m'absorbe dans l'histoire.

Pour ma part, je suis pour l'euthanasie quand il s'agit d'abréger de trop grandes souffrances quand on sait que la fin est proche ;en revanche je suis contre quand il s'agit de tuer en masse des animaux abandonnés dont personne ne veut.

Depuis plusieurs mois, je fais des DJ set dans Paris. La musique a toujours été très importante pour moi, elle m'a été une aide précieuse quand j'allais mal.

J'écoute de tout, même si mes préférences s'orientent plus vers la musique classique et la techno. Quand j'avais 18-20 ans, j'allais souvent en rave party. De cette époque, j'ai gardé une passion parfois excentrique pour la zik tonitruante, assourdissante, envoûtante, enveloppante. Je me suis naturellement tourné vers le djing, que je fais de temps en temps quand on me propose un contrat intéressant, souvent pour des soirées privées. En général, je m'arrête vers 5 heures du mat'. Je passe de la techno hardcore. C'est pendant la crise du covid que je me suis mis à la platine, j'en ai trouvée une en solde chez cultura et ça m'a permis de me remettre à la création techno. Si j'aime être dj, ce n'est pas pour me prendre pour une star, mais pour jouir de mes propres créations musicales par le mix. On invente tout un monde nocturne. Parfois, il y a quand même des pète-couilles qui, soit parce qu'ils sont shootés soit parce qu'ils sont cons, s'amusent à toucher la platine quand j'ai le dos tourné. Une fois, un mec a reçu une claque sur la main et un "non non" de ma chère tête frangée, doublé d'une furieuse envie de lui faire un doigt d'honneur. Une platine, c'est fragile, pas touche quand on ne connaît pas le maniement. Seule ma fille a le droit de la tripoter à sa guise, par pur désir de frimer devant ses potes ...Parfois elle m'aide à trouver des pépites sur soundcloud, que je mix ensuite.

A défaut d'avoir reçu cette année une distinction littéraire dans une catégorie du prix du roman gay 2023, mon roman " La destinée du cygne noir" fait tout de même partie des dix meilleurs livres proposés au concours parmi les 250 concurrents !

 Short-list finale

40 titres sur 250 participations, (sur 100 livres dans la première sélection), outre les 28 romans primés :

"Coeur de titane" de Nicolas Desroches aux EDITIONS LIBRINOVA

"La destinée du cygne noir" de Alexandre Nolet aux EDITIONS EDILIVRE

"Adam" de Jean-Philippe Fresnoy aux EDITIONS PUBLIBOOK

" Errances berlinoises " de Marc Jérusalem aux EDITIONS DOURO 

"Fragments de nos vies" de Michka aux EDITIONS ‎INDEPENDENDLY PUBLISHED 

"Les Chroniques d'Ici et d'Ailleurs - Le Fiasco enchanté" de Emy Bloom et Sawaën K. aux EDITIONS B.O.D.

"Théo Ou les chemins du désir" de Dominique Faure aux EDITIONS EX AEQUO 

"Un homme presque ordinaire" de Emy Bloom aux EDITIONS B.O.D. 

"Je même en elle" de Julie-Anne de Sée chez TABOU EDITIONS

"Moi par mois" de Eloïse Averty aux éditions ELLA EDITIONS

 "Sept jours sans nuit" de Christophe Austruy aux EDITIONS L'HARMATTAN

" Je suis ton père ? " de Rémi Lecocq-Jestin aux EDITIONS DONJON  

Georges simenon est surtout connu pour ses "Maigret". Mais il a publié bien d'autres récits, dont 158 nouvelles et 192 romans. Il buvait aussi comme un trou. Le roman que je viens de lire s'appelle "L'âne rouge", une histoire peut-être autobiographique étant donné que le personnage est, comme l'auteur, journaliste. Il a 19 ans, estime qu'il a le droit de vivre sa jeunesse comme il veut et ainsi se tourne vers l'alcool.

En soi, j'avoue ne pas avoir trouvé le récit palpitant. Ecrit en 1932, j'ai un peu peiné à m'imprégner des moeurs et réactions de l'époque. Le personnage de jean entre progressivement dans une spirale d'autodestruction par l'alcool, au point qu'il souhaite finir à la rue. Ce que j'ai quand même aimé, c'est ce trouble insidieux qui s'inscrit dans le lecteur qui devine, plus qu'il ne le comprend clairement par les mots de simenon, la détresse profonde et indicible de jean, cette impression lancinante de n'être nulle part à sa place, qui le pousse invariablement vers le brouillard de l'alcool afin de ne plus penser. C'est, à mes yeux, un roman un peu trop pudique sur l'alcool, qui aurait peut-être gagné à insister davantage sur le mal-être personnel du personnage déboussolé. Mais comme l'histoire a été publiée en 1933, à cette époque on n'exposait pas impudiquement son mal-être, on ne le faisait comprendre qu'à demi-mots...

J'ai trouvé ce roman très chouette. Car au-delà de l'intrigue policière, c'est l'histoire vraie de maximilien heller, un philosophe neurasthénique et misanthrope qui retrouve goût à la vie et en l'humanité en sauvant un homme accusé à tort de meurtre. L'auteur, henry cauvain, a personnellement été l'ami de cet homme étrange et génial. J'ai aimé à la fois l'histoire policière divertissante, bien menée et saine où les personnages sont transparents et les multiples péripéties sympathiques, ainsi que la narration au langage noble, courtois typique du 19e siècle français. Je me suis régalé avec ce roman à l'influence romantique.

"Il est une loi psychologique à laquelle tous les hommes sont soumis, qui nous incline à juger l’univers d’après le monde restreint où nous vivons, et nous porte à contempler nos semblables à travers le prisme de nos propres vertus et de nos propres défauts. Nous avons les regards constamment fixés sur ce miroir secret renfermé dans notre âme, et c’est en considérant notre image qui s’y reflète que nous prenons une idée de l’image des autres."

Mon mari m'a fait découvrir des artistes peintres handicapés qui n'en sont pas moins franchement talenteueux. Ils font partie d'une association regroupant des personnes ayant perdu l'usage de leurs mains à la suite d'une maladie ou d'un accident... et qui ont décidé, envers et contré tout, de vivre de leurs  peintures. Je trouve ces personnes très courageuses et j'aimerais faire connaître à un plus large public ces artistes hors hormes comme sylvia vari, jung eon hwang, maria helena higuera de garcia, stanislaw kmiecik ...

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J'ai toujours adoré le mois de novembre. C'est le mois de la pluie, de la grisaille,du vent qui me donnent l'envie d'écrire de la poésie en me mettant en sécurité chez moi, loin de tout.

Pour une fois que je réussis mes muffins ! Je mets de la compote de pommes et des raisins secs à la place du chocolat. Mon mari et ma fille ne s'en plaignent pas... et moi non plus !

Même si je me suis converti au christianisme il y a longtemps,je n'ai jamais assisté à une messe de la toussaint. Aujourd'hui est donc une première. C'est curieux car, même si j'aime vraiment beaucoup le Nouveau Testament et les enseignements de Christ, souvent je suis mal à l'aise à l'Eglise. En général, j'y vais quand il n'y a pas grand-monde, je me mets dans mon coin. J'évite les jours fériés, et même le dimanche, quand il y a trop de gens, sinon la crise d'angoisse se pointe et je n'ai qu'une envie : partir en courant...Ce qui me met si mal à l'aise, c'est de voir certains chrétiens qui tirent une gueule d'enfer, je déteste la mentalité petits bourgeois de certains cathos qui se permettent de regarder leurs iphones pendant la messe pour ensuite prier à genoux hypocritement. Je lis sur les visages de la fausseté, de la méchanceté, de l'indifférence, un air hautain, tout ce qui est contraire aux enseignements de Jésus. J'ai même pleuré un peu, car ils me rappelent l'absence de famille qui m'a tant fait défaut étant jeune et qui m'a durablement marqué. Parfois, je me sens mieux avec les juifs loubavitch que je trouve bien plus humains malgré leurs défauts. De toute façon, jésus-christ était un 'hassid, ce qu'oublient beaucoup de cathos englués dans l'aspect institutionnel de l'Eglise. Je préfère aider des personnes qui n'ont rien, ou des animaux errants qui ont tellement besoin d'affection et de soins. Cela au moins, c'est être conforme au Nouveau Testament.
Après la messe, nous sommes allés dans un parc où j'ai ramassé des châtaignes. ça m'a rappelé ce que j'ai toujours ressenti à la Toussaint, même sans religiosité : comme un apaisement dans l'air. Pour moi, prier à la Toussaint n'a rien d'une formalité ou d'une obligation, je le fais pour tous ceux qui sont dans le purgatoire. Je me dis que, quand je serai mort, j'aimerais peut-être bien qu'on se soucie de mon âme.

Quand je ne connais pas les règles d'un rite chrétien, je demande à christ de m'aider. Ce matin, j'ai demandé ce que je devais apprendre dans la Bible en ce jour de toussaint. Ma main a ouvert la page sur l'Apocalypse de jean, chapitre 7 (les 144 000 marqué du sceau divin). Eh bien pendant la messe, le prêtre a parlé exactement de ce passage ! Dans ces moments-ci, je sais que la communion avec christ est réelle, j'ai momentanément la sensation de ne pas être quelqu'un de mauvais, c'est un baume au coeur et à l'esprit.